Vivre pour survivre, Le Diamant, White Fire. Tel le cerbère gardien des enfers, le chef d'œuvre de Jean Marie Pallardy possède trois visages, reliés au corps informe de la Bête. Il a fallu une assemblée de neuf gamebloggers pour affronter la créature et en sortir indemne. Enfin à peu près indemne, car chacun de ces valeureux héros à été marqué à vie. Saluons leur courage, car ils ont posé les yeux sur le OUAYTE FAYAAA !

                                                    

                                            L'affiche raconte bien mieux l'intrigue que le film lui-même.

White Fire aka le Diamant aka Vivre pour survivre est un film réalisé par l'inénarrable Jean-Marie Pallardy, petit fifrelin qui a fait ses armes dans le cinéma érotique. Il signe avec White Fire (WHAT FAILLEURE) un film d'action et d'aventure explosif, un chef d'œuvre inimitable du nanar. Comment décrire le film ? C'est une légende. Oui je crois que c'est le mot qui convient le mieux. Ode au non-sens, aux moustaches, aux jeeps et aux déviances les plus malsaines, OUAILLTE FAYEUR est un pur rollercoaster nanar. 

                                      

                                                                Crossover entre Lollipop Chainsaw et Astérix

À Istanbul vivent notre héros Mike et sa sœur Ingrid. La jolie blonde travaille dans une sorte d'endroit futuriste qui emploie une sorte de milice bizarre qui recherche un diamant mythique le WOUAYTE FAYEUREU (qui fait quand même 2000 carats le bestiau). Ingrid et Mike sont en fait deux chasseurs de diamants qui, après avoir berné la belle mais dangereuse Sophia, déchaînent les enfers. Lors d'une expédition punitive, Ingrid est assassinée. Mike rencontre alors Olga qui est une fille qui ressemble vaguement à la malheureuse Ingrid. Afin de mettre la main sur le WAÏTE FAYEUH, Mike décide de proposer à Olga (poursuivie par Noah, son policier d'ex petit ami) de devenir la réincarnation d'Ingrid grâce à la chirurgie esthétique. Ah oui, il veut aussi se taper sa sœur, donc le coup du bistouri c'est du tout bon pour notre héros à la moustache luisante et au brushing présidentiel. Je vous vois venir ! Vous allez me dire « Tiens Crito, tes (déjà très) modestes capacités rédactionnelles ont largement chuté, ce résumé est super fouillis ! » Mais là c'est pas de ma faute, c'est le film qui est comme ça. 

                                      

                             Le OUAYT FAYR diamant radioactif suicidaire de 2000 carats avec fonction d'auto destruction.

Par quel bout commencer quand on s'attaque à un tel morceau ? Le scénario est complètement incohérent. Il n'a ni queue ni tête, multiplie les situations et les personnages secondaires sans jamais s'y retrouver. Résultat, il se prend les pieds dans le tapis qu'il a tissé avec toutes ces sous-intrigues parallèles aussi mal exploitées qu'inutiles. Le scénar' de OUATTE FAÏEURR devrait être simplissime, mais devant l'accumulation de données, il s'effondre sur lui-même. Pour un film normal, ce serait un défaut, mais pour W-AIL-TE FAYUH, c'est sa plus grande force. Son intrigue insensée est tellement mal maîtrisée que c'en devient beau, émouvant, MAGISTRAL ! Mais vraiment, le film est tellement mal branlé qu'il en vient même à oublier pendant un long moment le fameux diamant ! Le WATT PHAYEUR ! (qui de toutes les façons explose tout seul sans raison à la fin du film, ce qui n'est pas grave car comme le faisait remarquer l'ami Karas, un diamant qui ne peut être touché car radioactif, ça sert pas à grand-chose). 

                          

                 Repose en paix Ingrid, tu vivras éternellement dans nos coeurs, et dans les rêves humides de ton frère.

Techniquement, le film est tellement à la ramasse que là aussi on en redemande. J-M Pallardy est un visionnaire ! Non mieux, un alchimiste de la caméra : c'est l'inventeur du travelling vertical impromptu et pour ça il mérite le respect et son nom doit être gravé en lettres d'or sur les façades de toutes les écoles de cinéma. Vous vous demandez certainement quelle est cette technique ? C'est simple. Admettons que vous cadriez un personnage. Et bien lorsqu'il finit de parler (ou bien en plein milieu de sa réplique, c'est vous le chef après tout) vous levez la caméra. C'est génial, du jamais vu ! Pallardy, si j'osais...oh allez oui j'ose. Pallardy c'est le Tetsuya Nomura du cinéma (ben oui, faut que je contente Liehd car il n'y a pas de lapins dans OUATE FAYUUUR).

                       

                                                                 Mort en Zone Industrielle...

Les acteurs sont tous mauvais. Et le doublage français vient ajouter une touche d'onctuosité à cette soupe délicieuse. Accents venus de l'espace, dialogues ineptes et répliques cultes (« Ma patience a des limites, mais il ne faut pas exagérer !»), le métrage est un régal. Hélas, je suis très déçu par le méchant, qui, engoncé dans une combi rouge de ninja de l'espace du futur, n'arrive pas à se démarquer du lot. Mais par chance, le reste du casting est là pour sauver la mise. Un Noah épique dans le genre personnage mal branlé et qui arrive tel un cheveu sur la soupe, des figurants qui font coucou à la caméra et une sublime Sofia (ma sofinette) toute en minauderie et accent chantant dans le rôle d'une femme cruelle et indomptable qui disparaît vers la fin, oubliée par le scénario (un peu comme le WATTE FAYAR). Enfin, un grand bravo aux personnages qui n'arrivent pas à prononcer ces simples mots : WOUAÏLLTE FAÏEUR.

                           

                                                                Je ne sais pas ce que je fous là...

Il y aurait tant de choses à dire sur WOUAT FAYEUH, mais il est temps de conclure cet article (surtout que je suis à court d'idée pour orthographier WOUATTE PHAYAR). Jetez vous sur ce nanar. Si vous êtes fan du genre, si vous êtes curieux, si vous vous ennuyez, seul ou avec des amis (gamebloggers) lancez-vous. Car WOUAYEUTE FAYEULL est une expérience. M'en fous je le dis : c'est le JOURNEY du cinéma (hahahahaha je vais brûler en enfer pour cette phrase mais c'est pas grave, ça en valait la peine). Dites-vous bien qu'en posant les yeux sur ce joyau du nanar, vous verrez un combat à la tronçonneuse dans un port industriel, un cabinet de chirurgie esthétique avec des naïades/vestales, un amour super malsain et des moustaches, plein de moustaches. Merci Pallardy ! Merci du fond du cœur et merci aux Gamebloggers avec qui j'ai pu partager ce moment magique, mais aussi à ceux qui n'ont pas pu, même si l'envie y était. WHITE FIRE montre de fort belle manière qu'un mauvais nanar sera toujours plus marrant qu'une excellente comédie.

                                              

                                                Festival Sophia, parce qu'elle le vaut bien <3


EH ! c'est pas fini ! Un dernier mot sur LA réussite du film : le thème White Fire par le groupe Limelight, une chanson glamrock que vous pourrez écouter avec délectation. Un grand merci à ipiip qui a posté le lien (que j'avais perdu et n'arrivais pas à retrouver)

                         

                                                         Allez ! Levez-vous et dansez ! DANSEZ !