19/20 ; 4,5/5 ; 8/10 ; 9,2/10... Eh bien, on pourra dire que ce Dishonored aura fait l'unanimité sur les sites spécialisés de jeux vidéo.

Dishonored, vous savez c'est ce jeu développé par Arkane Studios soit disant héritier de Thief et de Deus Ex. Et moi, l'année dernière j'ai plus qu'adoré Deus Ex Human Revolution, alors quand on me dit que le gameplay de Dishonored n'est pas si éloigné, forcément je me jette dessus.

Peut être qu'à cause de toutes ces critiques élogieuses, j'en attendais trop... Une chose est certaine cependant Dishonored ne m'a pas convaincu. Tout en restant un bon jeu, il est tout de même très surestimé.

 

Alors je pourrais m'arrêter là, juste en disant que Dishonored m'a déçu sans expliquer pourquoi mais alors des gens crieraient : « Quoi ?! Mais j'ai besoin de savoir pourquoi ce génie n'a pas aimé ?! », D'autres : « Pff, d'façon il n'a pas aimé Dishonored, il a rien compris à la vie ! », Et enfin d'autres diraient : « Tiens...je me suis trompé de blog, c'est pas du tout là où je voulais aller. »

Mais non, rassurez vous, je vais vous expliquer mes raisons ! Alors prenez un bon pain au chocolat à tremper dans la Worcestershire sauce et écoutez attentivement les enfants !

 

Déjà, Dishonored ça se passe dans un monde spécial mélangeant Angleterre de l'époque Victorienne à un univers futuriste. Certains appellent ça Steampunk mais moi je n'aime pas utiliser des mots que je ne comprends pas.

La ville où se déroule l'action s'appelle Dunwall, mais à Dunwall une maladie très similaire à la peste sévit, d'où le fait qu'à Dunwall, il a beaucoup de rats. Mais à Dunwall il y a aussi une bonne Impératrice (dans le sens où elle fait preuve de bonté, hein) et sa gentille fille, cette première cherche évidemment à éradiquer la peste. Sauf que voilà, l'Impératrice se fait assassiner, sa fille enlever, et c'est le garde du corps qui est accusé...Le garde du corps, c'est le joueur : Corvo.

Et c'est ainsi que Corvo va s'enfuir de prison pour venger l'Impératrice, déjouer les divers complots qui se trament dans la ville et accessoirement restaurer son honneur. Tout ça, sans prononcer un seul mot !

 

On est en 2012 les gars ! Faites un effort ! Et puis arrêtez avec votre excuse « c'est pour que le joueur s'identifie plus facilement ». FAUX ! Je me suis profondément identifié à Adam Jensen de Deus Ex Human Revolution et pourtant il parlait (et quelle voix en Anglais !).

Le seul jeu qui a réussi à ne pas faire parler son héros sans que cela gêne c'est Bioshock et c'était justifié par l'histoire !

Et voilà le résultat, l'histoire de Dishonored n'est pas mauvaise grâce aux quelques rebondissements présents mais peu original et fade, en partie à cause de la non personnalité de Corvo.

A côté de ça, il faut être honnête, l'univers est bon, travaillé et surtout original. Sauf que voilà, à cause de cette histoire décevante, on a un petit sentiment qu'il n'est pas assez exploité. Dommage...

 

Une histoire décevante, ça arrive et heureusement ça n'empêche pas un jeu d'être bon. Non, le point le plus important de Dishonored c'est son gameplay, et là encore sur la forme c'est réussi mais dans le fond il y a certains aspects gênants.

Déjà le titre se joue à la première personne et propose un « gameplay ouvert », c'est-à-dire qu'il y a plusieurs chemins et moyens d'accéder à ses objectifs. Pour vous donner un exemple concret, Corvo est un assassin et en tant que tel, on lui donnera plusieurs cibles à tuer, sauf que le jeu nous offrira toujours la possibilité d'éviter l'assassinat justement. Il faut être attentif aux discussions et faire les quêtes annexes et c'est possible.

Sauf que sur ce point là justement, le joueur est très guidé. Il aura souvent le choix entre deux chemins, la voie de l'assassinat classique ou la voie non létale. Le fait de ne pas à avoir à agir instinctivement casse encore un peu plus le sentiment d'immersion.

Ce choix arrivera souvent en fin de missions. Une grosse partie du jeu consiste à traverser les différents quartiers de la ville remplie de gardes afin d'atteindre notre objectif et cette partie là est très réussie ! Il y a véritablement plein de chemins (les égouts, les toits,...) et on ne se sent jamais bloqué. Mieux, le joueur aura souvent l'impression de prendre le meilleur chemin alors que tous se valent plus ou moins. Quand aux ennemis, il est tout à fait possible de tous les assommer, les éviter où les tuer.

Quand vous traverserez la ville vous pourrez aussi trouver des runes ou des charmes d'os. Les premiers servent à acheter ou à améliorer des pouvoirs tandis que les seconds offrent des bonus divers quand on s'en équipe (amélioration de la jauge de santé, étouffement plus rapides,...).

Revenons aux pouvoirs. Il faut savoir qu'il y en a peu et que selon votre mode de d'action (furtif ou bourrin), vous obtiendrez très rapidement les pouvoirs qui vous semble les plus nécessaires. Du coup, au bout de seulement quelques heures de jeu, la chasse aux runes devient un peu secondaire.

Autre point qui peut être gênant, Dishonored a beau être un jeu à gameplay ouvert ce n'est pas pour autant un jeu à monde ouvert. Le jeu se déroule en missions (que l'on peut rejouer), dans ces missions on trouve une succession de quartiers à traverser (coupés par des temps de chargement) et hormis la petite île où se trouve notre quartier général (où il n'y a rien à faire), on ne se balade jamais.

Une simple petite ville comme l'avait fait Deus Ex Human Revolution aurait suffit, un hub où l'on peut écouter les habitants, se balader librement pour justement profiter de l'ambiance de Dunwall.

 

Le vrai point fort de Dishonored, heureusement, c'est sa patte graphique. Il s'agit du même moteur graphique que celui de Bioshock, de ce fait, on pourrait penser qu'il est dépassé, et en fait dans la technique, oui, il l'est un peu. Mais la direction artistique du jeu donne véritablement un coup de fraicheur au monde du jeu vidéo.

C'est beau, c'est original, c'est soigné et c'est un véritable plaisir de regarder les environnements.

On a aussi droit à des musiques soignés très discrètes, mais participant bien à l'ambiance du titre, ainsi que des doublages français d'excellentes factures (sauf pour Corvo du coup...).

Enfin la durée de vie de Dishonored est très honnête. Tout dépend du joueur en fait, s'il veut récupérer tous les objets et lire tous les extraits de livre, il en aura facilement pour 15 à 20 heures pour terminer l'aventure, tandis qu'un joueur plus rapide le finira en une dizaine d'heures.

 

Vous l'aurez compris, Dishonored est un très bon jeu, mais il est loin d'être parfait à cause d'un scénario perfectible, l'absence de monde ouvert et le manque de personnalité du héros. A mes yeux, c'est une expérience bien moins marquante que Deus Ex Human Revolution pour ne citer que lui. Bien sur il reste très plaisant à parcourir mais de là à dire que c'est le jeu de l'année, non (parce que c'est Borderlands 2).