Contient des spoilers.

Continuons avec l'histoire de MGR Revengeance, le gros défaut de cet opus pour moi. J'y ai cru. Oui j'y ai fortement cru et je pense que ce fut ma plus grosse déception lors de ma première partie. Je pourrai diviser mon appréciation de l'histoire en deux temps. Ma première et ma deuxième partie ! Ce qui a pu jouer c'est le point commun qu'il y a entre DmC et MGR, le fait que j'ai fait ce premier en Janvier, et qu'il ne m'a absolument pas déçu en terme de narration. Félicitation à Ninja Théory d'ailleurs pour le travail accompli. Je savais que le gameplay aurait peu de chance de me décevoir je me suis alors focalisé sur l'histoire lors de mon premier run.

Nous sommes dans un Metal Gear, nous avons affaire à Etsu Tamari qui a co-écrit MGS et qui s'approprie d'ailleurs dans les interviews, l'histoire de Raiden de MGS 2. Il aurait déjà sur son bureau le scénario qui lèverai le voile sur les événements se déroulant entre MGS 2 et 4.Je me considérai donc en droit d'attendre au minimum une narration de qualité.

 On y était presque, malheureusement ! L'introduction est l'une des meilleurs que l'on peut trouver dans le genre. Les cinématiques sont haletantes, les dialogues intéressants, les personnages charismatiques, nous somme dans un Metal Gear il n'y a pas de doute !

La R-O1 est dans la continuité, dialogues de qualité, cinématiques très bien mise en scène, et je pourrai presque dire à chaque moment si nous avons affaire à une idée de Platinum Game ou de Kojima Production. Le mélange est parfait et je vous renvoie à mes précédentes impressions pour y voir plus clair.

Mistral à su me charmer en un seul dialogue, et sa fin m'a paru des plus cruelle. Sans doute le membre des « Winds of destruction » que j'aurai eu le plus de mal à finir.

Mais voilà, une fois la R-O1 passé, c'est là que le bât blesse pour ma part. Il y a des dialogues sympathiques, d'autres vraiment stylé dont on reconnaît là, la patte de Platinum Game, les boss sont des points d'orgues intéressant, dont chacun a ses objectifs, ses convictions, mais on laisse de côté un scénario qui n'avance pas vraiment, qui ne possède que peu pour ne pas dire aucun rebondissement pour tomber dans ce qui peut paraître un nanard absolu sur la fin !

Le déroulement du scénario sert à nous montrer comment Raiden va redevenir Jack The ripper. Le moment ou l'on se trouve enfin devant cet événement est le plus jouissif du jeu, mais en dehors de cela, il ne se passe rien. A chaque moment j'attendais celui qui relèverai mon intérêt mais il n'est jamais arrivé, jusqu'à la fin du jeu qui m'a anéantit. J'ai vraiment eu le sentiment qu'on se foutait de ma gueule, et qu'il s'agissait là de ce que je considérais comme la première grosse erreur de Platinum Game, qui devrait vraiment se calmer sur ses intentions par moments. C'est limite si l'on peut se demander si le studio n'avais pas « caché »la fin à Kojima production tant l'on sent que ce dernier n'y est absolument pour rien. Quand le boss final nous sort des lyrics interminables avec le classique « Non Raiden en fait tu faisais partie de nos plans depuis le début », la première chose qui m'est venu de dire c'était « mais ferme là » pour 15 minutes de lyrics interminables plus tard, me dire « mais fermez là et battez vous putain ».

Pourtant certains moments sont intéressant dans l'idée, entre le moment ou Raiden choisi de tuer dans le même temps, un enfant ainsi que son agresseur, sa relation avec Sam, le personnage le plus travaillé de tout le jeu, qui peut ressembler au premier abords, à un samouraï des plus classique et à la formule toujours aussi efficace, mais son attitude en fait un personnage vraiment atypique. Le problème c'est que certains de ces moments comme ce choix crucial entre l'enfant et son agresseur, sont amené trop rapidement, et ne sont pas mise en scène de façon très passionnante. J'avoue avoir une préférence pour les scénarios qui prennent leur temps de bien poser chaque élément, ce que font la plupart des MGS d'ailleurs mais ce n'est pas du tout le cas dans MGR.

Au moment du générique de fin je ressortais alors très déçu du jeu qui n'a pas su m'emporter là où je l'espérais.

 Heureusement, Platinum Game et/ou Kojima Production ne fait jamais les choses au hasard. Je dis Platinum Game car certains éléments ressemble beaucoup plus à leurs pattes, qu'a celle de Kojiprod. Mais je peux me tromper. En refaisant le jeu, j'ai perçu l'histoire d'une manière totalement différente et bizarrement j'y ai pris un sacré plaisir.

L'une des choses qu'il fallait que je fasse depuis le début était de prendre ce jeu comme une production 100% Platinum game et rien d'autre. Mes attentes ont gâché ma première partie et m'ont totalement aveuglé sur certaines qualités du jeu.

Tout d'abord il y a une qualité d'écriture assez subtile. Je m'en aperçois très facilement quand en refaisant le jeu, il se trouve que je ne peux que très rarement passer les cinématiques. J'aime les revoir pour constater à chaque fois des petits trucs que je n'avais pas vu avant.

Que ce soit sur le train du début, où l'épée enflammé de Sam vient du fait qu'il le plante dans un réservoir, et n'est pas juste un simple effet de style pour montrer sa puissance, ou la subtilité bien marrante de certains dialogues quand ce même personnage intervient pour la première fois face à Raiden, en lui disant « Mind if I cut in ? »  en référence au principe du jeu.

Les références aux Tortues ninja vraiment nombreuse, avec le Kowabunga bien sûr, mais aussi avec les armes, comme le Bâton/fouet dont l'une des techniques (Triangle carré triangle) est une référence, ou encore la simple présence du Bâton en référence à Donatello, du Saî en référence à Raphael et de la double lame pour Leonardo.

 

Platinum Game a voulu nous montrer que les membres des "Winds of Destruction" sont tous plus lâche et faible les uns les autres.

Mistral qui ne fait que parler, mais qui se rend vite compte qu'elle a affaire à plus fort qu'elle et qui combat aidé d'un nombre incalculable de Dwarf gekko, Monsoon, qui a beau parler sur le fait qu'en guerre c'est la loi du plus fort, que le but est de tuer ou d'être tué, et qui est le premier à supplier Raiden pour ne pas mourir, Sundowner qui ne fait que fuir durant tout le jeu, qui d'apparence à l'air d'une puissance incommensurable, et qui finalement s'avère être le plus faible de tous, se bat avec l'aide d'hélicos et n'hésite pas en dernier recours à user des missiles de l'un d'eux.

Raiden nous le fait remarquer constamment dans le jeu, il les considères comme faible et n'a absolument pas peur d'eux, il ne vient que pour les exterminer.

Seul Sam qui ne partage pas du tout leur idéologie fait preuve d'un vrai esprit de combattant. Il est le seul à donner à Raiden un duel digne de ce nom, en face à face, et rien ne pouvant s'interposer.

J'ai beaucoup aimé ce contraste entre la classe des boss et leur côté vraiment misérable.

De plus, chacun meurt d'une façon qui peut plus ou moins rappeler leur nom.

Mistral : Vent froid du sud de la France qui meurt congelée

Monsoon : Vent froid qui souffle quand il pleut, qui meurt sous une pluie démentielle

Sundowner : Vent très chaud du Sud des USA et qui meurt après l'explosion d'un hélico.

Enfin pour finir, la fin du jeu dès ma deuxième partie fût vraiment géniale. Il m'arrive souvent de dire que si c'était Vanquish ou un autre jeu, la fin serait considéré comme totalement folle.

Inutile d'expliquer pourquoi Amrstrong à de gros bras.. mais déjà que la fin est un véritable troll à l'univers de MG « Nanomachine Son » qui pourrai faire office de même sur internet dès qu'on parle de la série, des idées juste hilarantes du genre «  J'ai fais du foot au Texas qu'est ce que ça peut me foutre que tu sois un Ninja Cyborg... » (j'ai transformé mais en gros c'est ça) enfin, c'est surtout un véritable hommage à la baston bien sale digne d'un bon film des années 90. Quand j'ai revu ça, j'ai tellement surkiffé que j'en ai totalement oublié ma première impression.

On à le droit à absolument tout. Des arts martiaux, de la bonne baston de gros bras, du Bruce Lee, de la demonstration de force (les QTE matraquage de bouton) cela va tellement loin dans la puissance que ça m'a rappelé One Piece. Le mieux dans tout cela, c'est que Raiden ne va absolument rien trouver pour vaincre cette force brute sur patte ! Il va juste frapper, frapper, et frapper encore, jusqu'à l'usure. Il n'y a pas d'autre solution si ce n'est la puissance jusqu'au Zandatsu ultime arrachant le véritable cœur de sa victime.

De ce point de vue j'ai vraiment adoré le déroulement de MGR Revangeance, mais il m'a fallu comprendre que ce jeu ne se déroulera pas du tout comme un MGS. Le scénario n'est pas très bon c'est clair, mais le déroulement du jeu est vraiment cool, et pour vraiment comprendre son univers il faut savoir que les deux studios ont décidé de tout mettre par codec. C'est simple, il y a autant de checkpoint qu'il y a de combats, et les codecs changent à chaque checkpoint. Je vous laisse donc deviner le nombre d'heures incalculable qu'il y a de dialogues entre les protagonistes. Un choix judicieux, MGR étant un BTA il ne faut pas trop couper le joueur dans son action. Si vous voulez tout comprendre du scénario il n'y a pas le choix, c'est par le codec qu'il faut passer.

Dans la dernière partie, je dois donc parler de l'une des forces du jeu pour moi, mais qui divise a coup sûr, la musique.

C'est quoi ce délire avec les cravattes jaunes ? Tous les personnages ayant une cravate dans le jeu, l'on de couleur jaune