C’est une erreur que beaucoup commettent sans même s’en rendre compte. Le feu passe au vert, on redémarre… et pourtant, une amende peut tomber. Contrairement à ce que l’on croit, avoir le feu vert ne garantit pas toujours d’être dans son bon droit. Une simple inattention peut coûter jusqu’à 750 euros, une somme salée pour une infraction souvent involontaire.

Pourquoi un feu vert ne suffit pas

La confusion vient d’une idée reçue : pour beaucoup, le feu vert signifie “vous pouvez y aller”. En réalité, le Code de la route impose une nuance importante. Avant de s’engager dans un carrefour, il faut s’assurer qu’il soit dégagé. Si la file devant vous est bloquée et que votre véhicule risque de rester immobilisé dans l’intersection, vous êtes en infraction, même avec un feu vert.

Cette règle, inscrite dans l’article R415-2 du Code de la route, vise à éviter les blocages en plein carrefour (comme on peut voir dans les grandes villes comme Paris), mais aussi à préserver la sécurité des autres usagers, notamment les piétons et les véhicules d’urgence. Le non-respect entraîne une amende de 135 euros, minorée à 90 euros en cas de paiement rapide, mais qui peut grimper jusqu’à 750 euros devant un tribunal.

Feu vert et amende.

Une infraction de plus en plus fréquente avec une amende à la clé

Dans les grandes agglomérations, cette situation est presque devenue quotidienne. Les conducteurs, pressés de ne pas “rater” le feu, s’avancent parfois sans vérifier si la sortie du carrefour est libre. Résultat : des voitures bloquées, des piétons qui ne peuvent plus traverser et un trafic encore plus chaotique.

À Paris, les autorités ont d’ailleurs renforcé la surveillance grâce à la vidéo-verbalisation. Les caméras peuvent désormais identifier automatiquement les véhicules restés coincés dans une intersection, une mesure qui vise à fluidifier la circulation et à responsabiliser les automobilistes.

Le cas du Royaume-Uni et de ce type d'amende

Le Royaume-Uni fait figure de modèle en matière de prévention. Là-bas, les “yellow box junctions”, ces fameuses zones jaunes en croisillons, sont placées au cœur des carrefours pour rappeler la règle : on n’entre que si la sortie est dégagée. Si un véhicule reste bloqué, l’amende tombe immédiatement.

Le système n’est toutefois pas parfait. Certaines “boîtes jaunes” mal placées ou surdimensionnées ont entraîné une multiplication d’amendes jugées injustes. Plusieurs associations de conducteurs appellent donc à une meilleure adaptation du dispositif selon la taille et la configuration des intersections.

Au-delà du risque financier, cette règle du feu vert rappelle surtout un principe simple, la circulation repose sur la responsabilité de chacun. Mieux vaut patienter quelques secondes de plus que de bloquer tout un carrefour. Un feu vert n’est donc pas une autorisation absolue, mais un signal conditionnel, qui demande un minimum de bon sens et d’attention. Et à ce prix-là, mieux vaut réfléchir avant d’appuyer sur l’accélérateur façon Forza Horizon. Même si ça peut être stressant quand on est pressé.

Source : journaldunet