En témoignent le look sensiblement moins kawaï de ce petit monde, du héros, ou de l'héroïne, affublés d'options de personnalisation supplémentaires (salon de beauté à l'appui). Idem quant à l'installation dans une tente façon camping, le temps de débroussailler ce domaine sauvage plus étendu, et d'apprendre les rudiments du métier via des requêtes très didactiques confiées par le maire ou les autochtones (le mode "jeune pousse" facilite encore les choses). Les activités agricoles consistent toujours à bêcher, semer, arroser, et récolter, avec quelques particularités pour l'arboriculture, la culture des champignons et l'apiculture, tandis que l'élevage se résume à nourrir, sortir, faire se reproduire et éventuellement soigner ses bestiaux, des tâches dotées ici de fonctions automatisées bien pratiques. Pêcher les poissons se montre d'ailleurs aussi plus simple grâce à un système inspiré de Stardew Valley, et la chasse aux insectes s'effectue désormais en photos, la prise de clichés d'animaux servant à étoffer la collection d'un musée très semblable à celui d'Animal Crossing.

Sprite forest

Il est également possible d'y faire expertiser les trésors découverts au fond des étangs vidés à l'aide du seau, ou de la pompe, tellement plus rapide. L'exploitation de la mine - ou plutôt des mines une fois l'accès à de nouvelles zones obtenu - complète la liste des occupations, ces expéditions aux airs de donjon-RPG permettant d'amasser de précieux minerais et éventuellement de rencontrer les lutins, la principale petite touche de magie habituelle de la saga. Ces acolytes viennent ainsi prêter main forte de différentes manière, car le principe essentiel des évolutions de la ferme reste de gagner du temps. Autant dire que les moyens de transports tels que le cheval ou le scooter demeurent appréciables, surtout dans l'optique d'avoir quelques heures (soit quelques minutes en réalité) pour flâner en ville. L'occasion de faire des emplettes dans les boutiques qui se développent progressivement au fil de l'avancée, d'apprendre des recettes de cuisine et de papoter avec les habitants, parmi lesquels on peut trouver sa moitié, le potentiel parent de ses progénitures à accueillir dans son logis aménagé à l'envi.

Metropolis

Dommage que les dialogues soient si creux, au point d'avoir le sentiment de s'adresser à des robots. Une impression renforcée par la multiplication des machines pour fabriquer les divers matériaux exigés, qui donnent aux champs des allures d'usine de construction à la chaîne. Malgré la multitude de festivals, de concours organisés tout au long des saisons et la poignée de mini jeux, Pioneers of Olive Town manque de profondeur, de spontanéité et fondamentalement de vie, si bien que la routine inhérente au concept tend à lasser. Or la maigreur de l'intrigue liée à l'attractivité touristique croissante d'Oliville, maigre fil rouge de l'aventure, n'apporte pas l'âme qui habitait les précédents épisodes. Les éléments additionnels téléchargeables déjà au programme visent probablement à y remédier, hélas cette méthode de vente à la découpe manifeste apparaît ici encore plus douteuse, dans tous les sens du terme. Et ne parlons pas de la réalisation sommaire, assortie de saccades et de musiques d'ascenseurs. Des bruitages atmosphériques auraient à l'évidence été plus adéquats pour susciter l'ambiance bucolique attendue d'un opus de Story of Seasons à l'ancienne, qu'il nous tarde de retrouver...