Depuis Left 4 Dead 2 qui date tout de même de 2009, beaucoup de studios ont voulu s'essayer à cette recette et beaucoup se sont cassés les dents. World War Z nous préserve de certaines horreurs que l'on a pu voir ces dernières années et s'offre même le luxe d'être très plaisant à jouer. Le jeu s'inspire directement du film de 2013 du réalisateur Marc Forster avec Brad Pitt en vedette et un peu moins du livre de Max Brooks.

Sauve qui peut

Le point fort de World War Z vient du fait de proposer non pas des zombies lents comme dans The Walking Dead mais des infectés courants comme des dératés et ayant pour spécialité de se monter dessus pour atteindre des points hauts. Dans ce contexte on comprend tout le stress que cela peut apporter à un joueur dans le cadre d'un jeu vidéo : voir 200 zombies faire un sprint de groupe vers notre direction, ça fait froid dans le dos et c'est la recette principale du jeu. Quelques balles suffisent à mettre à terre ces monstruosités, mais comme elles sont très nombreuses ça rehausse la difficulté. Et comme dans tout Left 4 Dead-like qui se respecte la difficulté a un énorme impact sur la rejouabilité. Le but étant de commencer le jeu en niveau "moyen" (en "facile" pour les moins téméraires d'entre nous) et de monter petit à petit pour réussir à terminer le jeu dans son dernier niveau de difficulté (il y en a 5 en tout).

Il court, il court le zombie, le zombie du bois joli

Le jeu nous emmène via plusieurs destinations : USA, Israël, Russie et Japon et il faudra 6 à 7 heures pour terminer le jeu en difficulté "moyenne". Le double en cas de problème avec des niveaux plus compliqués. Le jeu nous permet 4 personnages différents à chaque fois (selon le pays) et c'est globalement très bien trouvé. World War Z ne brille clairement pas par son scénario puisque le tout ne tient que sur un post-it à chaque fois mais ce n'est de toute façon pas ce qu'on lui demande. Le jeu propose un système de classe (6 au total) qui permet d'avoir une très bonne complémentarité. On reste toutefois dans une optique réaliste et ne vous attendez donc pas à regorger de pouvoirs spéciaux, on se contentera ici de transporter plus de munitions ou de soins, ou alors vos serez spécialiste en explosif. WWZ propose une quinzaine de compétences à débloquer à chaque fois, histoire d'avoir un objectif complémentaire en plus de terminer le jeu dans différents niveaux.

Tenir bon

En plus de la campagne solo, World War Z propose également un système de PVP opposant deux équipes de 4 joueurs dans de petites cartes. La spécificité c'est d'avoir des hordes de zombies de manière aléatoire pour venir pimenter les parties. Un gros plus qui permet d'agrandir un peu la durée du jeu même si on aurait préféré plus de chapitres différents (on croise les doigts pour en avoir un qui se déroulerait à Paris). Car pour l'instant c'est vraiment trop léger. Notons au passage que le jeu aurait gagné en clarté et que le TPS pousse les joueurs à camper et à jouer avec la caméra pour savoir ce qui se passe derrière les différentes couvertures. Dommage.

Fire in the hole

Le jeu regorge de bonnes idées et a le chic de proposer des mécaniques vraiment agréables. Le feeling des armes permet d'avoir une véritable sensation de puissance et si l'on ajoute à cela la possibilité de démembrer les zombies, on obtient des combats pleins d'intensité. Les armes s'obtiennent dans les environnements via des coffres et évidemment chacune d'elles a ses spécificités, même si la grande majorité sont en full-auto. C'est d'ailleurs regrettable puisqu'au final même si le feeling des armes est très bon, on perd beaucoup dans la nécessité de faire du tir de précision, à l'image d'un Left 4 Dead où l'on devait enchaîner les tirs à la tête pour éliminer rapidement des hordes.

Dans l'ensemble et surtout dans les difficultés élevés l'adrénaline est à son comble quand il s'agit d'affronter des centaines de zombies qui déboulent au bout d'une rue sans s'arrêter. L'impact que l'on a eu en voyant le film de 2013 est exactement le même.