Autant le dire tout de suite, j'ai été un peu déçu par ce DLC. Le génie de l'original a probablement contribué à gonfler mes attentes à son égard... mais en vérité, après l'avoir bouclé en deux heures, je reste un peu sur ma faim. Explications.

Un goût de rallonge vite faite

A vrai dire, à un peu moins de 10 euros l'extension, on pourrait désirer un peu plus de temps de jeu, mais le problème n'est jamais vraiment là. Ce qui m'a plutôt refroidi, c'est l'intensité de ces 2 (allez, trois pour les plus lents) heures de jeu. Elles nous proposent de replonger dans une toute petite zone d'Arkham City, et principalement un bâtiment, en réalité, pour poursuivre Harley Quinn. Si la narration est bien structurée, avec une ouverture dans la peau d'un Robin à la recherche de Batman qui a rompu les communications de manière inexpliquée alors qu'il recherchait des policiers une fois de plus kidnappé par la tarée, suivie d'un flashback dans la peau du justicier noir, l'histoire elle-même est un peu légère, de même que les séquences de gameplay. Quelques couloirs, deux ou trois grosses bastons (qui vous mettrons à l'épreuve si vous vous êtes rouillé), un suivi de traces de sang en mode détective, une salle prédateur, un run timé à la fin, et c'est tout. Certes Robin offre un ou deux gadgets nouveaux (notamment son bouclier blindé) et une approche du combat aux timings différents, mais globalement, ne vous attendez pas à de grosse surprises ou à des caméos dignes de la campagne principale d'Akrham City. Si le ton, nettement plus sombre et expéditif, avec un Batman visiblement aussi travaillé qu'Harley Quinn par ce qui est arrivé au Joker, offre une teinte intéressante à l'ensemble, on conserve le sentiment de jouer à une scène coupée qui l'a été pour de bonne raisons : parce qu'elle n'offre pas le rythme et l'intérêt de celles qui constituent Arkham City.

Je suis peut-être un peu dur avec La Revanche d'Harley Quinn, c'est vrai, et je ne peux pourtant que remercier Rocksteady de nous avoir développé une petite friandise supplémentaire, mais ça manque tout de même un peu de nouvelles mécaniques (du niveau de celles proposées par les séquences avec Catwoman dans l'original), et surtout d'intérêt narratif. Pourtant, il semblait, vu la conclusion expéditive de ce mini-épisode, que ce Batman aurait bien pu introduire un nouveau chapitre de l'histoire, plus noir, emprunt de désespérance, mais pourtant très plaisant ; en réalité, on reste sur sa faim. Peut-être qu'un prochain épisode nous satisfera plus, cette fois.