Depuis déjà quelques années, Cooler Master réduit le poids de ses souris et nos précédents tests de souris du fabricant – les MM710 et MM711 – étaient l’occasion de descendre sous la barre fatidique des 60 grammes. Une espèce de seuil pour les joueurs les plus exigeants. La présence d’une batterie – connectivité sans fil oblige – n’empêche pas Cooler Master de rester sous ce seuil avec la MM731. D’un cheveu certes, mais à 59 grammes « tout mouillé », la MM731 est une des plus légères sans fil actuellement sur le marché. Reste à voir les concessions pour parvenir à un tel poids.

Une forme standard, un design « quelconque »

Comme souvent, Cooler Master dispose de deux versions de sa MM731. Elle existe, au choix, toute de noir vêtue ou avec une robe uniformément blanche. Enfin, non, pas « uniformément » puisque dans le cas de cette version claire, des parements gris ont été aménagés sur la gauche et la droite de la souris. Parements qui n’apparaissent pas du tout sur la version noire. Les questions de couleurs sont les seules différences qui existent entre les deux moutures de cette souris au design assez classique, pour ne pas dire assez basique.

Un tout petit peu plus de 12 centimètres de long pour presque 7 cm de large et pratiquement 4 cm de haut, la MM731 est une souris « dans la moyenne » : ni compact ni particulièrement imposante, elle a le bon goût d’autoriser plusieurs tenues en fonction des préférences de son utilisateur.

Grip... sou

À l’usage, nous avons plutôt eu tendance à adopter une palm grip – tenue avec la paume de la main – qui semble plus naturelle compte tenu de la courbure de la souris, mais bien sûr, cela dépendra de vos habitudes autant que de la taille de votre main.

Notez en revanche que Cooler Master ne propose aucune version « pour gaucher » de la MM731 et son design avec quelques courbures sur la gauche comme sur la droite ne permet pas de la tenir avec la main gauche. Dommage, elle se réserve donc aux droitiers. Une exclusivité d’autant plus marquée que deux boutons de pouce sont disposés sur la gauche de la souris et qu’il n’existe aucun moyen, simple, de les désactiver. Ils viennent en complément des deux boutons principaux. Dans tous les cas, il s’agit de contacteurs optiques « LK » certifiés pour plus de 70 millions de clics.

Et la molette ?

Petit regret, la molette est un modèle finalement assez basique qui fait le job, mais pour lequel aucune fonction « avancée » n’est de la partie : pas de clics latéraux et, bien sûr, pas de débrayage possible afin de libérer la rotation dans le cadre d’un usage bureautique. Sous la souris, on remarque quelques éléments supplémentaires comme cette trappe pour ranger le dongle RF 2,4 GHz à brancher sur un port USB-A. On remarque aussi le bouton de sélection Bluetooth / RF 2,4 GHz / off et celui dédié à l’appairage Bluetooth de la bête.

Aucun bouton de changement de sensibilité du capteur n’est présent sur le dessus de la souris car Cooler Master a décidé de le placer en dessous. De plus en plus à la mode, une telle position évite les pressions malencontreuses, mais est aussi nettement moins pratique. Cooler Master a toutefois eu le bon goût de lui associer une petite LED dont la couleur change afin de signifier quel profil de sensibilité est activé : par défaut, on passe ainsi à 400, 800, 1 200, 1 600, 3 200, 8 000 ou 19 000 points par pouce. Bien sûr, la chose peut être modifiée logiciellement via le soft MasterPlus+.

Un capteur 19 000 points en provenance de Pixart

Nous l’avons dit, le design de la Cooler Master MM731 ne prête pas vraiment aux panégyriques. Le chose est finalement très basique et il n’y a par exemple aucun grip pour assurer un bon maintien, au cœur de l’action. On regrette aussi que les boutons de pouce ne bénéficient d’aucun traitement : un petit effet texturé n’aurait pas été de trop pour garder un bon contrôle. En revanche, il nous faut souligner la bonne qualité des trois patins PTFE présents sous la souris : ils assurent une excellente glisse et on regrette simplement que Cooler Master ne propose pas de patins « en rab ».

Pour la conception de sa souris, le fabricant s’est tourné vers Pixart, l’une des marques les plus présentes sur le marché des capteurs optiques. Nous n’avons pas la référence exacte du modèle ici retenu, mais – nous l’avons dit – il permet de grimper jusqu’à 19 000 ppp de sensibilité. En filaire, aucun problème à signaler, tout fonctionnement parfaitement. En RF 2,4 GHz, la connexion s’est faite très rapidement et nous n’avons pas rencontré plus de problème qu’en filaire : en particulier, la latence ne souffre aucune critique.

Quelques reproches

En revanche, en Bluetooth les choses étaient peut-être moins réjouissantes. Comme souvent, il faut effectivement faire avec une petite latence certes loin d’être catastrophique pour un usage bureautique classique, mais qui va gêner les joueurs un tout petit peu exigeants. La polyvalence de la souris est ici son atout principal : on joue en filaire ou en RF 2,4 GHz et on profite du Bluetooth pour transporter la souris sur n’importe quelle machine. La connectique « dent bleue » est alors envisagée comme une solution temporaire, lorsque la latence n’est pas primordiale.

Un petit reproche tout de même que nous voudrions faire au capteur lorsque les plus hautes sensibilités sont employées : il a effectivement tendance à faire des « petits sauts » plutôt que de déplacer le curseur de la souris de manière parfaitement fluide. Nous forçons le trait afin de vous faire comprendre le ressenti, mais la chose est sinon dérangeante au moins troublante et nous préférons le signaler. Notez bien que nous n’employons pas ces 19 000 ppp que nous trouvons trop élevés même pour un usage ludique, mais tout est ici affaire de goûts.

Plus gênant, nous avons quelques craintes à formuler quant aux boutons et à leur sonorité, leur solidité. C’est peut-être un faux procès que nous leur intentons, mais à l’usage leur cliquetis n’est guère rassurant. Ils ont un côté un peu « toc » et c’est plus particulièrement vrai pour les boutons de pouce pour lesquels un retour un peu plus franc n’aurait pas non plus été de trop. En l’espèce, ils apparaissent un peu mous et nous font (légèrement) perdre en réactivité. Nous ne reviendrons pas sur le cas de la molette, correcte mais sans rien d’exceptionnel non plus.

Et la batterie alors ?

Modèle sans fil obligé, la Cooler Master MM731 est équipée d’une petite batterie de 500 mAh qui se recharge automatiquement lorsque la souris est branchée en USB. Nous l’avons dit, qu’elle soit ainsi connectée n’empêche pas du tout la souris de fonctionner et c’est incontestablement un plus. Une fois chargée, elle dispose d’une bonne autonomie et nous retrouvons les valeurs officielles avancées par Cooler Master : environ 190 heures en mode Bluetooth et 72 heures en mode RF 2,4 GHz, dans les deux cas avec la LED désactivée.

Une LED qui a un petit impact sur l’autonomie, mais discrète (un simple liseré reprenant le logo Cooler Master) elle ne va pas non plus la diminuer de moitié. Terminons par un mot sur le logiciel MasterPlus+ qui offre ce qu’il faut pour ajuster la souris. Un onglet se focalise sur les commandes de la MM731, un autre sur l’illumination de la LED. Un troisième onglet est dédié aux « performances » avec les réglages de sensibilité et des différents paliers précédemment évoqués. Enfin, macros et profils peuvent être définis, mais la souris de peut les stocker : ils sont donc associés au logiciel.

Fiche technique

  • Prix : 65 euros environ
  • Poids : 59 grammes
  • Dimensions : 122 x 69 x 39 mm
  • Connexion : filaire (USB 1,8 m), sans fil RF 2,4 GHz ou Bluetooth
  • Commandes : 6 boutons, 1 molette non-débrayable
  • Capteur : optique, PixArt PMW3389
  • Sensibilité : 400 – 19 000 PPP
  • Taux de réponse : 125 – 1 000 Hz
  • Garantie : 2 ans
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