Voici mon pad. Il y en a bien d'autres comme lui, mais celui-ci c'est le mien. Mon pad est mon meilleur ami. Il est ma vie. Je dois en être le maître comme je le suis de ma propre vie. Mon pad, sans moi, ne sert à rien. Et sans lui, moi non plus je ne sers à rien. Je dois tirer droit, plus droit que l'ennemi qui cherche à me fragger. Il faut que je le fragge avant que lui ne me fragge. Et c'est ce que je ferai. Mon pad et moi-même nous savons que ce qui compte dans cette guerre, ce ne sont pas les coups que nous tirons, ni le bruit de nos rafales ni la fumée que nous dégageons. Nous savons que ce qui compte ce sont les coups au but... LUI ET MOI, ON LES NIQUERA A LA KALASH ... Mon pad est humain, tout comme moi, puisqu'il est ma vie même. C'est pour ça que je veux apprendre à le connaître comme un frère. Je connaîtrai ses faiblesses, sa puissance, ses pièces, ses accessoires non inclus dans le pack, son système d'autolock et sa config. Je le garderai toujours propre et prêt à servir comme moi-même je suis propre et prêt à servir. Nous ne ferons plus qu'un. C'EST COMME ÇA QU'ON FERA... Devant Dieu, j'affirme ce serment. Mon pad et moi nous sommes là pour défendre mon pays. Nous sommes maîtres de l'ennemi. NOUS SOMMES LES GARANTS DE MON EXISTENCE. Ainsi soit-il jusqu'à ce que l'Amérique remporte la victoire, et qu'il n'y ait plus d'ennemi mais seulement la paix ! Amen.

C'est beau, hein ?

Voilà pour l'ambiance ultra Marines (merci wikipedia ) d'Operation Flashpoint : Red River , qui vous propose non seulement de buter du terroriste islamiste, mais aussi du chinois communiste ! Je veux dire... que demander de plus ? Pour rappeler un peu ce FPS à nos mémoires, il s'agit du troisième de la série (le deuxième développé par Codemasters et non pas Bohemia Interactive qui fait maintenant Armed Assault). Le premier Opération Flashpoint se voulait orienté simulation, le deuxième a déjà commencé à abandonner cette idéologie pour contenter les joueurs consoles (et même PC, faut dire qu'OP était un sacré jeu de niche...). Le troisième débarque bientôt en promettant de pallier les défauts du second : plus de variétés, meilleure prise en main et surtout une IA qui ne vous oblige pas à changer les couches de votre squad. Récemment, j'ai pu tâter de la bête sur Xbox 360, malheureusement de façon très furtive, d'où le remplissage de cet article. Mais avec tout de même de quoi rapporter quelques impressions.

« On se serait cru place du Colonel Fabien »

La présentation de Codemasters était axée sur le coop à quatre d'Opération Flashpoint Red : River et nous avons donc pu jouer sur quatre écrans, le temps de quelques missions. La première consistait à refouler plusieurs vagues de coco chinois comme autant de petits Olivier Besancenot venus apporter le courrier. Il ne m'a fallu que quelques secondes pour prendre le jeu en mains. Sprint vers les meilleurs angles de tir aux abords du village fortifié sur la colline, choix entre la position allongée ou accroupie derrière un muret, et... Ready ! Devant nous les hélicos déposent le péril jaune au fond d'un faubourg et de petites silhouettes commencent à s'avancer de maison en maison. J'épaule ma mitrailleuse lourde, car j'ai choisi d'être artilleur parmi les quatre classes. J'essaierai l'infanterie et l'éclaireur (snipe) par la suite, seul le grenadier m'a échappé. Ça canarde sec au Tadjikistan. Enfin un jeu qui offre des échanges de tirs à distance quasi honorable : 150-200 mètres, ça change du close-combat habituel. Quelques individus s'effondrent, parfois dans une gerbe de sang si spectaculaire qu'on ne voudrait pas être à côté justement. L'ennemi s'égaye, se planque, mais aussi reste bêtement en terrain ouvert sous un feu nourri. C'est selon... Finalement il se replie et on tire dans le dos des fuyards (moi en tout cas). Opération réussie !

SIR, YES SIR !

La deuxième mission, c'est un peu l'inverse : « coup de balai » sur des positions terroristes (ou whatever). On sort de l'hélico et je trotte derrière le squad leader. Pas trop eu l'occasion de tester l'interface d'ordres, puisque je n'ai jamais été le chef, mais elle semblait assez bien foutue : avec tout de même de nombreuses branches à apprendre par cœur. De même, on notifie automatiquement les ennemis repérés aux autres, avec la direction et la distance, ce qui les affiche sur la boussole. Non, pas sur la minimap : on a juste l'emplacement général de leur dernière position. Réaliste on vous dit. Et en mode hardcore, il vaudra mieux se souvenir des indications de ses coéquipiers, parce que le HUD fera le strict nécessaire. Bref, on progresse un peu dans le chaos des gens qui découvrent (et qui me balancent des grenades dans les pattes sans faire exprès). Dans le manque de cohésion générale, je me retrouve à flanquer les positions ennemies depuis les hauteurs avec mon fusil de précision pendant que les autres Meuwruinnes attaquent de front. Le hasard fait bien les choses ! Cela m'a permet quelques beaux cartons sur des barbus dont l'attention est détournée. Il reste néanmoins difficile de les déloger. J'ai quand même pu apercevoir un ennemi sortir à découvert, avancer prudemment en tirant quelques salves, avant de se replier en courant dans une attitude très réaliste. Et je l'ai raté comme un gros naze : OP : Red River ne gère pas le vent, mais il faut quand même tirer un peu au-dessus de la cible en snipe...

Présentation éclair façon Marines

Ensuite on a juste eu le temps d'essayer la mission de sauvetage (récupérer un VIP et le ramener à l'hélico), où j'ai pu mourir beaucoup. Lorsqu'on est repéré par l'ennemi, les tirs s'ajustent assez rapidement. Tant que c'est de la terre qui vous éclabousse, il est temps de déguerpir, mais quand c'est du sang, vous avez des ennuis. Les blessures sont localisées et ont divers effets : impossible de sprinter, hémorragie qu'il faut stopper, etc. Si on meurt, on retourne dans l'action avec un score salement amputé. Sauf si c'est l'heure d'arrêter déjà, alors qu'on est à peine chaud. C'est ce qui s'est passé pour cette démo coop, sans pouvoir jeter un œil à un squad composé que d'un joueur et d'IA, sans aborder la campagne... Trop court !

Ne nous affolons pas, si nos impressions d'Operation Flashpoint : Red River ne font pas le tour du sujet, il restera le test (et peut-être une version preview avant ?) Avec cet opus, on peut penser que Codemasters ne « consolise » pas plus la licence. Il la complète simplement, avec par exemple des classes qui évoluent par niveaux, en débloquant des armes et des compétences (le B.A.BA des FPS online récents) et il la corrige (normalement). Reste à voir si Red River pourra faire face à une concurrence féroce et beaucoup plus sexy.