Le Gun Stringer est une marionnette. Une sorte de cow-boy squelette bleu, qu'on va manipuler, tel un marionettiste, aventure après aventure, devant un public de véritables humains. Bizarre dit comme ça ? Laissez-moi vous expliquer.

Entrée en scène

Le jeu, prévu en téléchargement sur Xbox Live, s'ouvre sur une cinématique "live". Une jeune femme aux formes aguichantes s'avance, suivie de dos par la caméra, jusque dans une salle de théâtre. Dans les coulisses, des jeunes hommes attrapent une caisse, marquée comme leur t-shirt du logo "The Gun Stringer", tout en vociférant des instructions : le spectacle va bientôt commencer. Quel spectacle ? Celui de la marionnette du Gun Stringer, bien sûr ! Si l'essentiel du jeu se situe donc dans l'univers un peu barré de ce personnage, chaque fin de niveau verra le public applaudir le conte narré par la voix off au fur et à mesure des stages, tandis qu'en jeu, des mains bien réelles disposent obstacles, ennemis ou bonus comme s'il s'agissant de décors en carton-pâte. Original, et plutôt bien foutu visuellement !

Le premier jeu Kinect à jouer assis

Enfin, vous n'êtes pas obligés, vous pouvez aussi y jouer debout. Toujours est-il que j'ai essayé les deux, et c'est donc sûr, on peut jouer dans son canapé. Le principe de base est assez simple : le bras gauche dirige la marionnette (de gauche à droite du bras pour la décaler d'un bout à l'autre du chemin qu'elle suit toute seule, une impulsion du bras vers le haut pour la faire sauter des obstacles), le bras droit pour la visée et le tir (on bouge le réticule à l'écran de la paume pour accrocher les cibles, et un mouvement vers le haut fait tirer le personnage. Les niveaux alternent phase de course, pendant lesquelles on évite les obstacles et on tire, et phases à couverture, durant lesquelles le personnage sort de sa planque avec les mouvements du bras gauche pour tirer les cibles accrochées du bras droit. J'avoue que ma petite demie-heure de jeu n'aura pas suffit à développer une coordination parfaite entre mes deux mains, mais le système a plutôt l'air de fonctionner correctement. C'est juste que c'est un peu bizarre, comme lorsqu'on essaie de se tapoter le ventre d'une main et de frotter en mouvements circulaires le bout de son nez de la paume de l'autre...

Une chose est sûre avec The Gunstringer : Twisted Pixel n'a pas perdu de sa créativité. Le personnage semble assez barré, l'ambiance western / spectacle de marionnettes aussi, et les incrustations d'images réelles parachèvent le tout, tandis que la formule simple tire agréablement parti des mécaniques les plus éprouvées pour l'instant de Kinect. A voir !