Si nous ne nous avancerons pas encore concernant l'appréciation purement technique du titre, que nous avons pu pratiquer sur Xbox 360, autant vous dire que le design général du jeu s'avère plus que séduisant, sans pour autant surprendre. Remarquez, à force de nous bombarder de trailers en tout genre, étonner les joueurs sur l'esthétique d'un jeu devient difficile. Quoiqu'il en soit, les aliens qui envahissent la superbe ville de New-York sont en confiance grâce à un rendu à l'écran très convainquant, surtout lors des corps à corps, mais aussi parce qu'ils profitent d'une réactivité exacerbée, qui nous a causé bien des soucis lors de notre progression...

L'invisibilité ne suffit pas !

Alors que nous avançions, prudemment, dans le premier niveau du jeu, nous avons remarqué que les ennemis étaient particulièrement coriaces et surtout extrêmement réactifs, malgré les pouvoirs hors-normes de notre armure, la Nano Suit. Comme vous, j'avais tendance à me dire que l'apport de cet accoutrement high-tech (super saut et super course automatiques) n'était pas forcément bienvenu et que l'utilisation abusive de l'invisibilité risquait de gâcher le plaisir de jeu. Autant vous le dire tout de suite, ce n'est absolument pas le cas ! Les aliens sont tellement vigilants et coordonnés entre eux que la moindre erreur de jugement peut s'avérer fatale. Au final, le joueur se faufile plus avec la peur au ventre d'être détecté qu'en se prenant pour un réel prédateur. Et c'est finalement une bonne chose puisque l'on aborde alors chaque lieu gardé avec concentration et recul.

L'ombre et la proie

Ainsi, il s'avère largement préférable de rester caché dans l'ombre pour s'informer sur les rondes des gardes avant de frapper. Pour être clair, notre progression dans le métro new-yorkais se résumait à infiltration, observation, action. Evidemment, avant de lancer les hostilités, il est indispensable d'échafauder un plan, histoire que ce combat se déroule comme du papier à musique, sans le moindre accro que vous n'auriez pas anticipé. Cette appréciation n'est pas forcément représentative de l'ensemble de l'aventure solo de Crysis 2 mais elle aura, au moins, le mérite de nous rassurer quant à la difficulté de l'infiltration, ou encore quant à l'abus présumé du pouvoir d'invisibilité, que l'on pouvait craindre sur les vidéos du jeu. Vous pouvez donc vous détendre sur le sujet, en attendant notre verdict définitif.

Immersion bien visible

Si nous n'avons pas vraiment pu profiter de l'histoire durant cette courte partie, nous avons noté que pas mal d'éléments étaient là pour renforcer l'implication du joueur dans l'action. Ainsi, on se rattrape manuellement aux rebords pour monter toujours un peu plus haut, on propulse certains objets à coups de pieds, on enfonce des portes, on presse pas mal de boutons pour progresser, etc. Des petits détails de "body awareness" que l'on commence enfin à retrouver de plus en plus fréquemment dans les FPS modernes, ce qui n'est pas pour me déplaire. Enfin, terminons en soulignant que la vue tactique de Crysis 2 fait toujours des ravages et vous précise, d'ailleurs, toutes les interactions possibles avec les décors et les ennemis dans un niveau. Une mine de renseignements utiles qui viendront vous faciliter la vie pour monter de meilleures stratégies, comme indiqué plus haut.

Crysis m'avait marqué en son temps mais la plupart des détails distillés par Crytek, durant le développement de Crysis 2, ne m'avaient pas forcément rassuré. Maintenant que j'ai pu pratiquer, quelque peu, le mode solo, je dois bien avouer que la dimension stratégique des combats et des situations est parvenue à me mettre en confiance. J'attends donc impatiemment la sortie de Crysis 2 sur PC, Xbox 360 et PlayStation 3, prévue pour le 23 mars 2011, afin d'avoir un avis tranché !