Pour limiter au maximum la douce musique du pipeau, il convient de se contenter des faits quand on parle d'EndWar. Pas facile quand Michael de Plater, producteur de ce titre développé par Ubisot Shanghai, s'en mêle. Car ce monsieur a un CV plutôt intéressant, avec en tête de liste une collaboration sur Rome : Total War...

On a vu pire, on pourrait donc s'enflammer... Mais restons zen, des faits, rien que des faits... Pour réussir son pari de premier STR console qui ne sente pas le moisi, Michael et ses troupes prennent de nombreux risques et il est impossible pour le moment de savoir si tout sera payant.

Baston générale

Passons rapidement sur le scénar' parfaitement Tom Clancyesque : pénurie de pétrole, crack boursier, guerre sans merci entre la Russie, une Europe fédérée et les États-Unis. Manque de bol, c'est nous qui sommes au milieu, Paris va donc en prendre plein la Tour Eiffel, mais les combats se déroulent sur une zone assez immense : de l'Oural à l'Est des Zetazunis. De quoi faire varier les paysages, c'est les devs en charge des Maps qui vont se régaler. Comme tout ça se déroule vers 2020, les armes employées sont du domaine de l'anticipation, c'est à dire crédibles et avec des bouts de technologie qui existent déjà à l'état de recherche de nos jours, à l'image des armes cinétiques américaines. Car j'ai oublié de vous préciser un détail : l'arsenal atomique est totalement inutile en 2020, à cause d'un bouclier antimissile global visiblement très efficace. Tout ça donnera lieu à une campagne solo de 6 missions (2 par camps), qui risque d'osciller entre le tutorial amélioré et la mise en jambe pour appréhender le scénario. Car le gros morceau vient après, avec un jeu online mâtiné de MMO.

Plus on est de fous...

Cet aspect persistant de EndWar est brumeux, Ubisoft étant encore frileux à l'idée d'expliquer comment tout ça va fonctionner. Après tout, le titre ne sort qu'en 2008... L'idée est de faire évoluer les joueurs dans un monde en guerre persistant : quand vous vous connectez à la tête de votre armée customisée, vous verrez où en est le conflit, avec des fronts qui auront bougé, des factions en difficultés, etc. Chaque bataille livrée fera varier la situation et impliquera donc chaque joueur bien plus que dans le cas d'un STR "classique". Saupoudrez ça avec une gestion de clans aux petits oignons et vous avez là de quoi organiser des bastons homériques. Et non je ne m'enflamme pas, j'extrapole...

La voix de son maitre

Pour pouvoir contourner le "petit" handicap de l'absence de souris sur consoles, EndWar va vous permettre de donner des ordres directement à la voix, par micro. Le pad sera aussi fonctionnel simultanément pour les grands timides et ceux qui seront morts de honte devant les vannes de leur copine (parler à sa machine, ça fait toujours rire les autres). Mais la parole est clairement la voie royale pour piloter ses troupes et faire bosser ce tas de faignants. On nous promet même que ça fonctionne parfaitement, quel que soit l'accent. RaHaN respire. Et non seulement vous braillez dans le micro, mais en plus la caméra sera au ras des pâquerettes (derrière les hommes, vue de l'épaule...), rompant avec la grande tradition des vues aériennes classiques des STR. On nous promet une maniabilité parfaite malgré ce changement... J'ai mes doutes. Soit on parle de STR, soit de jeu tactique vaguement dérivé d'un Ghost Recon... On verra bien.

Une bien jolie guerre

Quoi qu'il en soit, avec l'Unreal Engine 3 comme moteur 3D, je ne me mouille pas trop en disant qu'on devrait se casser les rétines de bonheur sur ce produit. Le tout va être d'attendre gentiment février 2008 pour juger sur pièce, mais les plus curieux ont intérêt à ne pas hiberner : on parle déjà d'une bêta ouverte au public dès novembre pour tester le multi. Quant à Michael de Plater, il susurre que ce EndWar n'est que le premier titre basé sur cette nouvelle licence. Encore une guerre qui n'est pas prête de se terminer...