Évidemment cuisiné sur les chiffres de ventes et les marges éventuellement générées par la PS5, le président de Sony Interactive Entertainment s'exprimait cette semaine sur l'avenir économique de sa nouvelle console auprès des investisseurs, comme le rapportent nos confrères de Video Game Chronicle :

L'un des sujets qui focalise notre attention, c'est l'économie de la console. Je suis heureux de pouvoir annoncer que l'édition Standard de la PlayStation 5 atteindra son seuil de rentabilité le mois prochain, et nous pensons qu'elle deviendra ensuite progressivement rentable.

Facturée 500 eurodollars, le modèle asymétrique équipé d'un lecteur devrait donc bientôt permettre de dégager une marge, une perspective rassurante, mais qui fera moins les affaires du constructeur que par le passé : Jim Ryan en a profité pour dévoiler des chiffres qui attestent de la part toujours plus importante des jeux et des services dans le business model de Sony. Comme vous pouvez le découvrir dans notre galerie d'images, la part des revenus générés par la vente de consoles est passé de 48% en 2013 à 20% en 2020, et l'on comprend ainsi pourquoi les quelques géants de l'industrie misent de plus en plus sur une multiplicité d'offre, à commencer par les incontournables abonnements.

Un modèle de vertu ?

La version Standard de la console continue d'occuper la tête des ventes, une situation qui devrait perdurer selon Ryan :

Nous anticipons qu'à partir de la prochaine année fiscale, alors que nous avancerons dans le cycle de vie de la PS5, nous connaitrons une petite hausse des ventes de la version Digital, mais rien de très important.

En revanche, la console sans lecteur fait les affaires de Sony, puisque les joueurs y dépensent en moyenne 8% de plus que sur l'édition Standard, un pourcentage plus élevé que les estimations initiales de Sony.

Malgré ces perspectives réjouissantes pour les investisseurs, une inconnue demeure : la PS5 Digital Edition est-elle rentable ? L'histoire ne le dit pas. Du moins, pas encore...