Call of Cthulhu est l'adaptation du jeu de plateau du même nom, lui-même inspiré évidemment de la formidable oeuvre littéraire de H.P Lovecraft, auteur qui aura eu une vie aussi chaotique que ses écrits. Le jeu en question, plus qu'une simple adaptation, s'inspire en fait de l'oeuvre globale de Lovecraft. Pour nous mettre totalement dans l'ambiance, l'éditeur a eu la riche idée de recréer un mini-décor d'ambiance Victorienne, et sans entraver mon avis sur le jeu, ça a tout de même eu son petit effet sur l'immersion globale.

Une ambiance délicatement obscure

Nous avons assisté à 30 minutes de gameplay au pad Xbox One, le tout tournant sur PC. Pour recontextualiser un peu, le titre se présente à nous comme un mélange d'investigation, et d'horreur tout en y diluant des mécaniques de RPG. Car oui dans Call of Cthulhu, on va pouvoir faire des choix. Certes, ayant moins d'impact que dans Vampyr (l'autre gros jeu présent à l'événement) mais tout de même. Illustration :

Edward Pierce, le personnage que l'on incarne, détective de son état, doit mener une enquête dans un manoir lugubre. Sur les lieux, un vieil homme qui se présente à nous comme le gardien est plutôt du genre agressif et nous menace verbalement une hache à la main. 3 choix s'offrent alors à nous dans le cas précis : soit répondre par la force, soit par la diplomatie, ou bien de manière plutôt neutre. Cela va évidemment avoir une influence sur la suite des événements. Le développeur présent a préféré ne pas se laisser faire et notre héros a donc saisi la hache du vieil homme en lui sommant de se calmer, ce qu'il fit aussitôt. L'enquête a ainsi pu reprendre et il était temps pour Edward de se rendre à l'intérieur de la vieille bâtisse et d'y explorer les moindres recoins. L'exploration est en effet une notion importante et fait partie intégrante du gameplay, comme dans beaucoup de jeux d'enquête dignes de ce nom. En cela, on pourrait retrouver quelques points communs avec le jeu Vanishing of Ethan Carter. D'ailleurs d'un point de vue technique, on peut même dire que ça s'en inspire. Le moteur Unreal Engine 4 fait une nouvelle fois des merveilles et comme la direction artistique suit, on a le droit à des décors gothiques assez grandioses. Bref visuellement, il n'y pas grand chose à reprocher si ce n'est quelques animations un peu rigides, mais étant donné qu'il s'agit d'une version pre-alpha, difficile de se faire une idée précise. Comme pour Vampyr, on espère que ça n'évolua pas dans le mauvais sens.

Entre RPG, investigation et horreur

L'aspect RPG est présent non seulement dans les choix mais aussi dans le menu des compétences. J'ai pu, lors de la navigation dans la feuille du personnage, repérer 3 types de skills : connaissance, social et investigation. Les 3 permettent de progresser plus ou moins rapidement dans nos enquêtes et soutirer des informations plus ou moins utiles aux différents personnages. Se mêlant à cela on possède aussi un indicatif de "Folie" qui ne doit évidemment jamais dépasser un certain degré sous peine de Game Over. Au bout d'un moment on tombe par exemple sur une salle pleine d'oeuvres d'art. L'une d'elles, un tableau, attire l'attention de notre personnage quand tout à coup un monstre décharné en sort façon The Ring, nous obligeant à nous cacher dans une armoire, comme c'était aussi possible dans Amnesia : The Dark Descent. Une fois dans l'armoire, aussi bien à cause de la peur que de la claustrophobie, notre barre de folie augmente drastiquement. L'horreur, les mécaniques de RPG et l'investigation s'entremêlent donc très astucieusement. Par contre inutile de penser, combattre, seule la fuite sera possible. Toujours dans la même salle quelques minutes plus tôt nous devions analyser un pot brisé au sol via une interface 3D , et chaque fragment devait être minutieusement observé pour espérer en déceler le secret. Vous êtes donc clairement une sorte d'Hercule Poirot gothique...

ON L'ATTEND... AVEC GRANDE IMPATIENCE !

Call of Cthulhu est donc dans l'état actuel un jeu très ambitieux pour son genre (Investigation/Horreur) et réussit à s'inspirer d'autres grands titres (Amnesia, Vanishing of Ethan Carter) en gardant sa personnalité propre, notamment grâce à la formidable licence que représente l'univers de Lovecraft. Evidemment il est encore bien trop tôt pour se prononcer, mais si le jeu tient ses promesses et continue dans cette direction, on peut être certain qu'il s'agira d'un must-have dans son genre. Malheureusement aucune date de sortie précise n'est donnée par l'éditeur.D