ON A JOUÉ À PES 2017 : NOS IMPRESSIONS SUR PS4


Another one Frostbite the dust

L'information sur laquelle les développeurs ont énormément insisté, et qui scintille partout depuis le premier teaser, est le changement de moteur. L'Ignite part à la retraite et se voit remplacé par celui qui peu à peu soutient tous les jeux Electronic Arts : le Frostbite de DICE. Dans les faits, qu'est-ce que cela représente ?

D'abord, un rendu graphique assez différent et nettement plus appréciable que dans les éditions précédentes. Les stades et leurs occupants ont gagné en propreté, en netteté, le travail les lumières se révèle bien plus soigné. Et il est encore plus facile de s'immerger dans les différentes arènes, ambiance sonore toujours aussi impeccable aidant. Mais surtout, les modélisations ont franchi un cap. Dans les équipes que nous avons pu essayer (de la Juventus de Turin à Chelsea en passant par le Borussia Dortmund) nous avons aperçu des visages respectés avec soin, y compris lorsque des tatouages très spécifiques étaient de la partie. Ainsi, même si certains grains de peau restent à peaufiner, la plupart des visages de stars (joueurs comme Martial et James Rodriguez ET entraîneurs comme José Mourinho ou encore Jurgen Klopp) étaient assez aussi expressifs qu'épatants. A l'instar de leurs carrures, généralement bien respectées.

Roulez jeunesse

Plus beau que ses prédécesseurs dans sa globalité, très bien. Mais lorsque l'on va au-delà des vidéos et screens somptueux, le changement est-il aussi perceptible ? Et comment ! Préparé depuis plusieurs années, comme l'affirment ses producteurs Nick Shannon et l'ex-footballeur Aaron McHardy, FIFA 17 a revu à peu près tous ses compartiments de jeu. Côté animations et interactions des joueurs entre eux, avec le ballon et le sol, cela n'a plus rien à voir. Les possibilités et limitations des corps de chaque milliardaire en short font plus vraies. Les collisions étonnent, dans le bon sens du terme.

L'impression de glissement et de légèreté des joueurs, de dissociation de la pelouse, certes atténuée depuis l'arrivée sur PS4 et Xbox One de la licence, n'existe tout simplement plus. On sent leur poids sur les duels, les batailles aériennes. La gestion des physiques s'avère tout simplement bluffante. Et le fait que les couvertures de balle (à 360°) soient désormais assignées à un bouton ainsi que l'observation des différents tacles et contrôles sous pression renforce cette sensation que l'on est dans la division du dessus. Le fait qu'il y ait bien plus d'animations (on nous en promet 3 fois plus) et de liant entre offre un spectacle que l'on subodore plus réaliste et plus riche de possibilités. A raison ?

Eh bien oui, parce qu'une fois encore, nous avons pu le vérifier, le changement de moteur n'est pas là que pour l'esbroufe. Pas de claquage 3 minutes après l'entrée sur le terrain. Sur le plan de l'intelligence artificielle, on sent un mieux indéniable. La recherche d'espace est constante, de nouvelles courses croisées, partant de plus loin ou destinées à leurrer la défense adverse (qui ne s'en laisse pas compter facilement quand même) se font jour. Les options offensives en termes de construction (avec des passes plus allongées), agrémentées de tricks et autres frappes bien appuyées dont on peut mieux contrôler la hauteur vont faire plaisir. Ce qui n'empêchera pas le placement du dernier rideau ou du gardien de rassurer. Ajoutons que les tacles sont plus incisifs et les batailles , histoire que les techniques d'attaque ne rendent pas le tout digne d'une rencontre de ping-pong.

J'ai pas touché

Les sensations manettes en mains qui découlent de toutes ces améliorations sont, dès cette version pourtant loin d'être finalisée, tout à fait rassurantes. C'est plus posé, plus naturel, plus lourd, sans manquer de mordant ni complètement décontenancer les habitués. Jeu au sol comme aérien se montrent plaisants. On attendra évidemment de voir si des abus (tels que des bonnes frappes enroulées ou des profondeurs mortelles) sont possibles mais, dans l'ensemble, pas de déséquilibre flagrant. Juste la sensation d'un FIFA qui s'est dit qu'il allait changer de génération définitivement. Pour notre plus grand plaisir.

A noter que nos rencontres on permis de tester quelques nouveautés de gameplay pas toujours évidentes et qui mériteront sûrement des tutos ou mini-jeux d'entrainement (toujours plus nombreux et praticables à plusieurs) pour s'y faire. Rien de bien compliqué côté touches, qui autorisent maintenant le déplacement le long de la ligne. En revanche, pour les coups francs lointains et corners, un viseur aidant normalement à mieux viser le bon point de chute gâte un peu nos affaires. Sans parler des penalties qui ont fait suer à peu près tous les journalistes présents à l'événement. Le stick droit aidera à choisir son orientation et son élan, le gauche poussé une fois déterminera la vitesse d'attaque du ballon puis la direction (analogique façon PES, avec un tir au centre si on ne touche à rien) de la frappe. Très très difficile. Le changement fait du bien mais on espère quelques ajustements. On pourrait aussi parler menus, légèrement refaits ou de l'option permettant de jouer en mode match retour - parfaite pour les potes comme pour l'esport... Il nous reste cependant un gros morceau à aborder

Mass FIFA

Comme si les matchs simples, le mode Carrière, les ateliers de training, les différentes possibilités online ou le très addictif FUT ne suffisaient pas, voilà qu'on nous donne encore de quoi manger. On ne s'y attendait pas forcément, mais FIFA 17 va proposer une aventure scénarisée - façon Ma Carrière de NBA 2K me susurre-t-on. Dans celle-ci, intitulée The Journey, vous incarnerez Alex Hunter, jeune joueur anglais fraîchement débarqué en Premier League, en même temps que son ami d'enfance et plus grand rival Gareth Walker. On accompagnera cet attaquant durant sa carrière (combien de temps, c'est une question à laquelle les développeurs n'ont pas voulu répondre), on essaiera de le rendre performant sur le terrain en accomplissant des objectifs et en essayant d'être le plus adroit possible, on l'entraînera et on le suivra dans ses joies et ses peines. Les performances façonneront la suite de la carrière de ce garçon - sa montée dans la hiérarchie de son club - tout comme ses décisions hors du terrain. On le suivra chez lui, dans le vestiaire, dans le bureau du coach après un coup de sang sur la pelouse, dans les avions ou les couloirs des stades et on réagira à l'aide d'un système de conversation emprunté à BioWare (qui a filé un coup de main), le tout pour une expérience qui se veut immersive, chargée en émotions. La sauce pourrait prendre si l'on se fie aux cinématiques aperçues, dans lesquelles Hunter apprend la sélection de son "pote" ou essaie de lui soutirer un encouragement avant leur premier match au haut-niveau. Mais on attendra avant d'être certain que ce mode, conçu en collaboration avec Harry Kane ou encore Anthony Martial comme gages d'authenticité, sera à la hauteur.

ON L'ATTEND...PASSIONNÉMENT !

Quelle surprise. On aurait pu imaginer FIFA pépère et préparant sa saison sans vouloir trop forcer. Voilà qu'on se retrouve avec un épisode préparé en fufu et qui va proposer le plus de bouleversements depuis FIFA 12. Vraiment très loin de s'être endormis sur leurs lauriers, les équipes semblent avoir réussi à intégrer le Frostbite à leur plan de jeu, consenti à des changements salvateurs, juste ce qu'il faut pour offrir aux amoureux du ballon rond une simulation solide, efficace et encore bourrée à craquer niveau contenu, avec notamment un mode scénarisé qui s'annonce des plus sympathiques. Et il nous reste encore bien des choses à découvrir. Si vous voulez notre avis, ça sent le dopage.