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La branche française d'Activision vient d'être attaquée en "diffamation" devant le tribunal de grande instance de Nanterre par trois des enfants de Jonas Savimbi, ancien chef de la rébellion angolaise, en raison de la représentation faite de ce dernier dans Call of Duty : Black Ops II. La famille réclame un million d'euros de dommages et intérêts ainsi que le retrait de la vente du jeu. 

Selon eux, Jonas Savimbi est présenté comme un "barbare" dans le FPS d'Activision. Leur avocate, Me Carole Enfert, va plus loin en affirmant que l'ancien chef militaire est présenté comme un "gros bêtasson qui va tuer tout le monde" dans le jeu, ce qui ne fait, selon elle, pas honneur à sa personnalité : 

Il a été un personnage important de la guerre froide, il a fait partie de l'échiquier mondial, il était défendu par les grands de ce monde, il a été ami de Mandela.

Jonas Savimbi a été le fondateur et le chef de l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita). Il a dirigé ce mouvement anti-colonial jusqu'à sa mort en 2002. Malgré les affirmations de l'avocates, Jonas Savimbi reste un personnage controversé en raison de ses actions durant la guerre civile et du nombre de morts que cette dernière a causé. 

De son côté, Activision rejette ces accusations et estime avoir proposé une représentation juste du personnage. Selon Me Étienne Kowalski, Jonas Savimbi est tout simplement montré dans Black Ops II en "chef de guérilla qui combat le MPLA (Mouvement populaire de libération de l'Angola, le parti communiste angolais soutenu par l'URSS pendant la guerre froide, ndlr)." L'avocat ajoute par ailleurs que l'image donnée du chef militaire est "plutôt favorable" et que ce dernier est présenté comme un "gentil qui vient en aide au héros." 

Les juges civils devraient examiner cette affaire le 3 février prochain. Pour rappel, la plainte de l'ancien dictateur Manuel Noriega, elle aussi liée à sa représentation dans Call of Duty : Black Ops II avait été rejetée par la cour de Los Angeles.

[Source : France 24]