Il y a peu, le parlement européen recevait le prix Nobel de la paix. Prix mérité qui récompense un travail minitueux qui a rendu très incongrue l'idée qu'un jour l'on puisse prendre les armes contre un pays voisin, l'Allemagne, l'Angleterre, ou je ne sais qui, et ceci, à peine quelques décennies après la pire guerre de l'histoire de l'humanité. Mais bon la guerre c'est fun aussi parfois, surtout quand c'est virtuel, alors un troisième affrontement mondial imaginé par Eugen, avec les forces en présence fin 70, début 80, pourquoi pas. Cela permet d'utiliser tout ce matériel militaire avec lequel on n'a jamais pu faire trop joujou, ou alors le week-end parfois, chez des amis d'amis.

La mort venue du ciel

Airland Battle est donc la suite de European Escalation et nous apporte les unités aériennes comme principale innovation. Nous avons pu les voir en action sur l'une des cartes de la nouvelle campagne, qui se déroule en Scandinavie. Chaque zone de combat possédera des couloirs aériens pour faire appel à l'aviation. Ce ne sont pas des unités qui se trouvent en permanence sur le terrain. Il n'y a pas d'aéroport. Avec une présence limitée par leur réserve de fuel, les jets débarquent sur le terrain, font autant de passages sur les cibles qu'ils le peuvent puis rentrent à leur base. Si aucun ordre n'est donné, ils tournent en cercles serrés, mais c'est dommage de ne pas exploiter leur présence. Il faudra donc leur désigner les cibles au sol, car leurs radars ne leur permettent que de repérer les cibles aériennes, ou au mieux, les radars ennemis qui justement les espionnent. Dommage que l'on n'ait pas pu voir de combats entre avions ! La prochaine fois...

De l'initiative, soldat !

Airland Battle ne se contente pas de proposer plus d'unités, même si passer de 350 à 750, c'est déjà pas mal. Certains systèmes de jeu ont été revus, comme la gestion de l'infanterie en milieu urbain. Dans European Escalation, le micro management rendait les joueurs fous, car il fallait placer chaque soldat dans tel ou tel bâtiment. Maintenant, les troupes s'installent de façon homogène automatiquement, et peuvent faire feu sur l'ennemi, quel que soit le côté d'où il arrive. Une simplification bienvenue pour ceux qui gèrent le champ de bataille de très haut. Eugen a aussi travaillé sur la propagation du feu, mais nous n'avons pas encore vu cela en action.

Agence tout RISK

Enfin, Eugen a fait le point sur la nouvelle campagne, qui proposera une trentaine de cartes (jouables en multi bien entendu). Innovante, la partie solo n'impose pas une suite de missions, mais simplement deux objectifs : conquérir et tenir deux importants ports. À vous de définir la manière dont vous y arriverez. L'élément politique est introduit puisqu'il faudra satisfaire les exigences de l'OTAN par exemple, sous peine de voir des pays retirer leur soutien. Côté Soviet, l'heure est à l'agression, et les moyens qui vous seront donnés dépendront de vos conquêtes.

Et dans un souci d'amélioration générale, on notera qu'Eugen System tente de rendre la série Wargame un peu plus accessible au commun des mortels. Comme quoi je n'ai pas dû être le seul à galérer. Refonte de l'interface, graphismes plus accueillants, petits tutoriaux (sous forme de challenges), travail sur l'ergonomie, l'IA, etc. Des efforts qui permettront sûrement à un plus grand nombre de joueurs de découvrir cette licence STR pointue et impressionnante. Mais ça ne veut pas dire que j'arriverai à faire le test cette fois ! Si je ne disparais pas mystérieusement avant...