Ah, ce cher Jacques. Rappelez-vous du candidat aux présidentielles qui avait fustigé les jeux vidéo lors de la campagne, allant jusqu'à demander l'interdiction des titres violents. Eh bien M. Cheminade a été convié à la Paris Games Week par Les Inrocks. Intéressante immersion pour celui qui confie toutefois être un "vieux gamer". Jacques Cheminade aura ainsi commencé son tour en essayant Dishonored qui lui aura fait dire : 

Ce genre de jeu désinhibe la capacité de tuer, c'est dangereux. Associer la dépendance à la violence, ça devient le domaine d'Eros et de Thanatos (...) Breivik était un fan absolu de jeu vidéo. Ça ne veut pas dire que tout ceux qui jouent aux jeux vidéo peuvent devenir violents, mais ça peut jouer sur les esprits faibles et infantiles qui confondent virtuel et réel.

Bon. Ne fuyez pas, de passage sur le stand EA, Jacques Cheminade a essayé le nouveau Need for Speed et là, révélation : 

Ça me change de ma Toyota Prius (...) les jeunes savent mieux conduire de nos jours grâce aux jeux vidéo, ça développe la rapidité de leurs réflexes.

Pour conclure ce marathon ludique, le leader du mouvement Solidarité et Progrès a marqué un arrêt du côté d'Ubisoft. L'aspect historique d'un Assassin's Creed trouvera-t-il grâce aux yeux du politique ? Pas vraiment...

Je connais Assassin's Creed. Vous développez un culte de la violence dans l'Histoire que je n'aime pas, je préfère Rayman. Les frères Guillemot ce sont des gens qui ont un certain type d'idées politiques, ils sont attachés à l'identité bretonne et sont associés au Club des Trente. Leur idéologie régionaliste transparaît à travers les jeux vidéo d'Ubisoft, ils se procurent énormément d'argent grâce à cela. Mondialisme et régionalisme se rejoignent pour remettre en cause l'existence des Etats-nations et ça me parait dangereux.

Outre la lourde charge politique envers les fondateurs d'Ubisoft, vous aurez compris que Jacques Cheminade n'a évidemment pas changé d'opinion sur les jeux vidéo. Ce dernier soulignera tout de même aux journalistes des Inrocks que "le jeu vidéo peut servir de base à l'éducation et à la culture, à condition d'être intelligent, réaliste et de servir de porte d'entrée vers la culture". On pourra lui préciser qu'il décrit là le cadre d'application des jeux ludo-éducatifs, nombreux sur le marché. 

Mais ne faut-il que cela dans le média jeu vidéo ? A l'image du cinéma ou de la littérature, il est aussi sain que l'offre des jeux vidéo reste plurielle. Pour les enfants, les adultes, du ludo-éducatif, au simple divertissement.