Si nous avions déjà fait part de nos premières impressions sur un multijoueurs compétitif considérablement retravaillé à la GamesCom cet été, Black Ops II a encore beaucoup à partager, tant le titre s'avère complet. Commençons par le solo.

Il y a encore des arbres en 2025

Nous avons pu découvrir une partie de la seconde mission de la campagne, qui se déroule en 2025 dans la jungle de Myanmar. Mais la campagne de Black Ops II, qui nous présentera Raul Menendez, un nouvel antagoniste que le studio a voulu aussi marquant que le Joker de Dark Knight (l'histoire est co-écrite par David Goyer, qui participé à celle du film), s'étalera sur plusieurs années, depuis les années 80 directement à la suite de Black Ops, jusqu'en 2025. Dans cette mission, le joueur commence en tandem aux côtés de Harper, accroché à flanc de falaise à l'aide d'un gadget bien pratique : les nanogants. Au moyen d'une corde et de bonds successifs pour s'assurer l'un l'autre, le joueur et Harper descendent ainsi, sous une pluie battante, après avoir effectué quelques repérages à l'aide de jumelles surpuissantes puisqu'ils se trouvent à des kilomètres de leur objectif. Arrivés sur une corniche, un arbre frappé par la foudre manque de les emporter en s'effondrant sur la corde puis dans le vide, mais les dénommés Crosby et Salazar les sauvent in extremis. Il est temps de s'élancer : équipés de flysuits, les quatres opératifs s'élancent dans le vide, et planent entre les falaises vers leur point d'entrée. Un coup de parachute après leur vol plané, et discrètement, les voilà à portée des premiers mercenaires de Menendez. Alors qu'ils s'apprêtent à en éliminer deux, voici que d'autres apparaissent, dotés de camouflages optiques... visiblement, l'armée privée du vilain est suréquipée, mais c'est aussi le cas du joueur et de ses comparses, qui ouvrent le feu pour prendre le camp d'assaut. A l'aide de grenades EMP, on neutralise les camouflages de l'ennemi, et à la manière classique de tout CoD qui se respecte, on progresse rapidement vers un hélicoptère qui tente de décoller. Avec un nouveau fusil crachant des balles explosives, celui-ci est rapidement détruit, sous le feu nourri de ses défenseurs. On peut pirater un autre hélico resté au sol, et ainsi utiliser sa gateling pour plus de puissance de feu et ramener le calme sur la base. Cette dernière masque visiblement des installations de recherche cachées à l'intérieur d'un vieux temple... une fois sous terre, l'équipe pourra utiliser le matériel de l'ennemi, notamment les camouflages optiques, mais l'intérieur est défendu par des drones blindés qui n'en ont visiblement que faire... et fin de la démo.

Séquence de choix

Dans la salle de ciné confortable, l'image du grand écran m'a permis d'apprécier un niveau de détails auquel je ne m'attendais pas. J'ai tôt fait de poser la question : on m'a garanti qu'il s'agissait d'une version 360 et non PC. Tant mieux : le moteur a donc continué de faire des progrès bien nécessaires... à moins qu'un pack de textures HD ne se soit discrètement invité dans la présentation. L'ambiance reste tout de même grosso modo la même, à l'exception de la musique, plus électronique, probablement pour s'adapter à l'époque à laquelle se déroulait cette mission. Bref, la séquence fait son boulot : nouvelles armes, nouvelles idées de trucs "à la Call of", spectaculaires. A vrai dire, nous étions surtout venus pour le plat de viande pourrie : celui du mode Zombies. Très populaire, il est bien entendu de retour, et Treyarch en a fait un axe de son développement. Du coup, il rejoint désormais l'exécutable du multijoueurs (il était dans celui du solo auparavant), pour bénéficier notamment des leaderboards, du stat-tracking, d'un matchmaking amélioré, et pour proposer des matchs personnalisés (possibilité de décider du round de départ, de se lancer dans un défi où seuls les tirs à la tête fonctionnent, d'ôter les objets magiques). Et il s'enrichit de nouveaux modes de jeu. Il y a la Fiction, un mode avec une histoire qui prend la suite de certains éléments du Zombies de Black Ops, avec de nouveaux personnages jouables, et un monde zoné entier, le plus large, jamais vu pour ce mode, dans lequel on peut circuler en bus. Les joueurs coopérant ne sont pas obligés de tous prendre ce bus, d'ailleurs, mais évidemment, mieux vaudra tout de même rester groupés. Les joueurs pourront aussi construire des trucs à certains endroits clés du monde. Puis il y a le mode Survie, le traditionnel où on tente de survivre vague après vague, toujours jusqu'à 4 joueurs, dans des niveaux spécifiquement créés pour, et enfin le nouveau mode Grief, dans lequel deux équipes humaines affrontent une équipe zombie. Chaque équipe humaine peut contenir jusqu'à 4 joueurs, et l'équipe survivante gagne.

Plus de tout

Reste un paquet d'autres choses. Nous ne reviendrons que brièvement sur le multijoueur compétitif. Tous les modes sont à présent connus. En "Core", on retrouve le Free for All, Domination, Demolition, Headquarters, Capture de Drapeau, Search & Destroy, et les classiques Team Deathmatch et Kill-Confirmed, accompagnant le nouveau Hardpoint (tous trois jouables en multi-teams ; jusqu'à 4 équipes de 4 joueurs). Ensuite viennent les modes "Party", parmi lesquels on retrouve ce qui était jouable dans le premier Black Ops dans les matchs à paris : Gun Game, One in the Chamber, Sharpshooter, Sticks and Stones, mais cette fois, ces modes pourront rapporter de l'XP. Le Combat Training est une composante du Core Game, qui propose aux débutants de s'entraîner dans trois modes différents. Le bootcamp pour les 10 premiers niveaux permet de gagner 100% d'XP en jouant à 3 humains et 3 bots contre 3 autres humains et 3 autres bots en Team Deathmatch. Le mode Objective utilise la même configuration d'équipes, mais dans les modes à objectifs (sauf le Search & Destroy), et pour 50% d'XP. Enfin le dernier, dans lequel les joueurs ne gagneront pas d'XP, s'appelle Bot Stomp et permet de jouer à 6 humains contre 6 bots. Evidemment, il est toujours possible de personnaliser ses parties, en utilisant n'importe lequel de ces modes comme base, avec des classes personnalisées, en ajoutant des bots, en interdisant certains contenus (armes, perks, peu importe), et même en modifiant le nouveau système de personnalisation des classes, le "Pick10", en changeant ce total de points pour une valeur entre 3 et 17, afin de favoriser des classes très légères, ou au contraire des classes ultra balaises. Avec ses 55 niveaux, et 10 niveaux de prestige, un système de déblocage par Jetons gagnés à chaque niveau, il y a de quoi faire. Mais outre le Combat Training qui permet de gagner un peu d'XP sans directement sauter dans le grand bain, les développeurs ont aussi prévu un certain nombre d'assouplissements ailleurs, comme les défis (actions d'éclats et autres objectifs qui donnent des médailles mais aussi des bonus d'XP), ou encore la possibilité de conserver tout ce qui a été débloqué dans la conquête des 10 niveaux de prestige, qui donnent chacun un jeton spécial à utiliser quand on le souhaite pour, au choix, un slot de classe supplémentaire (5 max), remettre toutes les stats à zéro, ou se faire rembourser (c'est-à-dire "relocker" les contenus débloqués en échange des jetons dépensés).

... sans rien oublier

Call of Duty, c'est aussi tout ce qu'il y a "en dehors des parties". Je pourrais parler du mode Theater notamment, également considérablement étoffé, avec ses bookmarks, sa navigation améliorée et sa recherche plus favorable au développement communautaire, que ce soit à petite échelle entre amis ou au niveau des adeptes de l'eSport, eux aussi brillamment courtisés par les outils de "CoD-casting" déjà décrits dans nos précédentes impressions. Il y a aussi le "highlight reel", un film monté automatiquement d'une simple pression de bouton à partir des plus beaux moments de vos parties, la possibilité d'utiliser jusqu'à 20 clips dans un film, de fusionner des clips, d'attacher la caméra à certains objets (des drones par exemple) de la partie... Même l'éditeur d'emblèmes a été amélioré avec jusqu'à 32 calques, les fonctions copier/coller, zoom, rotation, etc. un mélangeur de couleurs RVB, la transparence, 150 formes avancées à débloquer en challenges...

Quand on met bout à bout toutes les améliorations, les modes, les trucs à débloquer, les différentes expériences proposées, les changements importants du compétitif, les améliorations du mode Zombie, la période couverte par la campagne solo, il faut bien reconnaître que rares sont les jeux du genre à proposer quelque chose d'aussi complet. Complet ne veut pas forcément dire parfait non plus, et c'est bien à l'heure de la sortie et après avoir essoré tout ceci qu'on pourra donner un verdict sur ce nouveau CoD : Black Ops II qui aura tout de même à affronter une certaine lassitude de la part d'une frange de joueurs, mais présentation après présentation, il apparaît clairement que contrairement à ce que beaucoup se laissent aller à dire pour suivre le mouvement, les développeurs de la licence ne se laissent pas aller à rien foutre, bien au contraire.