Comme la sélection espagnole avant sa finale monstrueuse contre l'équipe d'Italie à l'Euro, on se dit que chez EA Sports, ils doivent en garder sous le pied chaque année. Comment sinon faire en sorte que cette preview de FIFA 13 rende caduque dans l'instant FIFA 12, pourtant un très grand jeu de foot ? Ce qui est assez saisissant dans cette nouvelle édition, c'est que le plaisir de jeu semble immédiat. Alors bien sûr, la défense tactique est désormais assimilée mais surtout on ressent que ce nouveau FIFA se veut plus accessible, avec des phases offensives réajustées, par rapport au jeu fermé que proposait parfois FIFA 12. Ainsi, les solutions qu'offrent les coéquipiers lors des attaques sont un réel plaisir : ils jouent le décalage, ils prennent les intervalles, ils enchaînent les fausses courses, et tout ça dans une fluidité invisible, qui fait que c'est beau et que ça va au fond comme si c'était normal.

Chirurgie sur rectangle vert

Mais attention, FIFA ne s'est pas pour autant arcadisé. Il faudra toujours être précis dans ses passes, ses appels, son marquage en zone ou au corps. En plus, les contrôles se veulent plus proches encore de la réalité et si un Luis Suarez aimantera le ballon qui lui est donné en profondeur, attention à des défenseurs moins habiles qui pourront se louper, ce qui n'arrivera pas à un renard des surfaces opportuniste qui aura récupéré le mauvais ballon au rebond. Un ballon qui semble d'ailleurs enfin trouver un poids et une physique idéale, les frappes dans ce dernier, sans évoquer la foudre que l'on ressent (peut-être exagérée d'ailleurs) dans certaines mines de PES, étant plus satisfaisantes dans ce nouveau volet. La tenue de balle est également exemplaire et on se réjouit des petits pas, des petits mouvements que l'on peut faire effectuer à ses joueurs, même si il faut reconnaître que l'attitude spécifique à chaque joueur n'est pas immédiatement identifiable pour le moment.

Têtes de vainqueurs

Par contre, on reconnaît bien certains faciès, un effort ayant été de nouveau effectué sur la représentation physique des joueurs, même si les résultats sont encore mitigés. Évidemment les grandes stars ont à peu près la tronche qu'on leur connait quand on les admire à la téloche, les joueurs moins dans la lumière, non. Mathieu Debuchy a par exemple une tronche de base du mode création de joueurs. Mais peut-être que la version finale enrichira un peu la galerie. Graphiquement, ce FIFA 13 n'a pas évolué par rapport au jeu précédent mais évidemment un travail a de nouveau été fait sur les animations pour éviter les bras et les corps qui s'entremêlent, et voir un joueur sauter en tendant son dos face à une frappe de mule fait toujours son petit effet. Commentaires et ambiances de stade toujours au top dans cette version qui ne proposait pas les tubes habituels à la série, le titre ne sortant, rappelons-le, que le 27 septembre.

S'entraîner encore et toujours

Enfin, en terme de contenu, si l'on retrouve tous les modes habituels, EA Sports a eu la très bonne idée d'étoffer son mode entraînement avec des défis permettant de se familiariser avec tous les gestes du football moderne. Pratique pour les débutants ou les rouillés dans mon genre. Désormais, le jeu ne démarre plus sur l'arène si emblématique de FIFA mais des exercices avec des cibles dans les buts ou des bidons sur le terrain sont proposés pendant les temps de chargement. Le nombre d'équipes proposé est toujours colossal mais on peste également sur cette idée d'aller chercher une équipe nationale dans "sélections nationales" et de ne pas pouvoir recommencer un match immédiatement avec deux équipes différentes. Toujours ces petits problèmes d'ergonomie dans les menus donc, même si ceux-ci proposent des petites options bien sympas comme la possibilité de déterminer l'heure exacte à laquelle on joue son match. D'où une répercussion sur l'état physique des joueurs ? Mystère.

FIFA 13 ne sort que fin septembre et déjà cette pré-version emballe. Fluide, très plaisante à jouer, donnant du poids à ses joueurs, au ballon, convaincant par l'autonomie et la jugeote dont font preuve ses attaquants, cette nouvelle édition de la simulation EA Sports s'inscrit tout à fait dans une montée en puissance que l'on aurait pu croire plus ténue après la leçon que donnait déjà FIFA 12. Si on se demande dans le football réel qui arrêtera la Roja, dans le foot virtuel, qui pourra donc arrêter FIFA ?