Pendant le confinement, quoi de mieux qu'une belle invitation au voyage ? C'est ce que Hot Garbage, le DLC de Journey To The Savage Planet, nous propose. Le jeu complet nous avait bien séduit en début d'année, mais c'était une autre époque. Qu'en sera-t-il aujourd'hui avec ce niveau supplémentaire, disponible pour la modique somme de 8€ ? C'est ce que nous allons voir.

La poubelle chaude

Depuis sa sortie, Journey To The Savage Planet avait été agrémenté d'un savoureux mais classique mode "vieille partie moins", via une mise à jour gratuite. Cette fois-ci, c'est un plus gros morceau, puisque c'est toute une planète qui va être ajoutée à l'univers. Nommée DL-C1 - il fallait oser - elle est accessible directement via le téléporteur de la cabine de votre vaisseau spatial, et s'il vous faudra avoir déverrouiller quelques améliorations pour y accéder, ce sera possible même si vous n'avez pas encore terminé l'aventure et que vous n'avez pas encore trouvé le carburant qui est censé vous permettre de quitter AR-Y-26, la première planète. Cherchez l'erreur.

DL-C1 est un monde paradisiaque tropical dont Kindred Aerospace, quatrième meilleure société d'exploration spatiale, vient de faire l'acquisition. En bon employé fidèle et kamikaze, c'est à vous que va revenir la lourde tache d'enquêter sur les problèmes de pollution rencontrés sur DL-C1. Kindred veut en faire un centre de vacances géant pour retraités, un peu comme si la Floride recouvrait toute notre belle planète. Mais très vite, vous allez vous rendre compte qu'une entreprise concurrente, Vyper, se sert de DL-C1 pour y déverser tous ses déchets radioactifs et toxiques ! Ce sera donc à nous de stopper ce désastre écologique tout en menant l'enquête pour faire tomber nos concurrents !

Ordures torrides

Tout un programme bien évidemment, toujours servi par ces démentiels doublages québécois à couper au couteau, avec une nouvelle douce voix d'IA masculine et méchante, mais aussi de nouvelles fausses publicités à découvrir. L'humour est toujours omniprésent et fait bien souvent mouche. Clairement, là-dessus, on a adoré retrouver tout le décalage de Journey To the Savage Planet. En termes de jouabilité, on a par contre été un peu moins enchantés : le bestiaire déjà, qui n'évolue que très peu et propose peu ou prou les mêmes bestioles que sur AR-Y-26, oiseaux-globes inclus. Et si pour vous battre vous aurez désormais accès à une visée automatique, les autres nouveaux gadgets disponibles allaient du médiocre au passable.

Si pouvoir courir à l'infini devrait en soulager plus d'un, marcher sous l'eau ne change rien au schmilblick et le jet-pack est marrant, mais son utilisation est plutôt hasardeuse et va demander un grand temps d'adaptation et pas mal d'anticipation pour ne pas finir étalé comme une crêpe au sol. En effet, pour le recharger, il n'y a qu'une seule solution : passer dans un de ces genres d'anneaux d'énergie qui boostent les réacteurs de votre combinaison de survie. Vous ne pourrez donc pas vous en servir une fois revenu dans le jeu de base !

Aussi, la mécanique de progression, déjà bien linéaire dans le jeu d'origine, où l'on doit déverrouiller une amélioration via une quête secondaire pour accéder à la suite de l'aventure principale, l'est encore plus ici. C'est dommage, car si on a bien rigolé, on ressort de Hot Garbage un peu moins enchanté qu'avec le jeu principal.