FRACTER propose un visuel éthéré, un récit cryptique qui, faute d'être très original, pioche finalement ici et là les bonnes idées déjà vues ailleurs. On y incarne une jeune fille plongée dans les ténèbres, à la recherche des fragments de son reflet qui s'y sont éparpillés. Un contexte pour en fait une mécanique, celle de jouer avec les rayons de lumière et ainsi compléter les diverses énigmes.

Perdue dans le noir

Son caractère un peu plus singulier, FRACTER le propose en fait dans un exercice finalement assez peu répandu dans ce genre de puzzle-game, celui de l'infiltration. En effet, en plus de pousser des blocs, dévier des rayons lumineux, combler un trou, il faudra veiller à ce que notre héroïne ne se fasse pas attraper par les ombres qui rôdent. Elle pourra également s'en débarrasser grâce à des barrières lumineuses dans des phases qui apportent un peu de tension et de dynamisme. Car FRACTER en a besoin, lui qui sinon fait preuve d'un trop grand classicisme dans les énigmes qu'il propose. Pas un gros défaut en soi, mais difficile de sortir du lot quand on a le sentiment de se retrouver face à des mécaniques recyclées depuis une paire d'années maintenant... Par contre, on s'interroge sur nos propres capacités visuelles ou sur la perspective isométrique du titre qui tend quelques pièges lorsqu'on n'arrive pas vraiment à distinguer clairement où se trouve exactement cette échelle, ce rebord, toujours plongés dans la pénombre.

Un portage loin d'être lumineux

Mais là où le bât blesse véritablement, c'est que FRACTER est d'abord un jeu qui se joue via une interface tactile et qu'avec ce passage au PC, le titre développé par 4L Games souffre de son ergonomie loin d'être optimale. Si le jeu à la manette, presque obligatoire, rend plus souple les déplacements, permet de mieux gérer la vitesse de son personnage, l'interaction avec les éléments s'avère vraiment problématique, obligeant alors à se rabattre sur la souris. Dommage pour un jeu initialement sorti l'année dernière.