Minimaliste, BOXBOY! l'est autant à travers son aspect visuel, qui rappelle le graphisme monochrome de la Game Boy, que pour son concept consistant à mener "Qbby" jusqu'à la sortie grâce aux constructions de blocs tirés de son corps. Faute de pouvoir sauter bien haut, notre héros très carré s'appuie donc logiquement sur ces blocs, qui servent de plateforme, de grappin ou de téléporteur, entre autres. Car cette matière première se mue en différents outils que l'on apprend à manier au fil des niveaux, à l'instar des mécanismes présents dans l'environnement, introduits à raison d'un nouveau principe par monde. Et si peu d'entre eux sont repris par la suite, ils se montrent sans cesse plus dynamiques et retors.

Le rythme s'intensifie en parallèle, de sorte que l'avancée demande progressivement davantage de dextérité. Cependant l'erreur est ici sans réelle conséquence, en l'occurrence un simple retour au dernier point de contrôle. Plutôt que de punir, BOXBOY! préfère inciter à la cogitation en limitant non seulement le nombre de blocs utilisables d'une traite, mais aussi leur stock total. La collecte des couronnes en dépend, puisque celles-ci - déjà souvent ardues à décrocher - disparaissent dès qu'un certain seuil est dépassé. Ces efforts sont récompensés par des costumes, des musiques et surtout des défis (contre-la-montre et course au score) qui révèlent les recoins anguleux de ce puzzle game malicieusement incubé chez HAL Laboratory.