Exit les univers nuageux aux pays fantasques que Namco fait généralement poindre à l'horizon ! En effet, ce Ace Combat sera ancré dans la réalité. Cette fois, le Japon est assailli par une organisation terroriste, la Valahia. Disposant de fonds impressionnants, leur flotte high tech déverse ses bombes sur la capitale japonaise. Vous l'aurez compris, le réalisme aura été de courte durée (oui, ce n'est plus le Japon qui est la proie de menaces terroristes aujourd'hui...), néanmoins, ce périple aura au moins le mérite de vous conduire un peu partout dans le monde, de Tokyo à Londres en passant par l'Egypte et les îles Midway. De beaux décors dans l'ensemble qui soulignent une réalisation correcte tant que l'on ne fait pas du rase-mottes, qui met à jour des textures brûlées au napalm. C'est donc le rendu global en hauteur qui vous fera grimper aux rideaux, notamment avec des zincs assez détaillés et des éclairages vraiment réussis. Un résultat somme toute honorable tant le ciel est fréquenté dans Joint Assault.

Septième ciel ?

Si le scénario, qui débute pourtant bien, peine finalement à décoller, les combats aériens demeurent dans la lignée de ceux de la série. On apprécie une jouabilité efficace et facile à prendre en main, même si elle manque quand même de nervosité. Comme à l'accoutumée, missiles, bombes et tirs seront de rigueur. Si les sensations sont bonnes en dog fight, on regrettera la lourdeur de la plupart des appareils (une quarantaine à débloquer) qui ne s'allège qu'à la fin de votre périple grâce à des chasseurs nettement plus performants. La patience est de rigueur avant de prendre son pied puisqu'en plus, les missions ne font pas forcément dans l'originalité. Reste, heureusement, des cinématiques et des introductions convaincantes qui suffisent à vous mettre dans l'ambiance. De plus, Namco a eu l'ingénieuse idée de proposer plusieurs missions différentes à certains endroits clés de la campagne. L'occasion de revenir sur le jeu une fois que vous l'aurez terminé pour toutes les faire mais aussi, et surtout, de jouer en coop avec trois amis pour explorer, ensemble, la totalité du scénario en simultané (en effet, on peut former deux équipes de deux pilotes pour faire toutes les missions en une fois). Là, il faut bien admettre que Joint Assault prend une toute autre dimension : coordonner les actions avec ses amis est un régal qui vous rappellera les plus belles scènes de Top Gun. Malheureusement, avoir ses potes à portée de main n'est pas toujours évident. Il est donc regrettable que le seul et unique moyen de s'envoyer en l'air dans Joint Assault ne soit possible qu'à plusieurs. Pour le reste, c'est une campagne pépère et un peu trop convenue, que ce soit dans sa mise en scène, ses missions, et même ses affrontements.

Fans du genre, Joint Assault assure le minimum syndical dans trop de domaines. Des combats sympas, une jouabilité un peu lourde qui gagne en nervosité au fur et à mesure de l'aventure, une réalisation correcte mais qui ne surprend plus (équivalente à celle de Skies of Deception, sorti en 2006...), des missions qui manquent de surprises et un conflit politico-économique sans grande envergure. Bref, c'est un vol "moyen" courrier de 6 à 8 heures sans turbulence (inutile d'attacher vos ceintures) mais pas forcément insipide, notamment grâce à l'ajout des modes multijoueurs (coop ou versus) entièrement customisables et bien fichus. Pour résumer clairement, ce petit Joint (Assault) qui vous fera planer uniquement entre amis...