Castlevania

Le premier épisode, paru en 1986, a posé les bases d'un univers. Jeu d'action et de plate-forme en 2D exigeant et pointilleux, il a introduit la plupart des préceptes de la série : le fouet de la famille Belmont, le bestiaire piochant du côté des films de monstres de la Hammer et d'Universal, les chandeliers destructibles, les secrets, les armes secondaires comme la hache, le crucifix et l'eau bénite... Et, au bout de niveaux nous faisant explorer un château vraiment peu accueillant et rempli de bosses pas commodes, Vlad Tepes, toutes canines dehors. Un classique.

Super Castlevania IV

Présenté en Occident comme le quatrième épisode, ce titre mythique sorti en 1991 sur Super Nintendo est en réalité un remake de l'original, à l'instar de la très populaire version X68000 réservée au sol nippon. Tirant parti des capacités de la 16-bits de Nintendo, il propose des graphismes incroyables pour l'époque, aux couleurs vibrantes, avec des sprites affichés souvent impressionnants. Mais Masahiro "Jun Furano" Ueno et son équipe vont surtout proposer des refontes au niveau du gameplay, avec la possibilité d'agiter le fouet, de frapper dans 8 directions en sautant et de s'accrocher à certains points pour se balancer à la Indiana Jones. Cette dernière faculté se trouvant au coeur d'un passage en mode 7, employé à bon escient, tout simplement culte...

Castlevania III : Dracula's Curse

Méconnu chez nous, où il a eu le malheur d'arriver en 1992, largement après la sortie de la Super Nintendo, ce dernier épisode à avoir vu le jour sur NES est pourtant l'un des tous meilleurs. Fort en action, là où son prédécesseur avait tenté un virage aventure et RPG, plus vaste, il laisse au joueur le choix d'emprunter différentes routes et, grande première, de s'adjoindre les services d'alliés : Sypha Belnades, sorcière, Grant DaNasty, pirate agile et Alucard, fils de Dracula capable de se transformer et lancer des boules de feu.

Castlevania : Rondo of Blood

Pour beaucoup, Akumajô Dracula X : Chi no Rondo, que les gaijins n'auront pu découvrir officiellement qu'en 2008 via la compilation Castlevania : The Dracula X Chronicles, représente le meilleur de la formule action de la série. Parue en 1993 sur PC-Engine au Japon, la quête à embranchements de Richter Belmont séduit par son rythme effréné, sa difficulté, ses multiples surprises, son héros capable d'accomplir un salto arrière salvateur, le droit d'incarner la petite magicienne Maria Renard et, surtout, sa réalisation en béton.

Castlevania : Symphony of the Night

La suite directe de Rondo of Blood marque un gigantesque tournant. Presque expérimental, les développeurs ne connaissant pas vraiment toutes les capacités de la PlayStation, ce volet 2D superbe, incluant pas mal d'effets 3D, et soutenu par les compositions immortelles de Michiru Yamane, ose tout. Il délaisse les Belmont et nous place dans la peau d'Alucard tout du long - le dhampir pouvant manier une vaste panoplie d'armes et employer diverses capacités liées à sa nature. Il offre du RPG, de l'aventure avec un château complet à explorer comme on l'entend, avec des accès qui se débloquent à mesure qu'on progresse, façon Metroid. Et il s'appuie sur une histoire dont le développement subira l'impact d'un de vos choix... pouvant faire doubler la durée de vie au passage. Une merveille.

Castlevania : Order of Ecclesia

Bien que l'on puisse citer à peu près tous les jeux ayant atterri sur GameBoy Advance et Nintendo DS, dont le dyptique Aria of Sorrow et Dawn of Sorrow, comme très bons, force est de reconnaître que le dernier-né, qui met en avant une héroïne faisant appel à des glyphes, est peut-être le plus charmant de tous les volets nomades. Système de jeu réussi, visuel et bande-son impeccables font de l'ultime Castlevania "classique" pondu par Koji Igarashi une jolie perle.

Castlevania : Lords of Shadow

Apprécié par les uns, vomi par les autres, Lords of Shadow est le volet le plus vendu de toute la licence. Ce ne sont évidemment pas les chiffres qui font un bon jeu. Mais dans le cas de ce reboot, il n'y a pas de hasard. Mercury Steam a croqué à pleines dents dans les racines de Castlevania et a proposé une invitation au voyage sublime, dépaysante et à la direction artistique fantastique. Très efficace et technique dans sa partie beat them all, spectaculaire à souhait, nécessitant parfois un peu de matière grise pour certains de ses puzzles, Lords of Shadow profite d'un casting 5 étoiles (Patrick Stewart, Robert Carlyle...) et jouit en plus d'une mise en scène réussie et d'un scénario qui réserve son lot de surprises. Ne loupez pas l'épilogue !