Le célèbre studio de jeu vidéo Ubisoft, dans l’ombre d’Assassin’s Creed ou récemment Skull and Bones, traverse un coup dur. Il pourrait perdre une partie de ses employés. En effet, les salariés français d’Ubisoft lancent un appel à la grève ce mercredi 14 février. Trois syndicats sont derrière cette initiative : Solidaire informatique, STJV (Syndicat des travailleurs du jeu vidéo) et la Fédération FIECI CFE-CGC. Ils réclament une hausse des rémunérations qui correspond à l’inflation.

Le salarié d’Ubisoft en colère

 Cette année a été bonne pour Ubisoft, qui a vu son chiffre d’affaires augmenter. Il a réalisé un troisième trimestre solide, « avec un net booking légèrement supérieur à nos attentes », se vantait fièrement Yves Guillemot, co-fondateur et président-directeur général. Du côté des 5000 employés français, beaucoup espéraient une revalorisation des salaires en lien avec l’inflation. Cependant, tout ne s’est pas passé comme prévu. « Pour la deuxième année de suite, on a une proposition d’augmentation largement en dessous de l’inflation, et même inférieure au pourcentage de l’année dernière », explique Pierre-Étienne Marx, délégué au sein du Syndicat des travailleurs du jeu vidéo chez France Culture.

C’est une honte pour ces employés, qui estiment que le studio est en mesure d’augmenter tout le monde, surtout avec deux succès majeurs à venir : Assassin's Creed: Codename Red et  Star Wars Outlaws. Pour cette raison, les syndicats ont décidé de se mettre en grève le 14 février, jour de la Saint-Valentin. « C’est un jour symbolique lié à la passion et dans le jeu vidéo, beaucoup de gens sont là par passion », rapporte Marx. Il ajoute que c’est l’une des raisons pour lesquelles beaucoup de personnes acceptent des salaires de 10 à 20 %. Une somme inférieur à ce qu’elles pourraient obtenir avec leur métier. Pour l’instant, il n’est pas possible de prédire comment la situation évoluera et quel sera son impact sur Ubisoft.

Star Wars Outlaws

Un point sur les résultats

Ubisoft a réalisé un excellent troisième trimestre, en partie grâce aux ventes d’Assassin’s Creed Mirage. Ce dernier a encaissé près de 626 millions d’euros, contre 610 millions d’euros anticipés. L’entreprise a également revu à la hausse ses objectifs financiers. Ils devraient connaître une forte augmentation, soit environ 400 millions d’euros. « Ce trimestre a été marqué par une dynamique positive et marque le début de notre redressement vers la création et la livraison régulière de jeux de grande qualité et persistants », déclarait Yves Guillemot en février dernier.