Depuis la sortie de la Switch, Nintendo marche tranquillement sur l'eau, et 'est récemment permis de timidement mettre à jour sa console avec un modèle OLED qui devrait permettre des ventes records. C'était sans compter sur une certain pénurie mondiale.
Quelle que soit la durée concernée, la console transportable du Japonais semble toujours s'en tirer à bon compte : avec près de 90 millions de Switch vendues à travers le monde selon les chiffres officiels de Nintendo arrêtés au 30 juin dernier, tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes vidéoludiques. Désormais proposée en version classique, Lite et OLED, Nintendo espérait battre une fois encore le record de sa précédente année fiscale, en produisant (et en écoulant) la bagatelle de 30 millions de consoles d'ici à la fin du mois de mars 2022, contre 28,8 millions au cours de l'exercice précédent.
Les temps modernes
Selon les informations du journaliste Takashi Mochizuki, le pari est d'ores et déjà inatteignable pour Nintendo, qui aurait revu ses objectifs de production à la baisse : l'information d'abord publiée par Nikkei Asia et reprise par l'agence Reuters affirme que "seulement" 24 millions de Switch devraient sortir des usines de productions d'ici à la fin de l'année fiscale en cours, soit 20% de moins que l'objectif précédemment affiché.
Sans surprise, cette correction à la baisse s'explique principalement par la pénurie de semi-conducteurs qui impacte depuis bientôt deux ans toute l'industrie de la high-tech, et touche évidemment de plein fouet celle du jeu vidéo. Sony faisait d'ailleurs part de sa déception quant au nombre de PlayStaion 5 distribuées pas plus tard que la semaine dernière.
Contacté par Mochizuki, un porte-parole de Nintendo aurait confirmé cette correction dans les prévisions de l'entreprise, sans pour autant confirmer le nouvel objectif de 24 millions. Le constructeur que l'on sait toujours très prudent serait à l'heure actuelle en train "d'évaluer" l'impact de la pénurie sur sa production.
Si ce chiffre venait à se confirmer, Nintendo ferait donc moins bien en 2021-2022 qu'en 2020-2021, un résultat qu'il faudra coûte que coûte faire passer auprès des actionnaires, toujours prompts à demander des comptes au PDG Shuntaro Furukawa. Les choses ne devraient de toutes façons pas s'améliorer rapidement, puisque les prévisions les plus pessimistes évoquent désormais une éventuelle reprise à la normale pour... 2023. De là à imaginer que ce retard dans la production et la distribution impactera durablement la durée de cette génération de consoles, il n'y a qu'un pas, que nous vous laisserons ou non le loisir de franchir dans les commentaires ci-dessous.