Xbox avait littéralement surpris tout le monde en annonçant officiellement le rachat de Zenimax, la maison mère de Bethesda. A l'époque, et encore aujourd'hui, Bethesda est l'une des entreprises les plus importantes du marché. Son portefeuille de jeux est garni et la firme dispose d'une véritable aura auprès des joueurs. Des titres comme Fallout ou encore The Elder Scrolls sont devenus de véritables jeux cultes, inspirant toute une génération de jeux et de joueurs. D'autres titres gigantesques comme Starfield ou encore The Elder Scrolls 6 sont quant à eux extrêmement attendus. Le rachat était donc un joli coup pour Xbox qui se retrouvait alors avec un véritable mastodonte à ses côtés. Mais il n'y avait pas qu'une question de licences derrière ce rachat historique… Sony y était aussi pour quelque chose.

Phil Spencer révèle la vérité derrière le rachat de Bethesda

Souvenez-vous, il y a plusieurs mois lorsque le rachat d'Activision Blizzard était en train de passer par les différents organismes de validation, on apprenait que Sony avait une stratégie agressive en matière d'exclusivité. Plus que de simplement prendre des licences pour en faire des exclusivités temporaires ou définitives, le géant japonais n'hésitait pas à glisser quelques clauses interdisant purement et simplement les jeux à atterrir sur l'écosystème Xbox. Business is business. Sur l'échiquier, Microsoft et Xbox se sont rendu compte que Sony était en train de prendre l'avantage. En ce qui concerne Bethesda, la firme nippone allait tout aspirer.

Convoqué à la barre lors de ce deuxième jour d'audience dans l'affaire Microsoft vs la FTC (qui se transforme en Sony vs Microsoft finalement), Phil Spencer a affirmé que la politique agressive de Sony a poussé Xbox à agir en conséquence. « Lorsque nous avons acquis ZeniMax, l'une des raisons de cette acquisition était que Sony avait conclu un accord pour Deathloop et Ghostwire… Il payait Bethesda pour qu'il ne puisse pas livrer ces jeux sur Xbox », déclare-t-il.

Bethesda Xbox
Xbox a gagné la bataille

Starfield, centre de l'univers

Mais là où tout a basculé, c'est lorsque Xbox a entendu parler d'un jeu qui allait tout changer : Starfield.
Oui, Starfield aurait pu être une exclusivité PS5, même si les discours ont désormais changés. Temporaire ou définitive, nous l'ignorons et nous le saurons jamais, mais c'était bien parti pour que l'un des jeux les plus attendus de 2023 ne soit disponible que sur PlayStation. Phil Spencer déclare alors : « lorsque nous avons appris que Starfield n'allait potentiellement jamais arriver sur Xbox, nous ne pouvions pas nous retrouver dans une position où, en tant que troisième console sur le marché, nous allions prendre encore plus de retard en matière de propriété de contenu, d'exclusivité. Nous avons donc dû sécuriser ce contenu pour rester viable dans le secteur ».

Plus qu'une simple acquisition, le rachat de Bethesda était donc une véritable frappe stratégique. L'entreprise a su attirer les gros poissons qui ont alors commencé à se battre pour elle, finalement, c'est Xbox qui a remporté la mise. Là où Sony préférait jusqu'ici entraver son concurrent par de petites close ici et là, comme dernièrement avec les récents Final Fantasy par exemple, Xbox préfère quant à lui avaler tout rond ses partenaires pour se faire une place au soleil. Deux politiques, toutes aussi agressives l'une que l'autre, mais qui finalement donnent le même résultat : être en position de force sur le marché et devenir incontournable.

Starfield Tood Howard
Starfield a tout changé

Et nous, les joueurs dans tout ça ?

Pour l'heure, nous, les joueurs, on paye les pots cassés de ce remue-ménage. Tels des enfants du divorce, nous ne pouvons pas faire grand-chose lorsque papa et maman sont en train de se crêper le chignon au tribunal. En revanche, si les exclusivités ont toujours existé et existeront toujours, c'est surtout que le processus est devenu un peu anarchique et instable. On arrive doucement à un stade où l'on ne sait même plus si les jeux seront des exclusivités temporaires, définitives ou multiplateforme.

La communication est fermée lors des événement où chacun présente des exclusivités au milieu de jeux multiplateforme sans les afficher, et après on peut même voir les deux géants de l'industrie se moquer l'un de l'autre sur les réseaux sociaux. Comme dernièrement lorsque Xbox a trollé Sony après le PlayStation Showcase de ce dernier. Récemment, c'est Indiana Jones qui a fini par devenir une exclusivité alors qu'à l'origine il n'était pas prévu pour l'être. On vient d'apprendre que Starfield avait changé son fusil d'épaule également et on ne compte plus le nombre de jeux qui voyagent d'une plateforme à l'autre. C'est un poil anarchique, mais soit, avons-nous vraiment le choix ?

Et vous, à quel point ces histoires d'exclusivité vous impactent ?