L'industrie du jeu vidéo est régulièrement sujette à des controverses et polémiques. Le matériel, la technologie embarquée, les abonnements ou encore la qualité des jeux sont autant de sujets de débat pour le public et les acteurs du secteur. Dernièrement, c'est une question de premier ordre pour les consommateurs qui s'est imposée dans les discussions. Nous faisons référence au prix des jeux vidéo, dont l'augmentation en fait tiquer plus d'un. Mais, un ancien de PlayStation prend la parole pour remettre les pendules à l'heure.

« Je ne pense pas que tous les jeux doivent être vendus au même prix »

D'ordinaire, c'est le prix des consoles qui anime la communauté des gamers. Nous l'avons encore vu il n'y a pas si longtemps avec la PS5 Pro. Avec un coup frôlant le millier d'euros, la console n'avait pas vraiment fait l'unanimité avant sa sortie. Voilà qui rappelait le cas de la PS3 en son temps...

Cette fois, ce n'est plus le hardware qui est au cœur du débat, mais bien celui des softwares eux-mêmes. Après les rumeurs autour du potentiel prix de GTA 6, c'est finalement Mario Kart World qui met le feu aux poudres. Le jeu sortira à 79,99 € en numérique et à 89,99 € en physique. Face à ses Clair Obscur ou des Mafia The Old Country autour de 40-50 €, ces chiffres ne passent pas auprès du public.

La firme de Kyoto s'était défendue par la suite de cette politique tarifaire. De fait, elle adaptera les prix selon les jeux, leur profondeur et leur durée de vie entre autres. Un ancien de PlayStation semble rejoindre cette position. En effet, Shuhei Yoshida, ex-président de la branche indépendante de Sony Interactive Entertainment, s'est récemment exprimé sur ces questions au micro de Critical Hits Games.

Je ne pense pas que tous les jeux doivent être vendus au même prix. Chaque jeu a une valeur différente ou un budget différent. Je suis convaincu qu'il appartient à l'éditeur — ou aux développeurs qui s'autoéditent — de fixer le prix de leur produit en fonction de la valeur qu'ils pensent en retirer.

Shuhei Yoshida, pour Critical Hits 2.0

Yoshida remet également en perspective la hausse des prix des jeux vidéo par rapport à la croissance du coût de la vie en général. À ses yeux, il est « presque trop tard » dans ce contexte pour espérer que la politique tarifaire soit reconsidérée par les professionnels du secteur. Dès lors, il se dit que même à 70 ou 80 €, le prix est acceptable pour d'« excellents jeux ». Finalement, il encourage les joueuses et joueurs à se responsabiliser. Pour lui, tant qu'ils « choisissent avec soin la manière dont ils dépensent leur argent, ils ne devraient se plaindre ».

Source : Critical Hits 2.0.