Rares sont les licences occidentales de Square Enix qui ont satisfait les attentes de l’éditeur en termes de ventes. Pourtant, deux jeux en particuliers seraient en cause du rachat qui a pris tout le monde de court hier. Et oui, le désastre de Marvel’s Avengers y est pour quelque chose. 

Les jeux Marvel, cause du rachat de Square Enix ?

L’annonce hier du rachat des licences occidentales de Square Enix a fait l’effet d’une bombe dans l’industrie. L’éditeur japonais a revendu la propriété intellectuelle de Tomb Raider, Deus Ex et de plusieurs séries phares pour seulement 300 millions de dollars. Embracer Group, qui enchaîne les rachats depuis quelques années maintenant, a fait une bonne affaire. Cependant beaucoup s’interrogent sur les raisons qui ont poussé Square Enix à céder ses précieux aussi facilement.

Comme on pouvait s’y attendre, Square Enix perçoit avant tout ses licences occidentales comme un fardeau financier. Dans plusieurs conférences avec ses investisseurs et les documents de ses résultats financiers, la firme remettait en cause les ventes des jeux concernés en grande partie à cause d’un manque de prévisions justes. Beaucoup d’analystes s’accordent à dire que Square Enix n’a jamais su quoi faire des titres occidentaux et ils n’ont par conséquent jamais pu livrer leur plein potentiel.

Marvel's Avengers a fait perdre des millions

Cependant, le célèbre analyste David Gibson, explique l’une des raisons principales de ce rachat. Les jeux Marvel auraient en effet précipité la décision de Square Enix. En l’espace de deux ans seulement, le géant japonais a perdu près de 200 millions de dollars rien qu’avec Marvel’s Guardians of the Galaxy et Marvel’s Avengers. Si le premier a rencontré un succès critique mais moins commercial, le second a été un échec complet. A tel point que l’éditeur avait été contraint d’admettre son erreur et d’avouer que c’était purement et simplement un flop commercial.

Avec des ventes peu satisfaisantes de licences vendues pourtant très chères par Marvel Games, et un Marvel's Avengers complètement déficitaire, Square Enix a préféré éponger sa dette en se débarrassant de la source de sa dette. L’entreprise japonaise conserve néanmoins quelques licences occidentales populaires, comme Life is Strange et Just Cause. Et Outriders, qui lui non plus n’a pas rencontré de succès ni critique ni commercial. Les 300 millions récupérés serviront à investir dans la blockchain, avec les NFT et tout le bazar, ainsi que dans le cloud gaming et l’IA.