L’année avait commencé sur une triste note pour les amateurs de Donjons & Dragons. Cinq jeux vidéo non annoncés basés sur les univers de Wizards of the Coast ont été purement et simplement annulés afin de se recentrer sur des marques déjà existantes. Cela inclut peut-être le fameux gros jeu D&D développé sous Unreal Engine 5, mais Baldur’s Gate 3 est quant à lui toujours en chemin. Le célèbre jeu de rôle papier a cependant défrayé la chronique dernièrement pour une toute autre raison. 

Donjons & Dragons au cœur de deux polémiques

Des leaks en tout genre laissaient en effet entrevoir la fin de la gratuité de l’OGL 1.0a, soit la licence ouverte permettant à tout le monde d’utiliser les règles de Donjons & Dragons sans en utiliser les noms et marques. Une initiative qui a fait fleurir de nombreuses productions rôlistes dont les Chroniques Oubliées ou encore Pathfinder pour ne citer qu’elles. Cependant des documents officiels annonçant plusieurs changements de taille. La nouvelle licence OGL 1.1 de Wizards of the Coast souhaitait changer du tout au tout en demandant des royalties à hauteur de 25% du chiffre d’affaires de sociétés gagnant plus de 750 000 dollars et ayant des produits utilisant la licence. WotC se gardait également le droit de supprimer une gamme de produits sous 30 jours et même les vendre à la place des créateurs.

Encore plus loin, le géant du jeu de rôle souhaitait interdire les productions amateures, notamment celles reposant sur des publications désuètes. Ces rumeurs ont fait beaucoup réagir sur la Toile, les éditeurs comme les joueurs estimant que ces nouvelles conditions et ce pourcentage élevé seraient un moyen de rendre l’OGL de Donjons & Dragons inutilisable par des tiers. Une autre rumeur quant à elle laissait entrevoir un abonnement de 29,99 dollars pour D&D Beyond et une collaboration avec des IA pour créer les futures campagnes. Une initiative jugée inadmissible par les amateurs et les joueurs. Wizards of the Coast est enfin sortir de son silence pour démentir certaines de ces rumeurs dans une série de tweets publiée ce 19 janvier.

Donjons et Dragons

Wizards of the Coast réagit et dément certaines rumeurs

Bonjour tout le monde. Nous avons vu circuler de fausses informations et nous souhaitons y répondre directement pour dissiper vos inquiétudes. Les rumeurs d’un abonnement à 30 dollars sont fausses. Et non, Wizards ne travaille pas avec des IA en guise de Maîtres de Jeu. Nous avons des concepteurs dont le travail principal est de compiler, analyser et agir en fonction de vos retours. Vos commentaires nous ont permis d'améliorer le jeu pendant cette dernière décennie et votre feedback est essentiel pour l’avenir de D&D.

Les rumeurs autour de D&D Beyond sont démenties mais quid du brouillon de l’OGL 1.1 qui a fuité ? WotC a fait son mea culpa dans un communiqué publié ce mercredi 18 janvier. « Nous sommes désolés. Nous nous sommes trompés » commence Kyle Brink producteur exécutif de Donjons & Dragons. La firme américaine invoque des erreurs de langage et une volonté de protéger et de cultiver un environnement de jeu inclusif en limitant l’OGL aux TTRPGs. Une nouvelle version du document sera proposée dans les jours qui viennent et les créateurs comme les joueurs seront invités à faire part de leurs retours pendant au moins deux semaines.

Une nouvelle version de l'OGL 1.1 bientôt dévoilée

Des changements sont cependant bien implémentés. « Nous nous engageons à donner aux créateurs la possibilité de participer et de se préparer à toute mise à jour de l'OGL. De plus, il y a une tonne de choses qui ne seront pas affectées par sa mise à jour » poursuit l’employé. Ne seront donc pas impactés :

  • Les contenus vidéos (streams, YouTube, commentaires, liveplay etc.)
  • La vente d’accessoires (figurines, dés, personnages, mondes etc.)
  • Les travaux non publiés
  • Les contenus de la Dungeon Masters Guild
  • Les contenus issus de l’OGL 1.0a.

Les créateurs de Donjons & Dragons confirment par ailleurs qu’il n’y aura aucune royalty demandée et qu’ils ne s’attaqueront pas à la propriété des contenus reposant sur OGL 1.1. Il n'y a désormais plus qu'à attendre la nouvelle version officielle du document pour découvrir les futurs changements.