Reprochée par certains joueurs, l’absence de mini-map dans Clair Obscur: Expedition 33 est aujourd’hui justifiée par le créateur du jeu, Guillaume Broche.
Il faut le dire, rares sont les jeux à susciter un véritable consensus entre l’avis de la presse et celui des joueurs. C’est ce qui rend le succès de Clair Obscur: Expedition 33 d’autant plus impressionnant, lui qui trône actuellement à la première place des sorties de 2025 sur Metacritic, avec un joli 92 du côté des médias et un extraordinaire 9.7 du côté du public. Pour autant, à l’instar de n’importe quelle œuvre, le titre de Sandfall Interactive n’est pas parfait. Et le studio revient aujourd’hui sur un choix qui a quelque peu dérangé une partie des joueurs.
L’absence de mini-map dans Clair Obscur: Expedition 33 expliquée
En effet, entre deux critiques dithyrambiques, certains n’ont pas manqué de partager leur déception quant à l’absence d’une mini-map durant l’exploration. Devenue un élément indispensable dans bien des jeux, elle n’aurait, aux yeux de certains joueurs, pas été de trop dans un titre aussi riche et labyrinthique que Clair Obscur: Expedition 33. Pourtant, comme a pu l’expliquer Guillaume Broche dans une interview pour Dropped Frames, il s’agit d’un parti pris entièrement assumé de sa part. Et il ne le regrette absolument pas.
« Ça rend les choses ennuyeuses » a alors justifié le boss de Sandfall lors du talk-show diffusé sur Twitch. « Quand j’ai joué à Final Fantasy 10, je n’ai fait que regarder la mini-map. Je n’ai pas profité des environnements. Je ne me souviens pas du level design, je me souviens juste des maps ». Et c’est précisément ce qu’il voulait éviter de reproduire avec Clair Obscur: Expedition 33. D’autant que, comme il a pu le confesser, lui-même ne peut s’empêcher d’avoir les yeux rivés dessus lorsqu’il y en a une, alors même que sa présence le dérange.
En optant pour l’absence de mini-map dans le jeu, Broche s’est ainsi assuré que les joueurs puissent se concentrer sur leur exploration à proprement parler, sans être guidés aveuglément par des icones ou des repères visuels. Et c’est cela, selon lui, qui rend la découverte du monde de Clair Obscur: Expedition 33 si immersive et organique. C’est cela qui permet au public de mieux remarquer, et surtout apprécier, tout le travail réalisé par les équipes sur la construction des environnements. Leur constitution, leurs secrets, leur beauté.

La beauté des RPG selon Guillaume Broche
Et pour les joueurs de Clair Obscur: Expedition 33 qui rétorqueraient que cela les frustre parce qu’ils n’aiment pas manquer des choses dans leurs jeux, le créateur leur répond : « Oui, vous allez manquer du stuff. Oui, vous n’allez pas trouver tous les passages secrets. Mais c’est la beauté des RPG : manquer des choses ». Il ajoute alors : « Quand vous arrêtez le jeu et que vous êtes genre : ‘Oh, peut-être que j’aurais dû prendre ce petit passage que j’ai vu auparavant, il y avait peut-être quelque chose’, c’est là que vous vous souvenez de tout le jeu, de tout le level design, etc. Et ça rend l’exploration bien meilleure ». Les mots sont dits.
Source : Dropped Frames