Cities Skylines 2 semble tenir la promesse d'un jeu de gestion extrêmement réaliste. Pour en attester, les développeurs ont mis en lumière la dimension économique de leur city builder, qui s'avère être bluffante. Il semble que le studio Colossal Order ait minutieusement pris en compte les retours des joueurs sur l'opus précédent. Comme de coutume, une vidéo a été publiée pour clarifier certains détails de cette annonce. C'est ultra prometteur.

Une économie complète dans Cities Skylines 2

Même si le système économique de Cities Skylines 2 semble détaillé et réaliste, ses concepteurs ont souhaité éviter des mécaniques trop complexes et fastidieuses. Après tout, rien n'est plus frustrant que de passer des heures sur des tableaux lorsque l'objectif premier est la construction d'une métropole.

L'idée était de mettre en place un système à la fois riche et complexe, mais qui reste accessible, permettant aux joueurs de consacrer davantage de temps à l'élaboration de leur ville plutôt qu'à la gestion de chaque micro-détail.

Il est rassurant de constater cela, surtout quand on sait que les jeux estampillés Paradox Interactive - comme c'est le cas ici - ont une réputation de complexité. En effet, l'éditeur suédois est connu pour proposer des jeux qui sollicitent la réflexion. Dans Cities Skylines 2, cela reste heureusement axé sur la logique : par exemple, les citoyens auront des préférences sur leurs lieux de vie, les familles nombreuses optant pour de grandes maisons, et les travailleurs privilégiant la proximité avec leurs employeurs. La gestion des ressources des ménages est simulée, faisant en sorte que les individus fassent leurs courses de manière réaliste lorsqu'ils manquent de provisions. Un ménage en difficulté financière cherchera un logement plus abordable, et faute d'en trouver, envisagera un déménagement vers une autre cité. Si une famille se retrouve dans une précarité extrême, elle pourra devenir sans-abri, vivant éventuellement dans les parcs municipaux jusqu'à ce que sa situation s'améliore.

Une grande première ?

L'approche réaliste adoptée est audacieuse, car rares sont les jeux de gestion qui s'aventurent sur le terrain sensible de l'extrême pauvreté. Il est aisé de comprendre la prudence face à un thème aussi délicat que celui des sans-abri, afin de ne pas paraître indélicat. Dans Cities Skylines 2, la vie des citoyens est étroitement liée à la prospérité des entreprises, et ces facteurs se croisent au niveau macroéconomique. Les entreprises, en quête de rentabilité, ajustent constamment leur production et leur main-d'œuvre en réponse à la demande. Comme le soulignent les développeurs : "Face à une baisse de la demande pour un produit, ils modulent la production et peuvent se séparer de certains employés pour sauvegarder leurs marges." Le studio s'efforce manifestement d'offrir une représentation aussi fidèle que possible de la réalité, reste maintenant à voir jusqu'à quel point. On peut en tout cas saluer la volonté du studio de prendre des risques en abordant ce sujet épineux.

Cities Skylines 2 semble être bien plus ambitieux que ne l'était Sim City en son temps. C'est d'autant plus impressionnant que, comme nous l'avions mentionné récemment, le jeu intègre certaines fonctionnalités qui étaient auparavant uniquement disponibles via des DLC. Cela concerne notamment les catastrophes naturelles ainsi que la gestion de l'hiver et de la neige. Pour mémoire, le jeu sera disponible sur PS5, Xbox Series et PC (via Steam).