Pour ceux qui n'auraient pas encore croisé sa route, resituons rapidement la proposition de Riders Republic, qui s'entend comme un grand melting pot de disciplines sportives plus ou moins liées entre elles, le tout sur fond de monde ouvert et de carrière à gérer, et plus si affinités. Cette présentation en bonne et due forme aura été l'occasion de découvrir les nombreuses activités du jeu, et l'articulation des différents modes entre eux, et même de discuter avec le directeur créatif Igor Manceau. Vérifiez vos fixations et gonflez vos pneus : il va falloir jouer des coudes !

Yo, c'est Mite

Résolument communautaire, Riders Republic emprunte aux nombreux parcs de l'Amérique du Nord leurs environnements escarpés et naturels pour offrir des paysages assez somptueux, qui tranchent assez radicalement avec les couleurs vives des participants lancés dans une grande course au scoring. Il faut dire qu'avec plusieurs dizaines de participants en fonction des supports, il fallait bien trouver suffisamment d'espace pour prendre les bosses en VTT, slalomer entre les roches en rocketwing ou enchaîner les figures en snowboard :

On voulait des lieux iconiques, et il se trouve que ce sont les zones naturelles les plu courues sur le pan touristique, et ça offrait une variété géologique considérable.

Mais avant de partir à l'assaut de Yosemite ou de Zion, il faudra nécessairement passer une tête au Riders Ridge, le hub central et communautaire de ce monde ouvert, au sein duquel les joueurs pourront choisir leur mode de jeu, s'équiper selon leurs ressources, nouer des contacts ou encore trouver un sponsor pour endosser leur habit de YouTubeur d'homme-sandwich.

Le système mes tricks

Que vos affinités se portent plutôt sur le snowboard, le VTT, la wingsuit ou l'étonnante rocket wingsuit, de nombreux modes de jeux devraient permettre de varier les plaisirs : jouable seul ou à plusieurs, le mode Carrière permettra d'enchaîner les épreuves, d'accumuler les points en vue d'une montée en gamme, et de maîtriser les différentes disciplines de ce titre qui nous rappelle immanquablement un certain Extreme Sports.

Mais ceux qui ont assisté en direct à l'Ubisoft Forward l'auront bien compris : Riders Republic mise d'abord sur sa dimension compétitive, à commencer par le mode Tricks Battle, où deux équipes de six joueurs s'affrontent dans un match aux points so Tony Hawk. Ici, les riders des neiges doivent enchaîner tricks et grinds des familles pour marquer de la couleur de leur équipe les éléments d'un snowpark, des bonus étant octroyés pour la conquête par étapes d'une grosse structure. Rien de révolutionnaire en soi, mais la perspective de centrer une épreuve sur cette seule discipline de glisse nous laisse espérer un gameplay suffisamment travaillé pour le justifier. Mais l'avenir pourrait réserver des surprises :

Ce mode est uniquement centré sur le snowboard pour l'instant. On a repensé le système de tricks de Steep : un des gros chantiers a été d'avoir une expérience de jeu modulable avec des présets disponibles, un peu comme un FIFA, et plusieurs niveaux d'assist comme les retombées ou l'inclinaison du snowboard, ce sera à la discrétion des joueurs. On valorise d'abord la participation, et le joueur définira lui-même son niveau de difficulté.

Mélange des genres

Avec quatre disciplines au programme, le plus intéressant consistera comme en fin de soirée à tout mélanger, une opportunité qu'offrira le mode Free For All, un PvP classique qui enchaînera donc sans transition les disciplines, puisque la fin d'une rampe transforme en un (curieux) battement de cils votre VTT en rocket wingsuit, un parti-pris assez étonnant qui a au moins le mérite de ne pas ralentir le rythme... c'est toujours ça de pris :

C'est sûr que c'est fantaisiste, mais c'est cool en terme d'expérience. On pourra switcher quand on le souhaite avec la "roue des sports" : se jeter dans le vide et tenter d'atterrir en wingsuit puis en VTT... On était prêts à faire ce genre de compromis pour ça.

Mais que serait un jeu à l'accent communautaire si perceptible sans une épreuve en forme de grand messe ? C'est là qu'intervient The Mass Race, une course aussi massive que son nom l'indique, puisque 50 joueurs pourront s'affronter sur « next-gen » (et jusqu'à 32 au maximum sur PS4 ou Xbox One), un défi assurément ambitieux, surtout au vu des collisions encore hasardeuses et d'un choix de netcode que l'on espère évidemment solide. Mais pour y participer, encore faudra-t-il réussir à se rendre à temps sur le lieu de rendez-vous, mouvant d'une heure à l'autre.

La montagne, ça leur gagne

Et parce que même les sportifs de l'extrême ont le droit de vouloir souffler un peu, Ubisoft emprunte à bon nombre de ses licences une dimension d'exploration, et ceux qui souhaitent gravir les plus hauts sommets des parcs représentés pourront en plus du paysage récoltés des points qui participent eux aussi à la progression. Il ne manquerait plus qu'un saut de la foi, tiens...

Et si nos inquiétudes étaient nombreuses concernant le modèle économique du jeu d'Ubisoft Annecy, Igor Monceau s'est montré rassurant :

On ne veut pas de pay-to-win : l'équipement est basé sur la progression, et l'on pourra seulement acheter des costumes cosmétiques. De toutes façons, nous ne sommes pas dans une course à l'équipement : on assume un ton fun et on propose des skins fantaisistes qui peuvent presque permettre de jouer avec une certaine forme de handicap, comme le vélo livraison de glaces.

ON L'ATTEND... AVEC CURIOSITÉ !
C'est piqué de curiosité que nous ressortons de cette présentation détaillée de Riders Republic. Les promesses sont plutôt engageantes, les modes de jeux suffisamment variés pour assurer le lancement, et les microtransactions reléguées au département cosmétiques, un bon point au vu des questions qu'elles auraient pu soulever. Riders Republic pourra-t-il remporter la majorité des suffrages ? Réponse à sa sortie fixée au 2 septembre 2021 sur PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series et Stadia