Malgré un retard de plusieurs semaines, le développement a suivi son cours et à l’heure d’écrire ces lignes, le jeu est déjà passé Gold. Une bonne nouvelle qui permet même à Dead Island 2 de sortir en avance. Et avant notre test complet, voici un avis tout frais. 

Le Prince de Bel-Air sans Will Smith 

Contrairement à notre précédente preview de Dead Island 2, qui était une partie bien avancée avec un vaste équipement à notre disposition pour nous éclater et tester immédiatement le gameplay, cette nouvelle session a commencé au tout début du jeu. Un choix légitime car cette fois-ci, il était plus question d’évaluer la narration ou la structure du titre. Et puis en partant de zéro, on a aussi pu comparer et mesurer la montée en puissance des personnages - là où nous n’avions fait connaissance qu’avec un seul protagoniste précédemment. 

Preview Dead Island 2 gameblog

Pas d’héros ou d’héroïne attribué(é), c’est à nous de sélectionner le survivant qui sied le plus à notre style de jeu parmi Amy, Ryan, Bruno, Carla, Dani et Jacob. Outre l’aspect physique, la personnalité et le look, tous se distinguent les uns des autres par leurs statistiques et des capacités innées. Étant très agile, Amy est par exemple plutôt orientée mobilité tandis que Bruno, avec sa force brute, est prédestiné à effectuer des dégâts critiques. On a donné sa chance à la très endurante pin-up Dani et ses compétences naturelles qui lui permettent de déclencher une forte explosion à l’impact lors d’une attaque chargée, ou de récupérer de la santé en tuant des zombies à la chaîne.

Impressions Dead Island 2 gameblog

Lors de notre précédente expérience avec Dead Island 2, on était cantonné à la jetée de Santa Monica de nuit avec ses attractions lumineuses et son clown bien creepy, qui donnera des sueurs froides à ceux qui détestent ces saltimbanques. Une balade à l’ambiance horrifique très réussie dans son genre. Changement de cadre ici puisqu’on a arpenté les quartiers très exclusifs de Bel-Air et Beverly Hills, un hôtel et un studio de production avec plusieurs plateaux de tournage. Comme pour Santa Monica, on n’a absolument pas été déçu par l'atmosphère des différents lieux. Le jeu affiche des décors très propres et pétillants qui sont fidèles à l’image renvoyée par une ville telle que Los Angeles, L.A pour les intimes - renommée Hell-A ici. En dépit d’un côté linéaire, qui fera peut-être défaut ou pas, c’était un vrai plaisir d’explorer tous ces environnements. Car oui, à l’inverse d’un Dying Light 2, ce n’est pas un monde ouvert. Le soft est découpé en zones (Bel-Air, Beverly Hills, Santa Monica, Venice Beach…) accessibles via téléportation, ce qui induit des temps de chargement - courts cela dit. Un petit regret, tant on aurait pas été contre faire la route nous-même, mais si on peut éviter les écueils de mondes ouverts avec plein de choses inutiles, on ne va pas s’offusquer non plus. 

La stratégie a sa place dans Dead Island 2

Durant nos pérégrinations, on a croisé la route de personnages hauts en couleur, du couple aisé cliché avec leur gouvernante, dont la maison servira apparemment de QG (au moins pendant les premières heures), à un vieil acteur qui était encerclé par les morts-vivants dans sa demeure, jusqu’à une instagrameuse qui nous a offert notre moment de gloire en nous faisant tourner des scènes d’action dans lesquels on devait jeter des Z du toit, les brûler ou encore les mutiler pour arracher le plus de likes et de partenariats rémunérés possible. Même s’il y a parfois un ton sérieux un peu dérangeant à notre sens, le second degré et le fun devraient dominer dans cette aventure. En témoigne cette scène totalement décalée, dans la salle de bal d’un hôtel, où l’on a dû affronter un zombiaque bien baraqué vêtu d’une robe de mariée rose-bonbon du plus bel effet, en écoutant une musique de circonstance. Quand le fun domine, c’est là où Dead Island 2 est le meilleur. 

avant-première Dead Island 2 gameblog

Pour espérer survivre dans cet enfer hollywoodien, on peut s’en remettre à un système innovant de cartes qui remplace les classiques arbres de compétence. Des cartes qui s’obtiennent avec la montée de niveau, en fouillant la ville ou les corps (vraiment) inanimés des zombies. Il en existe différents types : les « Cartes aptitudes » qui couvrent les mouvements les plus courants, les « Cartes de survivant » pour rester en vie plus longtemps et les « Cartes de tueur » afin d’exterminer pour de bon les revenants. Si la majorité d’entre elles sont communes à tous les personnages, et donc utilisables par ces derniers, certaines resteront exclusives à untel ou unetelle. Elles peuvent faire diverses choses comme redonner de la santé en esquivant ou en bloquant une attaque au bon moment, allouer un bonus mineur de dégâts, mais le plus important, étayer la gamme d’attaques.

En combinant un « Coup rué » et la capacité « Poing marteau » (une carte Tueur), on fait voler un ennemi dans les airs sans s’épuiser. Et pour donner encore plus de sens à ce système, les développeurs laissent une liberté totale et nous autorisent à changer le deck comme bon nous semble, tout le temps et même lors d’un face-à-face. Aucune contrepartie d’argent ou de points d’expérience, une fois les cartes en main, toute modification est gratuite de façon illimitée. On demande encore à voir, car les zombies n’étaient pas encore hyper agressifs, mais c’est clairement prometteur, ne serait-ce que pour varier le style de gameplay au fil des heures sans avoir à recommencer une partie entière. Mais la survie exige aussi d’avoir un bon cardio et de choisir l’équipement adéquat. 

Les armes sont pour la chasse, pas le zombie killing

Comme le précédent volet, Dead Island 2 aura des armes à feu - que nous n’avons pas vu sur cette preview -, mais le vrai bonheur sera de lacérer et découper les zombies avec des armes au corps à corps. Machette, poteau, tuyau ou katana, tout une panoplie de jouets mortels qui font le sel du jeu dans leur version classique ou améliorée. En trifouillant dans les tiroirs, garages, coffres de voitures ou en retournant les villas, on trouve des pièces de récupération pour créer l’équipement que l’on souhaite. Pour cela, on peut fabriquer des « Modifications » qui augmentent les dégâts des armes et ajoutent des effets d’état comme le feu ou l’électricité, ou des « Avantages » pour là encore maximiser les dommages tout en renforçant la durabilité de l’arsenal. Des améliorations qui nécessitent des ressources et des plans pour être confectionnées. Qu’on aille nettoyer les rues d’Hell-A avec une arme de bas niveau ou évoluée, les sensations sont présentes dès le départ. 

Bien que certains coups gagneraient à être encore plus impactants, mutiler les zombies dans Dead Island 2 est tout bonnement jouissif grâce à un procédé échafaudé par Dambuster Studios. Le F.L.E.S.H. pour Fully Locational Evisceration System for Humanoids, ou en français, système d'éviscération entièrement localisé pour humanoides. En résulte, un festival de gore bien cradingue où l’on peut traverser la peau, la graisse, les muscles et les os des infectés. Un argument marketing invisible en jeu ? Absolument pas. On est parvenu à voir un organe bouger à l’intérieur de la poitrine d’un mort-vivant, lui désaxer la mâchoire ou encore à démembrer soigneusement une partie de sa jambe en nous acharnant dessus. C’est délicieusement crado mais on est venu pour ça et on n'est pas déçu. Enfin, il ne faut pas non plus négliger l’environnement et les objets du décor qui sont de précieux alliés. Une batterie dans une voiture ? Ça devient un projectile électrifiant qui pourrait être encore plus dévastateur avec une source d’eau à proximité…

On l’attend… encore avec impatience 

Nos premières bonnes impressions se sont confirmées avec cette nouvelle et longue session sur Dead Island 2. Il ne va ni réinventer le genre ni la franchise, mais offrir une copie très appliquée d’une formule qui fonctionne toujours pour peu qu’on y soit sensible. Avec ses combats grisants, violents et très sanglants, son système de compétences via un deck de cartes, l’ambiance de Hell-A ou encore son ton plus léger, le jeu de Dambuster Studios pourrait piquer la vedette du décevant Dying Light 2. Les voyants sont au vert et on a hâte d’y rejouer pour rendre notre verdict final avant la sortie le mois prochain.