C'est sur la planète Koboh, cinq années après les évènements de Star Wars Jedi: Fallen Order, que nous retrouvons Cal Kestis et son adorable droïde BD-1. Après s'être enfui de Coruscant, le padawan rescapé devenu Jedi aguerri par la (F)force des choses, et en particulier par ses confrontations avec l'Inquisition, est cloué sur cette planète aux superbes panoramas orangés, à la recherche de pièces pour retaper son vaisseau endommagé. Pour les joueuses et les joueurs, il s'agit d'un nouveau terrain de jeu à explorer qui semble regorger de mystères et d'environnements cachés, inattendus, grâce à un level design maîtrisé. Le titre semble proposer un monde articulé autour d'un hub avec des zones différentes, auxquelles on accède en prenant de la hauteur ou au contraire en s'engageant dans les profondeurs. Si nous ne savons pas encore dans quelle proportion de durée cette planète inédite sera le foyer des nouvelles aventures de Cal Kestis, astre sur laquelle il retrouve d'anciennes connaissances, sachez que le récit de celles-ci se déroule au même moment que les évènements de la série Obi-Wan, disponible sur Disney+... À bon entendeur, salut !

La force de l'équilibre

Mais Cal Kestis et son univers ne semblent pas avoir besoin de caméos ou de clins d'œil appuyés pour exister par eux-mêmes et séduire les fans du space-opera se déroulant dans une galaxie lointaine, très lointaine. Sans vous gâcher le plaisir de la découverte, les quatre heures de jeu proposées par EA offraient beaucoup de personnalité et semblaient porteuses de bien des découvertes, de rencontres et de chemins surprenants dans le lore de Star Wars. Tout un univers d'ailleurs valorisé dans des menus encyclopédiques proposant d'en savoir plus sur les personnages, les espèces, les planètes, un régal pour les fans. En fait, dans la forme comme dans le fond, Star Wars Jedi: Survivor semble avoir trouvé un bel équilibre tout à fait encourageant, en empruntant ça et là à d'autres succès du jeu vidéo mais en forgeant son identité propre. En relevant le défi de transcender Fallen Order, de franchir un véritable cap avec cette suite, ce qui passe aussi par des mécaniques de combat encore plus satisfaisantes.

Au-delà des références

Notre test de Star Wars Jedi: Fallen Order le présentait, pour schématiser, comme la rencontre de Sekiro et Tomb Raider à la sauce Star Wars. C'est une comparaison qui tient toujours avec l'appréhension des environnements à parcourir façon Tomb Raider mais avec les bienfaits de la Force, permettant de courir sur des murs ou de résoudre de petites énigmes en faisant léviter des objets, et il est important de le préciser, de manière fluide et agréable. Comme chez FromSoftware, les points de méditation fonctionnent toujours comme les feux de camp, permettant de se reposer, de faire évoluer ses arbres de compétences, mais ressuscitant les ennemis déjà défaits alentours. Notons d'ailleurs que cette fois-ci, les bras de Stormtroopers aussi peuvent être tranchés, un détail qui selon certains manquait au premier jeu. L'XP est toujours à récupérer auprès du dernier combattant à nous avoir terrassé.

Tout l'art du combat Jedi

Pour combattre les menaces de tous types et de toutes espèces (biologiques ou robotiques) qui se présenteront à lui, Cal Kestis pourra utiliser trois styles de combat différents, selon qu'il utilise son sabre laser de manière la plus conventionnelle avec sa lame unique, qu'il scinde celui-ci en deux lames ou qu'il en fasse jaillir deux flux lumineux pour se la jouer Dark Maul. Survivor propose cinq modes de difficulté : story mode, padawan, chevalier Jedi, maître Jedi, grand maître Jedi, que l'on peut modifier quand on le souhaite dans sa partie. C'est en chevalier Jedi que nous avons fait face aux menaces et dès ce mode, le challenge est relevé et surtout laisse entrevoir une grande profondeur avant de maîtriser toutes les arcanes de la martialité Jedi. Le timing est primordial pour les contres, les esquives, et renvoyer les tirs de blasters, tout comme pousser ou attirer à soi les ennemis grâce à la force, les rendre confus, est tout simplement grisant. Le combat est immédiatement facile à appréhender, difficile à maîtriser avec élégance et efficacité. Alors qu'il y a déjà fort à faire avec la danse des lames, les facultés offertes par la Force, un développeur nous a offert une démonstration impliquant aussi un Dead Eye façon Red Dead Redemption à la sauce Jedi, lorsqu'on on saisit un blaster... "Très impressionnant" comme le dirait un certain seigneur Sith.

Star Wars Jedi Survivor : la fin de la franchise après cette suite ?

On l'attend... impatiemment !

Un level design soigné, essentiel et bénéfique au sentiment de découverte et d'exploration très réussi, mettant à profit tous les atouts de la Force. Un système de combat maîtrisé, peaufiné, grisant, des biomes splendides, des personnages, un récit, avec de la personnalité qu'on a envie de suivre, de vivre. La formule de tous ces ingrédients qui constitue Star Wars Jedi : Survivor inspire le meilleur pour la sortie du titre EA sur PC (la version que nous avons essayée), Xbox Series S/X et PS5, le 28 avril prochain. Ajoutez à ceci tous les éléments de personnalisation possibles pour le Jedi et BD-1, un mode photo qui permettra de capturer la beauté du titre et l'impatience grimpe encore d'un cran. Aussi haute qu'un Rancor. Ah oui : il y en un à affronter dans Star Wars Jedi : Survivor.