Square Enix nous a confié il y a quelques jours dans ses locaux parisiens. Et cette invitation n’était pas à prendre le thé mais à prendre en main la version PS5 de Marvel's Guardians of the Galaxy. Au programme de cette preview, une traversée du chapitre 5 du jeu. Selon l’équipe du jeu, ce dernier se situe après environ 4 heures d’aventure. Tout commence à bord du Milano, le vaisseau de l’équipe. Le joueur incarne Peter "Starlord" Quill et peut s’y déplacer librement et discuter avec les différents membres de l’équipe. Ces dialogues facultatifs permettent d’en apprendre plus sur les différents membres des Gardiens et d’étoffer l’univers du jeu.

Pour ce qui est de l’histoire principale, la bande de héros mercenaires retourne chez les Nova Corps afin de payer une rançon. Mais une fois sur place, il apparaît que les choses ont bien changé depuis leur dernier passage. Rapidement, les héros vont se rendre compte que les soldats du Nova Corps ont été envoutés. Et qu’ils sont désormais totalement hostiles. À différents moments, le joueur est amené à faire des choix au cours de dialogues. Ces derniers influent sur les rapports avec les membres de l’équipe ainsi que sur le déroulement des chapitres.

Si l’on nous a assuré que le jeu n’a qu’une seule fin, ces choix montrent qu’il y a plusieurs moyens de l’atteindre. Il apparaît par exemple que certains affrontements peuvent être totalement évités. S’il s’agit d’un détail intéressant, nous avons surtout envie de voir ce que les choix impliquent vis-à-vis de l’équipe elle-même. Après certains choix, l’avis du reste de l’équipe apparaît à l’écran. Et cette première prise en main donne envie de voir jusqu’où va la gestion des rapports au sein de l’équipe.

Les Gardiens de la Galaxie découvrent une armure.

Où y'a d'la cross-gen, y'a pas d'plaisir ?

Techniquement, Marvel’s Guardians of the Galaxy ne peut pas vraiment cacher son statut de jeu cross-gen. Si ces graphismes n’ont rien de véritablement choquant, ils n’éblouissent pas vraiment non plus. Les personnages sont bien modélisés et on voit clairement que les designers ont dû faire le numéro d’équilibriste déjà effectué par l’équipe de Marvel’s Avengers. Vous savez, le numéro du "faut qu’on fasse penser aux personnages des films du MCU au grand public sans être trop ressemblants pour pas avoir de problèmes avec les avocats des acteurs." La chose est délicate, mais le jeu s’en sort plutôt bien à ce niveau.

Les ennemis en revanche se suivaient et se ressemblaient au cours de notre prise en main. Le chapitre joué étant a priori loin de représenter l’intégralité de l’aventure, il faudra attendre d’en voir plus pour donner un avis tranché à ce sujet. Un autre point négatif se situe au niveau du framerate. Bien que cette session ait eu lieu sur la version PS5, le jeu tournait malgré tout en 30 fps. Ce qui est malheureux. Marvel’s Guardians of the Galaxy aurait en effet bien bénéficié de tourner en 60 images par seconde. D’autant plus que les animations ne sont pas particulièrement flatteuses et que certains transitions entre deux mouvements peuvent paraître grossières.

En ce qui concerne les affrontements, le jeu propos dans l’ensemble quelque chose d’assez basique. Peter Quill peut utiliser ses pistolets, frapper au corps à corps, sauter, esquiver et utiliser diverses capacités. Il peut de plus crafter des équipements et compétences à l’aide des objets lootés en cours de mission.

Les soldats du Nova Corps.

Un soupçon de RPG

Le joueur ne peut en revanche pas diriger directement Gamora, Drax, Groot et Rocket. À l’instar de Starlord, ces derniers gagnent de l’expérience en cours de combat. Cette expérience peut ensuite être dépensée pour débloquer des compétences supplémentaires. Le joueur peut ensuite activer ces compétences en cours de combat afin d’obtenir de l’aide de ses coéquipiers virtuels. Animations grossières mises à part, le système de jeu est tout à fait correct.

D’une manière générale, et utilisation des alliés mise à part, le gameplay en combat semble assez proche de celui de Marvel’s Avengers. Et ce ne sont pas les vagues d’ennemis génériques et identiques qui ont atténué cette sensation. Reste à voir ce que proposera l’aventure dans son ensemble pour déterminer si cette impression de répétitivité se justifie ou non.

Séquence de combat dans Marvel's Guardians of the Galaxy.

Les Causeurs de la Galaxie

Un point sur lequel le titre d’Endos Montréal s’en tire bien, c’est son ambiance. Les différents caractères des membres de l’équipe ainsi que leur manière d’interagir sont bien respectés. Et ils n’arrêtent pas de parler les uns avec les autres, y compris pendant les séquences de jeu. Chamailleries dignes d’une fratrie se mêlent à des vannes à un rythme effréné. Cela donne vraiment l’impression de partir à l’aventure avec les Gardiens.

À ce propos, le jeu exploite une idée originale plutôt sympathique. Lors des séquences de combat les plus frénétiques, Peter Quill peut au bout d’un moment appeler un rassemblement. Similaire à ce qu’il est possible de voir pendant un match de football américain, ce rassemblement donne lieu à un échange entre les héros. Et en fonction de l’état de la situation lorsque Starlord appelle ses coéquipiers, leur réaction va changer. Au leader du groupe de trouver les mots qu’il faut.

Si le joueur choisi bien, toute l’équipe retourne au combat avec un boost de statistiques. S’il ne parvient pas à motiver ses troupes, alors lui seul reçoit ce boost. Autre détail marquant, ce retour au combat post rassemblement est accompagné d’une célèbre chanson des années 80. Et cela donne une sacrée ambiance à la scène.

Les Gardiens de la Galaxie avec des tenues alternatives.

Salut les p'tits clous

Marvel’s Guardians of the Galaxy bénéfice donc d’une grosse playlist de tubes des 80s. Ces derniers peuvent être écoutés à loisir lors des séquences à bord du Milano. En combat en revanche, elles ne sont entendues qu’après les rassemblements sus-cités. En toute honnêteté, nous n’aurions pas été contre la possibilité de pouvoir écouter ces chansons n’importe quand. Via le Walkman de Peter Quill par exemple. Mais le choix des développeurs peut se comprendre. Globalement, l’ambiance sonore est un des gros points forts du jeu.

Le seul bémol à émettre à ce sujet se situe au niveau du doublage français. Si ce dernier est tout à fait respectable en termes de jeu d’acteur, le mixage était un peu étrange. Il donnait en effet l’impression que les répliques en français était tout simplement superposées aux images du jeu. Mais il s’agit peut-être là d’un problème lié à la version non-définitive du jeu mise à notre disposition. Et pour ceux qui le préfèrent, le jeu permet de toute façon d’activer le doublage original en anglais.

D’une manière générale, il faudra donc attendre la version définitive du jeu pour statuer sur l’état global de ce dernier. Si certains défauts paraissent améliorables, d’autres semblent plus structurels et donc délicats à corriger. Heureusement que les Gardiens sont cool et que l’ambiance liée à leur univers est a priori bien respectée. C’est de là que viendra certainement le salut de Marvel’s Guardians of the Galaxy.

ON L’ATTEND… COMME UN FILM MARVEL QUI N’EST PAS DES MARVEL STUDIOS

Cette première session de jeu sur Marvel’s Guardians of the Galaxy nous a laissés partagés entre inquiétude et amusement. D’un côté, le gameplay ne semble pas particulièrement plus engageant que celui de Marvel’s Avengers. De plus, la réalisation ne fait pas spécialement honneur à la PS5. Mais de l’autre, les caractères des personnages sont bien respectés et le système de choix dans les dialogues est intrigant. La sympathie générée par les Gardiens nous donne donc envie de nous accrocher. D’autant plus que la bande-originale du jeu est absolument canon. Le titre d’Eidos Montréal a donc droit au bénéfice du doute. Mais sa narration va devoir être particulièrement solide sur la durée pour nous faire fermer les yeux sur ses limitations. Verdict à la fin du mois d’octobre.