Half-Life et ses suites deviennent rapidement des jeux cultes, acclamés par la critique et les joueurs. Que ce soit le complexe de Black Mesa avec ses expériences intrigantes, l'ambiance oppressante de la City 17 d'Half-Life 2, ou encore le mystérieux "homme à la mallette", les sujets de fascination ne manquent pas autour de la franchise Half-Life.

Tous ces éléments contribuent à nourrir l'engouement et la frénésie qui gravite autour des aventures de Gordon Freeman. Ce dernier rejoint d'ailleurs rapidement le panthéon des personnages de jeu vidéo les plus emblématiques peu après sa première apparition dans le monde du jeu vidéo.

Le studio Valve profite lui aussi directement de l'emballement autour de son jeu phare et acquiert rapidement ses lettres de noblesses avec cette seule licence. De fait, les relations entre le développeur et les fans de la série sont souvent extrêmes, dans un sens comme dans l'autre. Il faut d'ailleurs avouer que l'inertie et le temps de latence qui existe entre deux volets de la franchise est difficile à supporter pour les fans de la série : 6 ans pour voir apparaitre le deuxième volet, puis encore de nombreux mois pour les petits épisodes suivants, c'est beaucoup. Et la dernière apparition officielle de Gordon Freeman date déjà de 2007...

Chaque volet en préparation suscite donc un immense engouement de la planète jeu vidéo, à l'image de cette initiative de joueurs lassés d'attendre un hypothétique Half-Life 3 : en colère, ils se sont mobilisés pour protester contre l'omerta qui plane au-dessus du développement des épisodes de la série. En vain, cela va de soi.

La contre-attaque

Mais l'incroyable succès d'Half-Life ne se résume pas aux seules aventures de Gordon Freeman. Non, avant de devenir un mètre étalon des compétitions en LAN avec le célèbre mod Counter-Strike, Half-Life a d'abord connu un succès phénoménal en multijoueur. Ceux qui comme moi organisaient des LAN dans le garage de leurs parents savent de quoi je parle : le deathmatch d'Half-Life premier du nom est alors absolument obligatoire si on ne veut pas se retrouver à jouer tout seul dans son coin.

L'arrivée de Team Fortress Classic en 1999 et surtout de l'incontournable Counter-Strike finissent par assoir la suprématie du jeu de Valve pendant de très longues années. Avec son concept simple et efficace, Counter-Strike s'impose comme un véritable standard du multijoueur, y compris dans le milieu du sport électronique.

Mettez une équipe de terroristes et d'anti-terroristes dans un grand bol, ajoutez un respawn unique en début de partie et saupoudrez avec un système d'achat d'armes plus puissantes, et vous obtiendrez un plat qui se conservera pendant de longues années. Avec un nombre incalculable de joueurs encore actifs aujourd'hui, Counter-Strike reste le porte-étendard du multijoueur sur PC, un élément central des tournois de jeux vidéo et un titre indissociable du parcours d'un pro gamer FPS.

Un engouement persistant

Sur la lancée du succès d'Half-Life, une immense communauté de moddeurs se constitue au fur et à mesure des années. Et au lieu de réprimer cette pratique du bidouillage, Valve soutient intelligemment ces expérimentations, implicitement ou pas. On pense surtout à l'éditeur officiel "WorldCraft", qui est une invitation à la modification du jeu original. Disons-le clairement, tout cela même devenu le pivot de la stratégie de Valve, ce qui permet au studio d'entretenir une relation particulière avec sa communauté de fans. Du coup, toutes ces créations soutiennent le titre et contribueront à nourrir son aura pendant des années.