On a pu jouer à Call of Duty Black Ops 7 en multi zombie et Warzone. Véritable douche froide ou bonne surprise finalement ? On vous donne notre avis après une bonne grosse session sur tous les modes.
Le Cod Next 2025 vient de fermer ses portes à Las Vegas. Nous étions sur place pour découvrir en avant première le prochain opus de la franchise : Call of Duty Black Ops 7. Après une prise en main du multijoueur, du Zombie et de Warzone, cette mouture 2025 mérite-t-elle l'accueil plus que mitigé d'une communauté refroidie par un trailer d'annonce inquiétant ? Nous pouvons d'ores et déjà vous apporter quelques éléments de réponse.
Un multijoueur classique mais efficace
Notre première session a débuté sur le mode multijoueur de Black Ops 7. Au programme, trois modes de jeu classiques avec du Match à Mort par Équipes, de la Domination et du Point Stratégique. Nous retiendrons surtout le quatrième mode inédit intitulé Overload, qui propose aux équipes de s'emparer d'un appareil à déposer dans 2 zones ennemies temporaires. Dynamique, il impose aux joueurs d'être constamment en mouvement, les forçant inévitablement à se rencontrer sur un point donné et aléatoire. Sorte de mélange entre une capture de drapeau et de la recherche et destruction, Overload s'est révélé plaisant à jouer, évitant la campe ou les siestes en fond de map, tout en mettant en avant la coopération entre les joueurs. Rien de révolutionnaire en soit, mais une proposition efficace apportant un peu de fraîcheur et une variété bienvenue.
Pour ce qui est des six maps disponibles, deux m'ont parues se démarquer du lot : Toshin et sa représentation d'un japon futuriste, au lumières néons colorées typiques de l'image que l'on se fait des lieux. A ses côtés, la carte The Forge, axée autour d'une place tournante regroupant inévitablement les joueurs et les affrontements, s'est révélée particulièrement bien adaptée à de la Domination. De manière globale, nous retenons que l'ensemble des maps repose sur une construction “à l'ancienne”, comprenez par là des aires de jeu plus contenues, disposées sur trois lignes jouant avec la hauteur et les passages dérobés. La communauté s'est beaucoup plaint ces dernières années de la direction changeante de l'architecture des cartes, souvent trop vastes et parfois même aléatoires, responsables d'une lecture de jeu bien trop alambiquée. Il semblerait bien que Activision ait tenu sa promesse d'un retour à l'ADN des anciens opus, Black Ops 2 en ligne de mire, puisqu'il partage deux de ses maps avec Black Ops 7. Évidemment nous n'avons vu qu'un échantillon des 18 maps de lancement, mais nous pouvons déjà vous dire qu'aucune n'a paru véritablement désagréable en quelques petites heures de jeu, bien que parfois ressemblantes et génériques. Évidemment il va falloir bien plus de temps de jeu, et surtout passer l'aspect découverte pour réellement juger de leur potentiel.
Les wall jump, si terrifiants que ça ?
Allez, il est temps de parler de ce qui aura certainement fait grincer le plus de dents lors du reveal : les mouvements avancés et la capacité de sauter sur les murs. Bon nombre de joueurs ne gardent pas un souvenir inoubliable des derniers Call of Duty futuristes, Infinite Warfare en tête. Je mets les choses au clair de suite, Black Ops 7 ne permet pas de courir sur les surfaces verticales, mais uniquement d'y prendre appui pour sauter en rebond. Et c'est bien là tout ce qui fait la différence avec ce que nous avions pu connaître auparavant. Non il n'y a pas de jets packs, et non les sauts ne sont pas démesurés, se limitant à trois appuis maximum, à l'efficacité décroissante. Je vous rassure, la plupart du temps vos mouvements se limiteront à un voire deux sauts, suffisants pour atteindre une hauteur ou traverser une fosse, mais aussi idéal pour surprendre vos adversaires. Et je dois bien avouer, à ma grande surprise, que le croisement entre omnimouvement et wall jump fonctionne de manière très fluide et naturelle, sans excès. Comparé à son grand frère dont il hérite d'une grande partie du gameplay, Black Ops 7 réussi à peaufiner le tout de manière assez subtile, réduisant la vitesse de déplacement tout en donnant une sensation de précision accrue dans les commandes.
De nombreuses petites modifs et autres ajouts dans Call of Duty Black Ops 7
Il est encore trop tôt pour détailler l'ensemble des nouveautés et équilibrages intégrés à BO7 (et ils sont mine de rien nombreux), un épluchage en règle de la bêta sera indispensable pour cela. Mais nous pouvons déjà noter que le sprint tactique n'est plus disponible par défaut, mais via l'ajout d'un atout. L'association des atouts, d'ailleurs, a elle aussi subi une très légère refonte, permettant désormais de combiner différentes classes pour en créer une dite “hybride”. Le système de prestige a lui aussi été retravaillé, tout particulièrement pour les armes : chaque arme dispose désormais de deux niveaux de prestige suivi d'un “Prestige Master” débloquant 250 niveaux supplémentaires et des camouflages uniques. Vous ne serez plus forcé de jeter au placard votre arme de cœur après quelques heures en sa compagnie, elle pourra vous accompagner très, très longtemps avant d'être montée à son plein potentiel. Black Ops 7 étant annoncé avec 30 armes à sa sortie, je vous laisse imaginer le nombre d'heures de jeu en perspective. Cela pourrait presque nous paraître trop exigeant, à voir là aussi lors d'une review plus complète.
Call of Duty Black Ops 7 proposera une progression dite connectée. Que vous jouiez sur la campagne coop (que nous n'aurons pas pu essayer pour le moment), sur le multi et Warzone ou bien le Zombie, l'xp obtenue sera créditée à un seul et unique niveau de joueur pour l'ensemble, un moyen efficace pour atteindre les 10 prestiges et leurs récompenses associées. Un système de défis journaliers complétera le tout, avec la possibilité de les rerolls plusieurs fois par jour. Il y aura toujours une carotte en perspective pour nous donner l'envie de jouer. Dans l'ensemble, le multijoueur de Black Ops 7 s'annonce comme un bon Call of Duty, se reposant en très grande partie sur son prédécesseur. Il n'en sera pas pour autant, à première vue, un jeu exceptionnel tant il se veut classique dans sa conception et ressemblant à ce que l'on connaît déjà de la franchise. Call of Duty fait du Call of Duty, il le fait bien tant sa machine est bien huilée et rodée, mais ne parvient jamais vraiment à surprendre.
Un Zombie très prometteur
S'il y a bien un trailer qui a mis tout le monde d'accord, c'est celui du mode Zombie de BO7. Je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas un expert de ce mode, je vais donc donner mon avis de joueur occasionnel, tout en prenant en compte que la session de jeu fut très brève (environ 30 minutes, clairement insuffisant pour réellement tester le mode). D’emblée, l’ambiance et l’atmosphère générale en jettent, nous immergeant dans un univers zombiesque sombre et inquiétant. La vaste map, Ashes of the Damned, propose une approche particulière, dans la droite lignée de Black Ops 2, basée sur un système de zones distinctes reliées par des routes infestées de hordes que vous devrez traverser en voiture. Et n’imaginez pas être à l’abri dans votre véhicule qui subira les assauts constants de monstruosités particulièrement énervées et dangereuses. La destruction de votre voiture étant quasiment synonyme de mort sans espoir de fuite, il faudra alors la préserver au maximum tout en procédant à des réparations d’urgence si nécessaire… à vos risques et périls. La coopération à quatre joueurs apporte évidemment son lot de fun et de situations rocambolesques, et perdre un sbire en pleine course pour tenter un sauvetage chaotique, l’un conduisant pendant que les deux autres mitraillent par les fenêtres ou allongés sur le toit fait son petit effet. Vous allez stresser, mais aussi vous marrer.
Chaque lieu possède son objectif et ses secrets, mais surtout ses hordes de créatures incessantes et à la difficulté croissante. Tous les codes de la série sont bien sur présents, des multiples bonus aux portes à déverrouiller contre de l’argent, sans oublier les boîtes mystères et les différents distributeurs de perks, dont les fameux GobbleGums. Très différent du mode Zombie de Black Ops 6, celui de BO7 semble clairement revenir au meilleur de ses origines avec une map que l’on sent déjà blindée de détails, clins d’oeils et références variées, à l’image de ces cadavres assis à une table, rappelant clairement la scène du repas chez les Baker de Resident Evil 7. J’ai beau ne pas être un joueur assidu du monde zombie de Call of Duty, cette version 2025 me donne véritablement envie d’en voir plus et de m’y plonger avec mes amis. Nous sommes potentiellement devant la grosse surprise de BO7 qui, fait exceptionnel, sera jouable lors de la beta de ce début octobre.
Une évolution plus discrète pour Warzone
Enfin, notre session découverte de ce Cod Next s’est achevée par la présentation de Warzone, et tout d’abord de la “nouvelle” map de Résurgence Haven’s Hollow. Vous noterez les guillemets, Haven’s Hollow étant en réalité fortement inspirée par les maps zombie Liberty Falls et Shattered Veil de BO6. De taille relativement contenue, dans la lignée des autres cartes de Résurgence, elle propose un rendu visuel plaisant, lumineux et coloré, composée de zones à l’identité marquée. Un port avec son bateau à aube façon Mississippi, une gare et sa rue à l’ambiance western, sans oublier un imposant manoir et un complexe scientifique. Nous n’avons là aussi eu que très peu de temps pour l’arpenter, mais sa construction dense et variée semble prometteuse.
Bien sûr, l'emblématique Verdansk sera toujours LA map principale pour les affrontements de grande ampleur. Les modifications sont ici plus subtiles, mais l’on pourra noter la présence de deux nouveaux points d'intérêt : Signal Station et le retour de Factory dans une version remasterisée. Les nouveautés de BO7 seront intégrées, avec bien sûr l’ensemble des armes mais aussi des équipements et atouts mis à jour. Quelques équilibrages ont été intégrés, tels qu’une vitesse de sprint augmentée et un sprint tactique désormais disponible uniquement via un atout, exactement de la même manière que dans le multijoueur. Autre atout inédit, il sera aussi possible d’effectuer une roulade pour réduire les dégâts de chute. L’idée est bonne mais la réalisation laisse un peu perplexe avec une action se déroulant à la troisième personne. Un choix logique, Warzone n’étant pas Dying Light, mais qui risque de casser l’immersion en plus de perturber notre vision en jeu. Là encore, à tester pour approuver ou non.
On attend Call of Duty Black Ops 7… avec curiosité, mais sans surprise
Mais il faut bien admettre que cette année la hype n’est pas celle des années précédentes. Le choix du retour vers un univers futuriste mais aussi des wall jumps a clairement fait peur à une communauté craignant de retomber dans les travers des “années jet pack” de Call of Duty. Cette crainte est légitime, et le trailer d’annonce du jeu y a d’ailleurs largement contribué. Et pourtant, lors de sa prise en main, Black Ops 7 se montre solide et réellement agréable à jouer, mais sans jamais nous provoquer cet effet “wahou”. Nous sommes loin d’un Infinite Warfare, le jeu essayant plutôt de jongler entre Black Ops 2 et 3, ce qui n’est pas une mince prétention. Black Ops 7 semble tout avoir d’un “juste bon” Call of Duty, même s’il ressemble beaucoup à ce que l’on connaît déjà, aussi bien sur le plan technique que sur sa réalisation globale. Bon, mais peut faire mieux en somme. La réelle surprise provient du mode Zombie, qu’il nous tarde de découvrir davantage tant son univers et son retour aux origines nous ont séduits, malgré une trop courte et frustrante expérience. Il ne nous reste maintenant plus qu’à attendre la beta pour confirmer ou infirmer ces premières impressions avec de vraies et longues sessions de jeu en bonne et due forme.