Malgré un Borderlands 3 au gameplay très solide, mais un humour trop lourdaud et une histoire assez décevante, portée par des antagonistes principaux nettement en-dessous de celui de l’excellent Borderlands 2, la licence de Gearbox qui a popularisé le genre looter-shooter occupe une place particulière dans mon cœur. J’attendais donc Borderlands 4 avec une certaine excitation, qui n’a fait que se renforcer au fil des présentations et trailers à son sujet, faisant miroiter un tout nouveau monde à explorer, de manière plus fluide, et le tout avec un ton plus mature fort bienvenu. Dans cette preview à l’occasion de la Gamescom 2025, je n’ai toutefois pu juger que de la partie gameplay du titre, pleinement centrée sur l’action, et très peu sur la narration. Ce que j’en ai vu m’a toutefois conforté dans mon envie de voir ce que ce nouvel opus a dans le ventre dans quelques petites semaines.

Borderlands 4 se la joue DOOM Eternal pour être encore plus Brutasse

Cette nouvelle preview d’environ une heure de Borderlands 4 reprenait en réalité peu ou prou les mêmes segments que notre précédente prise en main, publiée dans nos colonnes en juin dernier. À savoir une sauvegarde avec un Chasseur de l’Arche niveau 20, disposant donc de quelques points de talents et d’un équipement plutôt avancé, et une sauvegarde avec un personnage de niveau 5, dans les premières heures du jeu. La licence brillant surtout quand on a des pétoires et un héros plus puissants, j’ai d’abord commencé par la première option, aux commandes de Vex, la Sirène titulaire de ce nouvel épisode, et la Chasseuse de l’Arche qui me donne le plus envie parmi les quatre nouveaux membres du casting. 

La mission de cette sauvegarde s’apparentait ainsi à un donjon du endgame de Borderlands 3, avec plusieurs groupes d’ennemis à éliminer afin de progresser vers un boss final. L’occasion donc pour moi de mettre à l’épreuve le gameplay des combats de Borderlands 4, le tout au clavier/souris, mon combo de prédilection pour les jeux en vue FPS. Dans cette disposition, tirer à tout va sur des hordes d’ennemis m’a procuré le même fun que le précédent opus, avec l’appréciable valeur ajoutée de mouvements plus variés, comme la possibilité d’effectuer des dashs à la DOOM Eternal, de flotter dans les airs, ou d’utiliser un grappin pour se déplacer plus rapidement, et retomber avec fracas en frappant le sol avec l’attaque introduite dans Pre-Sequel. Les armes à ma disposition étaient également variées, entre un fusil d’assaut radiation/cryogénie, un pistolet mettant du temps à se charger pour ensuite infliger de lourds dégâts, un sniper électrique disposant en tir alternatif de roquettes à tête chercheuse, et d’un fusil à canon scié qui se rechargeait en le lançant pour créer des petites bombes à l’impact. 

Borderlands 4 screenshot

Il a fallu ainsi constamment alterner entre tout cet arsenal pour exploiter la faiblesse des nombreux et diversifiés ennemis à abattre afin de progresser. Enfin, le build de Vex dans le cadre de cette preview de Borderlands 4 se centrait sur l’invocation de formes d’ombres pour m’épauler et prendre des coups à ma place. Je n’ai malheureusement pas pu étudier plus avant son arbre de talents, compte tenu du temps imparti assez court. D’autant que le combat de boss contre le même Gardien de l’Arche que dans notre preview précédente m’a occupé une bonne quinzaine de minutes, avec cela dit un affrontement très plaisant au challenge certain, et différentes phases mettant bien en avant les nouvelles mécaniques et options de déplacement du titre. Malgré le caractère « sac à PV » de ce boss et certains ennemis d’élite au fil du donjon, le gameplay looter-shooter de Borderlands 4 semble donc être dans une meilleure forme que jamais.

Là encore, je n’ai cependant pas eu autant de temps que j’aurais aimé pour étudier plus en détail les différentes parties de l’équipement, dont les armes et l’infinité de possibilités que cette suite entend proposer sur ce terrain, ou les autres éléments comme le bouclier et le matériel de santé, qui peut être troqué pour des bonus passifs comme une vitesse de déplacement augmentée, une autre nouveauté sur le papier intéressante. Il faudra donc attendre la version définitive du jeu pour analyser tout cela plus en profondeur. Je retiendrai toutefois le choix judicieux de rendre l’arme lourde utilisable via une touche alternative. Ceci permet donc de libérer un de nos quatre emplacements de pétoires, contrairement aux précédents opus, offrant donc une plus grande liberté dans la manière d’équiper notre Chasseur de l’Arche. 

Un (trop) bref aperçu du vaste et sinistre monde de Kairos

La seconde partie de cette nouvelle preview de Borderlands 4 s’intéressait quant à elle à une mission vers le début du jeu, avec un personnage niveau 5. Mon choix s’est alors porté sur Rafa, ancien mercenaire de Tediore, et l’autre Chasseur de l’Arche qui m’attire le plus. Malheureusement, ma session sur le donjon a pris une énorme partie du temps qui m’était imparti, et je n’ai donc pu essayer cette deuxième sauvegarde que pendant quelques minutes. J’ai toutefois pu avoir un petit aperçu du monde de Kairos, qui sera le cadre central de ce quatrième opus. Gearbox entend ici proposer un terrain de jeu que l’on pourra explorer presque sans transition, contrairement aux zones bien délimitées des précédents épisodes de la franchise. 

Même si je n’ai pu explorer qu’une petite bourgade avant de rendre l’antenne, j’ai au moins pu constater une certaine immensité dans le level design global du nouveau monde de Borderlands 4. Le titre entend ainsi vraiment faire la part belle aux nouvelles options de déplacement qu’il propose, pour une verticalité et un dynamisme décuplés. À noter toutefois que, visiblement à cause d’un problème de chargement des nuanceurs dans cette sauvegarde, le tout semblait ne pas tourner de manière fluide, malgré un PC de Brutasse équipé notamment d’une RTX 5080. J’espère donc que la version finale du jeu aura corrigé ce problème et affichera une bonne optimisation, afin de profiter de cette nouvelle aventure développée sur Unreal Engine 5 et qui affiche une belle plastique, tout en gardant la patte cel-shading si propre à la licence. 

De même, cette trop brève seconde session ne m’a pas permis autant que je l’aurais aimé de juger de l’écriture globale de Borderlands 4, ainsi que de son ton voulu plus mature, malgré quelques vannes bien senties et emblématiques de la série. Là encore, il faudra donc attendre sa sortie pour apporter un jugement plus éclairé sur la question. 

On attend Borderlands 4… avec impatience

Même si le temps passé sur cette preview de Borderlands 4 était bien trop court pour en apprécier pleinement toutes les propositions, ce que j’en ai vu a en tout cas suffi à me donner envie de me plonger des heures durant dans ce nouvel opus. Le gameplay des combats s’avère plus abouti que jamais, les différents Chasseurs de l’Arche proposent une diversité de builds prometteuse, et le vaste monde de Kairos appelle clairement à l’aventure et l’exploration grâce à des mécaniques de déplacement certes pas révolutionnaires, mais qui apportent un agréable vent de fraîcheur à l’expérience looter-shooter qu’on connaît bien. Vivement donc le 12 septembre 2025 pour voir s’il s’agit bien de la suite ultime tant vantée par Gearbox.