Alors que The Witcher 3 est l’un des jeux ayant le plus marqué ma vie de joueur et que j’attends The Witcher 4 avec énormément d’impatience, la proposition de The Blood of Dawnwalker avait définitivement de quoi me séduire. Je couvais donc beaucoup d’attente pour cette présentation de gameplay du premier titre de Rebel Wolves, qui doit sortir dans le courant de l’année prochaine, à l’occasion de la Gamescom 2025. Même si j’aurais préféré pouvoir vraiment mettre la main dessus, cet aperçu a en tout cas clairement renforcé mon intérêt pour ce nouveau RPG dark fantasy sur fond de vampirisme. 

The Blood of Dawnwalker, ou The Witcher 4 avec des crocs de vampire ?

Cette présentation de The Blood of Dawnwalker, d’une durée d’une heure, s’est faite en deux temps pour nous présenter la résolution d’une même quête dans la plus grande ville du jeu, de plusieurs manières différentes. La première partie se déroulait donc de nuit, alors que Coen, le personnage qu’on incarne, devait s’infiltrer dans une cathédrale pour récupérer une épée légendaire. Le titre utilise ainsi le cycle jour/nuit désormais bien connu de nombreux RPG en monde ouvert, mais s’en sert d’une manière très créative et cohérente. À la lumière de la lune, notre protagoniste peut en effet utiliser ses capacités de Dawnwalker, un hybride entre un humain le jour, et un vampire la nuit. Ainsi, il dispose le soir de pouvoirs nettement plus puissants, comme la possibilité de grimper aux murs, de se téléporter, ou encore de se battre avec ses griffes pour déchiqueter ses ennemis, ou mordre ses proies pour leur faire très mal, tout en se soignant. 

Sous cette forme vampirique, The Blood of Dawnwalker nous propose donc un gameplay plus centré sur l’action et la fantaisie d’incarner une créature aussi emblématique, et le fait d’une manière très convaincante. Cette séquence était en effet bourrée d’action et de passages marquants, dont des combats très nerveux, tirant par ailleurs des inspirations du côté de The Witcher 3 pour l’esquive, et Kingdom Come Deliverance 2 pour des attaques et parades en fonction de la direction de nos coups et ceux de nos adversaires. De même, l’exploration en tant que vampire s’avère nettement plus étoffée, grâce à une énorme liberté de mouvements pour se déplacer à toute vitesse, en tout cas sur les toits de la ville où se déroulait la preview. Cette séquence de nuit se terminait par une petite enquête pour découvrir une crypte, alors que la plupart des habitants dorment, permettant à Coen de circuler presque sans encombres, à l’exception de quelques gardes en patrouille qu’on pourra massacrer assez aisément.

Un RPG dark fantasy pur sang, surtout de jour

Avant de voir la conclusion de cette quête en tant que vampire, la séquence de gameplay de The Blood of Dawnwalker s’est poursuivie par une session cette fois de jour. Durant ce laps de temps, Coen ne peut fatalement plus utiliser ses pouvoirs vampiriques à leur pleine capacité. Pour réaliser la même quête, il faudra donc radicalement changer d’approche. En l’occurrence, en interagissant avec les prêtres de la cathédrale, afin d’obtenir des indices pour retrouver l’épée légendaire qu’il recherche. On découvre ainsi la facette purement RPG du titre, avec des dialogues à choix multiples, et encore différentes manières d’atteindre notre objectif. S’agissant des dialogues, j’ai cependant relevé une qualité d’écriture un peu en dents-de-scie, avec certaines discussions qui ne paraissaient pas très naturelles. De même, Coen n’est pas un protagoniste inintéressant en soi, mais manque clairement de la prestance folle d’un Geralt de Riv dans The Witcher 3, et très probablement d’une Ciri dans The Witcher 4. Reste cependant à voir comment le jeune mi-homme mi-vampire évoluera au fil du scénario.

Ce passage nous a d’ailleurs permis de voir comment le temps s’écoule dans The Blood of Dawnwalker. Pour rappel, la quête principale du jeu nous laisse 30 jours pour libérer la famille de Coen des griffes d’une coterie de vampires. Explorer simplement le monde ne fait pas avancer les heures. En revanche, certaines actions comme des options de dialogue précises ou une activité prenant du temps comme lire un livre particulièrement épais fera progresser une barre d’une ou plusieurs unités de temps. Une journée se découpe ainsi en huit segments, de même pour la nuit. Il s’agit clairement d’un point très intéressant du titre, qui nous propose ainsi une énorme liberté dans notre manière de progresser dans l’histoire, en composant avec cette précieuse ressource que sont les unités de temps dans une journée/nuit.

Dans la séquence de gameplay de The Blood of Dawnwalker en journée, diverses discussions ont ainsi fait avancer les heures, en vue de retourner dans la crypte que nous avions vu dans la première session de nuit. Peu importe la manière d’arriver dans ce lieu, la quête se terminera invariablement par un combat de boss contre un homme entre la vie et la mort, doté de pouvoirs surnaturels. Nous avons ainsi eu droit à un affrontement plutôt épique et impactant, mais également un petit crash de la démo, qui tournait sur l’Unreal Engine 5. Avec cette présentation, le studio n’a donc rien caché ou proposé une séquence scriptée, nous avions bien le véritable jeu sous les yeux. On peut d’ailleurs noter le fait qu’il se montrait particulièrement beau sur le plan technique, tournant probablement sur un PC particulièrement puissant. Il en était par ailleurs de même d’un point de vue artistique avec une représentation aussi fidèle que possible de ce à quoi le moyen-âge dans les Carpathes pouvait ressembler au 14ème siècle, mais avec bien sûr un twist dark fantasy. Cette preview hands-off se clôturait donc sur une dernière discussion avec le boss vaincu, qui révélait de nombreux points du scénario, et ouvrait également la voie à Coen pour de nouvelles quêtes. 

On attend The Blood of Dawnwalker… presque autant que The Witcher 4

Cette présentation de The Blood of Dawnwalker a l’occasion de la Gamescom 2025 se présentait donc comme un condensé très prometteur de la proposition de Rebel Wolves. Nous avons ainsi droit à un nouveau RPG dark fantasy particulièrement intrigant et profond grâce à son univers sombre centré sur les vampires, une utilisation très habile d’un cycle jour/nuit rarement aussi bien exploité dans un jeu en monde ouvert, et une énorme liberté dans la manière d’explorer et d’avancer dans l’histoire. En attendant un The Witcher 4 qui ne devrait pas sortir avant 2027/2028, je guette en tout cas personnellement de très près la sortie de ce concurrent sérieux, à venir de son côté courant 2026.