La sortie de FF7 Rebirth approche à grands pas. On va enfin pouvoir découvrir la suite du remake qui a chamboulé les repères des fans de la première heure. Qu’est-ce qui nous attend dans cette aventure ? Est-ce qu’on va être choqué ? On va bientôt avoir la réponse à ces questions, mais il faut patienter encore un petit peu. En attendant, sachez qu’on a pu tester le jeu pendant environ 3h, et ce qu’on a vu nous a donné l’eau à la bouche.
En 2020, la sphère vidéoludique a été secouée par la sortie d’un jeu bien particulier : Final Fantasy 7 Remake. Une refonte totale, pas seulement au niveau du gameplay ou des graphismes, mais aussi du côté de l’histoire. Autant dire que ça a fait jaser dans les chaumières, étant donné qu’on a eu affaire à des changements plutôt massifs. Et là, ce n’était que la première partie du récit. FF7 Rebirth se charge de nous raconter la suite des aventures de Cloud et sa bande après les événements de Midgar.
Depuis son annonce, Square Enix joue constamment sur le fait que le scénario sera différent de l’original. FF7 Rebirth compte nous surprendre du début jusqu’à la fin, et chaque trailer, chaque interview, se sont chargés de nous le faire comprendre. Toute cette communication a fait grimper l’excitation de la communauté en flèche. Aujourd’hui, on approche enfin de la sortie du jeu. Mais en amont du State of Play qui lui est dédié, on a récemment eu l’opportunité de l’essayer lors d’un événement organisé par le studio. Voici nos impressions.
ATTENTION, la preview qui suit comprend des SPOILERS concernant FF7 Remake et Final Fantasy 7 (l'original). Vous êtes prévenus.
L'histoire de FF7 Rebirth s'annonce déjà prenante
Pour être plus précis, on a pu découvrir le chapitre 1 dans son entièreté et le début du chapitre 2. Si on s’attend à du changement dans l’histoire de FF7 Rebirth, pour l’instant, on suit concrètement la même trame que celle de l’original. Les vétérans seront donc en terrain connu, du moins pour le début. En tout cas, ça s’annonce fort intéressant, et c’est d’ores et déjà prenant. C’est un véritable plaisir de revoir le casting, dont les personnalités brillent de mille feux grâce au doublage anglais de qualité et aux animations faciales bluffantes. Et justement, on a droit à de nouveaux ajouts.
C’était un aspect du remake qui avait fâché : Red XIII était présent, sans être jouable. Ils ont corrigé le tir, et il fait maintenant partie intégrante de la team. Vous allez donc pouvoir découvrir son histoire plus en profondeur, et en seulement quelques minutes, il se montre très attachant. D’une manière générale, le casting s’est bien étoffé depuis 2020, même si on n’a pas encore pu voir tout le monde en action.
A l’heure actuelle, il est difficile de juger de la qualité de l’écriture. Ceci dit, en ce qui concerne les protagonistes, on a clairement la sensation de retrouver de vieux amis. C’est un réel plaisir. D’ailleurs, comme en 2020, on constate que les figures secondaires de l’histoire ont droit à un traitement similaire à celles qui sont majeures. Ce sont pas de simples PNJ avec qui on va discuter, puis passer à autre chose sans y repenser. Cette suite devrait donc nous livrer des histoires poignantes, aussi bien pour Cloud et sa bande que pour les autres personnages moins importants.
On ne peut évidemment pas rentrer dans les détails vis-à-vis du scénario (vous auriez bien aimé, pas vrai ?), mais préparez-vous à être surpris. Le temps défile à une vitesse folle quand on joue tant on est pris par les péripéties des protagonistes. Le rythme au diapason jongle parfaitement entre les séquences calmes, et les moments forts où on doit faire parler nos armes. En tout cas, dans les parties que nous avons pu jouer, à voir sur la durée si cette impression se confirme. A ce sujet, le gameplay a connu des transformations, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elles sont convaincantes sur le papier.
Une recette améliorée absolument délicieuse
Avant toute chose, un petit rappel du gameplay de FF7 Remake s’impose. C’est un action-RPG où les combats se déroulent en temps réel. Une fois qu’on a engagé un affrontement, nos trois personnages passent à l’attaque. Peu importe celui qu’on décide d’incarner, les deux autres seront toujours contrôlés par l’IA. On peut évidemment changer de combattant au cours de la joute, donnant ainsi un côté plus dynamique à l’action.
Lorsqu’on est aux prises avec l’ennemi, on a le choix entre plusieurs options. On retrouve d’abord les bases, c’est-à-dire frapper avec des attaques normales, esquiver ou bloquer. On a ensuite les actions qui vont ralentir le temps pour nous laisser réfléchir à un plan. Ça se produit notamment si on veut utiliser un sort, un objet ou une invocation. On ne va pas se mentir, ça offre aussi un moment de répit lorsqu’on se fait rétamer par un monstre.
En outre, chaque personnage dispose d’une compétence spéciale. Cloud fait des frappes plus lourdes, Tifa change le style d’une de ses attaques, Red XIII devient plus puissant et agressif, bref, il y a de quoi faire. De base, il y a pas mal de différences entre les membres du casting au niveau du gameplay, ce qui évite d’avoir un sentiment de lassitude. Mais là, avec les nouveaux ajouts de FF7 Rebirth, c’est encore plus varié et bon sang, c’est jouissif. On entreprend sans arrêt des combats avec les monstres qu’on croise pour le simple plaisir de tester les aptitudes des protagonistes.
Les mécaniques peuvent seulement être qualifiées d’exaltantes. L’enchaînement entre les combos des personnages est grisant, l’impact des coups est enivrant, et contrairement à ce qu’on pourrait penser, ça semble assez technique à maîtriser. On a souvent un membre de l’équipe qu’on préfère jouer (Tifa, et personne d’autre), mais ça demande un certain temps pour l’utiliser à la perfection. Grâce aux nouveaux-venus dans FF7 Rebirth, ce sera visiblement encore plus complexe, et on n’en fera certainement pas le tour au bout de quelques heures.
L’un des aspects les plus frappants du gameplay, c’est la possibilité de faire des actions synchronisées. Un élément qu’on retrouvait également dans l’extension InterMission de FF7 Remake, mais qui paraît sublimé dans Rebirth. En bref, ça vous permet d’enchaîner des attaques uniques avec deux personnages de votre équipe. Vous ne pouvez en avoir que trois en même temps sur le terrain, et il faut donc bien réfléchir à qui emmener. Pour cause, ce type d’action ne peut pas se faire avec n’importe qui. C’est très bien fichu, car ça procure une vraie sensation de puissance. On domine ses adversaires sans problème, d’où le fait qu’on ne peut pas s’en servir sans arrêt.
La version améliorée de cette mécanique, c’est la compétence synchronisée. Lors d’un affrontement, une jauge de synchronisation se remplit pour chaque membre de notre groupe d’aventuriers. Une fois qu'elle atteint un certain niveau, vous pouvez l’utiliser, et ça déclenche un ultime combo à deux. Ce dernier est dévastateur, et visuellement magnifique. C’est l’équivalent, en termes de beauté, d’une invocation, mais à échelle « humaine ». Par contre, vous n’allez pas avoir accès à toutes les combinaisons possibles d’entrée de jeu. Pour ça, il va falloir passer par un système inédit.
FF7 Rebirth va être plus long que son aîné, c’est un fait. Du coup, il y a des aptitudes qui vont devoir se déverrouiller d’une nouvelle manière : via un arbre de compétences. Oui oui, vous avez bien lu, et on peut dire que c’est une bonne surprise. Dans votre inventaire, il est possible de sélectionner un codex, qui se découpe en plusieurs branches. En fait, ça vous octroie la possibilité de choisir votre propre style de jeu, et de choisir des favoris dans votre équipe. Vous préférez débloquer un combo avec Aerith, et non avec Barrett ? Vous aurez l’option mise à votre disposition, et ça va clairement donner matière à réfléchir.
Le gameplay semble donc conserver la recette ô combien réussie de FF7 Remake, tout en la saupoudrant de petites modifications. Les changements ont l’air pour l’instant suffisamment gros pour qu’on n’ait pas l’impression de manger la même soupe. Cependant, ils ne cherchent pas non plus à désarçonner les joueurs. Globalement, on reste en terrain connu, et on apprécie les retouches apportées aux mécaniques de jeu. Là où il y a une vraie divergence dans l’expérience, c’est avec un ajout que vous attendiez tous : le monde ouvert.
Un monde ouvert classique ou innovant ?
L’élément de FF7 Rebirth qui a le plus retenu l’attention des joueurs est sans aucun doute son monde ouvert. Une véritable promesse de liberté qui tranche avec l’aspect linéaire du remake de 2020. Néanmoins, ça n’a pas manqué de soulever une question bien précise : quelle forme va-t-il prendre ? Sera-t-il plutôt innovant ou classique ? Eh bien, on a pu avoir un début de réponse, et pour l’instant, il ne faut pas espérer avoir affaire à un open world qui va chambouler nos attentes.
L’idée n’est pas de dire qu’il est mal fait. On a pu explorer une partie de la première zone où on est livré à nous-mêmes, et c’est somptueux. La beauté des décors, couplée au sound design à tomber par terre et à une musique digne de ce nom, appelle tout de suite à l’exploration. On a envie de se plonger dans cet univers, d’explorer ses moindres recoins tant il est magnifique. Néanmoins, on n’a pas été renversé par ce qu’il propose en termes d’activités. De temps à autre, on croise des monstres à combattre, il y a des coffres à débusquer çà et là, des bâtisses à traverser pour dénicher des ressources, mais rien de vraiment étonnant.
Pour inviter le joueur à fouiller l’open world de fond en comble, on a aussi du crafting grâce au système de synthèse. Si on en parle, c’est parce que les matériaux pour fabriquer des objets, ils se trouvent justement dans le monde ouvert. C’est donc un argument offert par le jeu pour inviter le joueur à s’y égarer, mais ça devient vite fatigant. Au final, on les récupère sur notre route de façon machinale, sans vraiment y prêter grande attention. On comprend l’idée, mais l’exécution laisse - pour l’instant - à désirer.
On a aussi retrouvé un élément propre à bon nombre de mondes ouverts : les tours de transmission. Ces dernières permettent de faire apparaître sur notre carte les quêtes et autres points d’intérêt qui sont disséminés dans la zone aux alentours. Le problème de cette fonctionnalité, c’est qu’elle peut devenir un peu trop dirigiste. Au lieu d’aller découvrir soi-même ce qui nous entoure, on va plutôt tracer sa route vers ces fameuses tours pour savoir où aller. On perd le côté « naturel » de l’exploration. Ce n’est pas forcément un défaut, mais on ne peut pas qualifier ça de novateur.
Bien sûr, on a seulement pu gratter la surface du monde ouvert. Il regorge probablement de nombreux secrets ou de quêtes secondaires que l’on espère travaillées, mais à l’heure actuelle, on le trouve assez classique. Par contre, il promet d’être massif. On a pu jeter un coup d'œil à la carte, et à première vue, c’est vertigineux. Après, est-ce qu’on a affaire à du semi-ouvert ou à un open world pur et dur, c’est la question. En tout cas, Square Enix n’a visiblement pas menti en disant qu’on pouvait s’attendre à une centaine d’heures de contenu. Reste à savoir si ça vaut réellement le coup, ou si on va passer son temps à accomplir des quêtes FedEx tout en dénichant des trésors à droite à gauche. Pour le moment, on ne peut pas se prononcer.
Le système d'affinités, une proposition de force
L’une des dernières nouveautés de FF7 Rebirth à aborder, c’est le système d’affinités. Lorsqu’on parle aux membres de l’équipe, on va parfois avoir des choix de dialogues à faire. En fonction de notre réponse, ils réagiront d’une manière particulière. Cette réaction va directement influencer un facteur : l’affinité. Elle est symbolisée par une icône au-dessus de la tête des personnages. Si elle fait la grimace, c’est qu’on est « en froid » avec la personne. A l’inverse, si ça affiche un grand sourire, c’est qu’on s’entend bien avec. Mais alors, quel impact ça aura sur le déroulé du récit ?
En fonction de votre affinité avec l’un des protagonistes, vous allez avoir accès à des séquences inédites. On retrouvait déjà cette idée en 2020, mais c’était loin d’être aussi poussé. Ici, le jeu semble bien appuyer sur le fait que c’est d’une importance capitale. Du coup, si vous avez envie de développer votre relation avec Tifa, Aerith ou Red XIII, il va falloir prendre les bonnes décisions. Un tel système offre une certaine rejouabilité, et on peut déjà imaginer les conséquences que ça pourrait avoir.
Mais ça ne s’arrête pas là. L’équipe entière dispose d’un niveau d’affinité général. Ce dernier n’est pas pareil que celui qu’on vient de décrire. Pour cause, il ne permet pas de débloquer des séquences exclusives. Il fonctionne par paliers, et pour en franchir un, il faut surmonter une difficulté, aider les gens ou renforcer un lien avec un personnage. Ce faisant, vous allez pouvoir débloquer de nouvelles aptitudes dans les codex respectifs.
Après, on ne sait pas jusqu’où l’affinité peut nous emmener. Est-ce qu’on va seulement avoir droit à des petites scènes en plus ? Ou est-ce qu’il y aura carrément des événements majeurs qui pourront prendre une tournure différente ? Cela permettrait à cette fonctionnalité d’obtenir encore plus d’ampleur, tout en prenant de court les joueurs. Ce n’est qu’une hypothèse, mais c’est clairement excitant de penser à ce genre de possibilités.
Des mini-jeux en veux-tu, en voilà
Si vous avez fait le remake, vous devez probablement vous souvenir des mini-jeux. Globalement, ils se situaient tous à un endroit bien précis : Wall Market. Le reste du temps, on n’avait pas trop l’occasion de se prêter à des activités secondaires de ce type. FF7 Rebirth compte s’y prendre différemment, en permettant au joueur de se relaxer régulièrement.
Pour résumer, ça veut dire que la suite va essayer d’inclure plus de mini-jeux dans l’aventure. On a justement pu en découvrir quelques-uns, comme le Queen’s Blood. Et là, attention, on ne parle pas de n’importe quoi. Il s’agit d’un jeu de cartes complet, avec un concept plus compliqué qu’il n’y paraît. Le principe est le suivant : deux joueurs sont face à un terrain, et ils doivent poser chacun leur tour une carte dessus. Le but étant d’obtenir le score le plus élevé sur les lignes qui composent le plateau.
Chaque carte a une valeur de puissance différente, et peut remplir les cases sur le terrain en fonction de sa forme. Il faut donc être stratégique, et réussir à accumuler le plus de points d’attaque sur chaque côté du plateau. En sachant qu’on peut occuper le « territoire » de l’adversaire en posant des cartes plus fortes à certains endroits. C’est un peu alambiqué dit comme ça, mais le tutoriel est assez intuitif, et vous n’aurez aucun mal à vous prendre au jeu. Bon, on vous conseille tout de même d’aimer jouer aux cartes, sinon, ça risque d’être compliqué.
La particularité du Queen’s Blood, c’est que les duels se disputent avec des PNJ qu’on rencontre un peu partout dans FF7 Rebirth. Ils sont indiqués sur la carte, et la difficulté augmente à mesure que vous arrivez à en vaincre un certain nombre. Certes, ça peut ne pas plaire à tout le monde, mais ça permet d’apporter de la variété dans l’expérience de jeu. Pour dire ça autrement, on n’a pas affaire à un simple mini-jeu dont on a fait le tour en 5 minutes, comme le Gwent dans The Witcher 3 ou le jeu de cartes de FF8.
On attend FF7 Rebirth... avec impatience !
FF7 Rebirth promet d’ores et déjà d’être le digne successeur au remake de 2020. Plus grand, plus long, plus beau, plus fort, il offre à première vue tout ce que les fans espèrent. Alors oui, des craintes subsistent, en particulier pour son monde ouvert qui se montre un poil trop classique. Il est susceptible d’évoluer au cours de l’aventure, et on aimerait bien que ce soit le cas. Pour l’instant, il reste agréable à parcourir, notamment grâce aux qualités graphiques indéniables et la musique tout simplement magnifique. De leur côté, les moments plus linéaires sont entrecoupés de mini-jeux bienvenus, qui promettent déjà de nous faire oublier la trame principale. Quant aux personnages, on prend toujours un malin plaisir à les voir évoluer ensemble dans cet univers si dense. L’écriture semble clairement au point, et elle est en tout cas parvenue à nous faire traverser plein d’émotions en seulement quelques heures. Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre le 29 février 2024 sur PS5 pour savoir si l’histoire a été complètement bouleversée, ce qui semble se profiler après nos premiers pas dans cette suite. Sur ce point, on est aussi bien effrayé qu’excité.