Suite à deux interviews exclusives relatives à 007 First Light publiées dans nos colonnes, nous avons ainsi pu voir durant la Gamescom 2025 et en avant-première la séquence de gameplay présentée lors du State of Play de ce soir. La conférence de Sony fut également l’occasion d’annoncer la date de sortie du titre, prévue pour le 27 mars 2026, et différentes éditions, dont une collector en physique. En supplément, nous avons également pu à Cologne nous entretenir avec un des développeurs du jeu, pour enrichir cet aperçu d’informations additionnelles à propos de cette vision du studio derrière Hitman pour la jeunesse de James Bond.

Le gameplay de 007 First Light fait ses premiers pas avec classe

Dès la première présentation officielle de 007 First Light, IO Interactive ne cachait pas ses ambitions et son amour de la licence pour son jeu centré sur l’emblématique espion britannique James Bond. Au lieu de l’incarner au top de son art, le studio a cependant décidé de s’approprier le personnage pour nous narrer sa jeunesse et ses premiers pas au sein du MI6. C’est donc un aspirant agent que nous allons commander, encore un peu immature, mais d’ores et déjà doté de son flegme légendaire, et d’une propension certaine à l’action musclée. 

007 First Light Lieu Mission Presentation
© IO Interactive

En attendant d’en voir plus au sujet du titre attendu en 2026, nous avons donc pu voir, comme les spectateurs du State of Play de ce soir, la toute première mission de 007 First Light. Celle-ci place son intrigue dans un hôtel en plein été, alors que James Bond doit participer à une mission d’essai en compagnie d’autres apprentis agents souhaitant rejoindre les services secrets britanniques. Malheureusement pour notre héros, sa couverture est celle du chauffeur de la bande. Une accréditation qui n’est clairement pas à son goût. En attendant tant bien que mal au parking, il surprend une conversation relative à l’objectif que lui et ses camarades doivent retrouver. N’écoutant que son impétuosité, il désobéit donc aux ordres et part mener sa propre enquête. 

Ainsi commence vraiment le premier niveau de 007 First Light, après une introduction d’une classe manifeste, dans un cadre particulièrement élégant et coloré. Visuellement, le titre se montre plutôt agréable à l’œil, sans parler toutefois d’une magistrale claque technique. On sent en effet bien la patte artistique des précédents jeux d’IO Interactive, mais le but ici n’est visiblement pas d’être un étalon graphique. Ce qui saute en revanche aux yeux d’entrée de jeu, c’est que ce début de mission rappelle furieusement ce que son studio Interactive proposait avec les derniers Hitman, mais de manière légèrement moins ouverte.

James va tout de même devoir procéder à ce que les développeurs appellent de « l’infiltration sociale » pour entrer dans un hôtel où il n’a pas droit de pénétrer. Il faut donc écouter les conversations autour de soi, scruter son environnement, et dresser un plan pour mener à bien son objectif. Comme dans Hitman, et même si c’est dans une moindre mesure, les options pour cela sont légion, grâce notamment à certains de ses iconiques gadgets, comme ici une montre multifonctions, offrant ainsi une certaine liberté d’approche. James Bond oblige, et contrairement à l’Agent 47, notre espion pourra par ailleurs user de son bagout pour persuader son prochain. Le développeur que nous avons interviewé a ajouté à ce propos que le studio entend en effet respecter pleinement l’héritage des œuvres de Ian Fleming pour proposer une adaptation vidéoludique amusante, mais fidèle au personnage culte. 

007 First Light
© IO Interactive

Cocktail explosif au shaker, et pas avec le dos de la cuillère pour ce jeune James Bond

Une fois cette première phase d’infiltration terminée, notre aperçu de 007 First Light est ensuite passé sans transition sur une grosse séquence d’action. Sur cet aspect central du gameplay pour une adaptation de James Bond, IO Interactive veut encore mettre un point d’honneur à rendre justice à l’emblématique espion. Cela s’est notamment traduit par une phase de course-poursuite frénétique. Cette partie-là de la présentation apparaissait cependant nettement moins aboutie que la précédente. Le tout était en effet strictement scripté, le véhicule poursuivi marquant parfois un temps d’arrêt pas très cohérent pour attendre le jeune Bond. Même les passages visant à dynamiser l’ensemble, comme un véhicule déboulant de nulle part, manquaient de naturel, à l’instar qu’une conduite à base de dérapages qu’on aurait dit tirés d’un Mario Kart. Cet élément du gameplay de 007 First Light semble donc avoir encore besoin de peaufinage pour pleinement convaincre. Le développeur que nous avons interrogé en avait bien conscience, en nous assurant que les équipes se penchent sérieusement sur ce point pour l’améliorer. 

007 First Light Gameplay Voiture
© IO Interactive

En revanche, l’action repart sur les chapeaux de roue une fois la course-poursuite terminée, pour enchaîner sur une phase de gunfight proprement spectaculaire sur la piste de décollage d’un aéroport. Même si le studio a du mal à l’admettre, difficile de ne pas dresser sur ce point un parallèle avec Uncharted. Disposant d’armes aux munitions limitées, James doit en effet constamment récupérer ce qu’il trouve pour maintenir un feu nourri en passant de couverts en couverts. Il dispose à ce propos d’un large panel de mouvements, comme des roulades ou encore des glissades sur le pare-choc d’une voiture, et d’attaques en mêlée pour abattre ses opposants. Autre point qui nous a bien plu : la possibilité de jeter un flingue vide au visage d’un ennemi, pour l’assommer de manière superbement chorégraphiée. Ce passage de 007 First Light où nous avions la fameuse Licence de Tuer était par ailleurs parsemé d'objets explosifs avec lesquels interagir, pour un véritable feu d’artifice d’effets spéciaux.

 First Light Gameplay Combat
© IO Interactive

Les réjouissances ne s’arrêtaient cependant pas là, alors que James monte en catastrophe dans l’avion en train de décoller où s’est réfugiée sa cible. On a alors aperçu une mécanique plutôt intéressante : il était en effet possible de faire pencher l’avion avec une commande appropriée, pour par exemple faire tomber sur des opposants nous tirant dessus des caisses ou voitures. Cette première grande présentation du gameplay de 007 First Light se terminait enfin sur une immanquable descente en chute libre de l’avion en train d’exploser, notre espion fendant les airs et distribuant les châtaignes aux derniers ennemis survivants, avant d’attraper avec sa classe habituelle un parachute pour achever sa mission en fanfare. Un pur condensé de ce qui a fait la renommée de James Bond au cinéma, en somme, mais dans un format vidéoludique qui semble à première vue avoir le mérite d’être globalement fort amusant à jouer.

On attend 007 First Light… comme une superbe adaptation de James Bond

Rien qu’avec cette présentation de la première mission de 007 First Light, on ressent tout l’amour d’IO Interactive pour James Bond. L’ensemble proposait en effet un condensé complet et prometteur de tout ce qui a fait le sel des films centrés sur l’emblématique espion britannique, le tout avec un gameplay à première vue bien prenant, tant s’agissant des phases d’infiltration à la Hitman que de séquences d’action spectaculaires et nerveuses. Malgré une certaine réserve s’agissant de la partie course-poursuite de cette démonstration, on repart avec un a priori globalement enthousiasmé à l’idée d’incarner le célèbre agent du MI6 dans une adaptation vidéoludique qui semble avoir nombre de cartes en main pour séduire autant les fans du personnage culte que de nouveaux venus. Rendez-vous donc le 27 mars 2026 pour voir ce que vaut le jeu dans son ensemble.