ATTENTION : ARTICLE A LIRE AVEC UN ACCENT, SI POSSIBLE, DU SUD OUEST.

Gianni : Nan parce que bon. Là, je regarde la pelouse, le public, les gabarits des joueurs : on peut quand même pas dire que la niche est tombée sur le chien. Ca pue la nouvelle génération, tout ça !

Julien : Tout à fait Gianni, même s'il faut l'avouer, avec cette nouvelle mouture de FIFA, on s'attendait à une progression visuelle plus franche par rapport à un FIFA 14 sur lequel on a déjà usé nos pouces, physiquement et tactiquement, autant sur Xbox One que sur PS4. Sur le terrain comme dans l'interface, FIFA 15 pêche encore et toujours un peu dans la finition, comparé à un cador comme NBA 2K14. Mais l'efficacité est a fortiori au rendez-vous. Les joueurs sont plus affutés et on retrouve vite de bonnes sensations. Et quelle ambiance !

Gianni : Ah oui, là, le douzième homme, permettez-moi de vous le dire, il est pas resté à la buvette. Le Mur Jaune de la Südtribüne du stade de Dortmund, les supporters sauteurs de la Bombonera de Boca Juniors, le frissonnant You'll Never Walk Alone d'Anfield : au niveau immersion, les abords du terrain ne laissent pas de marbre.

Julien : Comme les cheveux d'Andrea Pirlo qui volent au vent, n'est-ce pas mon cher Gianni ? C'est ce genre de petits détails qui devraient permettre à FIFA 15 de faire la différence. Les maillots se salissent en même temps que les terrains s'abiment, les cages tremblent sous l'effet d'une frappe lourde sur le poteau. Et puis surtout, il y a cette finesse dans le toucher de balle, avec une toute nouvelle physique qui redistribue les cartes pour le mieux...

Gianni : C'est sûr, à partir de là, tout est permis. Mais les développeurs ont insisté sur une toute nouvelle feature censée renforcer l'émotion : les millionnaires en shorts vont laisser exprimer des réactions très humaines, cela en fonction de la physionomie du match, de ce que leurs coéquipiers accomplissent de bon ou de mal, de la nervosité ambiante. Bon, en revanche, c'est simplement cosmétique. Nick Shannon, le producteur, nous en a parlé...

Julien : Eh oui, un match se joue jusqu'à la 93ème minute et on en vit des chocs, des émotions ! Eh puis, Sergio, c'est pas Andrés, Andrés, c'est pas Dani, Dani c'est pas... bon en fait si. On pourrait croire qu'à l'instar des stats physiques, les émotions sont conditionnées selon le joueur, son tempérament et sa capacité à résister à la pression... Bref, que ça influe sur leur jeu ! Mais non, c'est selon la situation. Un mauvais tacle sur un de vos milieux, il s'en rappellera et redoublera d'ardeur dans son duel avec son vis-à-vis. Des coéquipiers pourront aussi être agacés par les vendanges incessantes de leur attaquant comme ils pourront le soutenir et l'applaudir en cas d'action réussie. On le sait une équipe, c'est d'abord un groupe soudé. C'est essentiel pour aller au bout ! Dommage de ne pas encore avoir osé aller plus loin que l'aspect visuel.

Gianni : Enfin, on fait les fines bouches. Mais avec la nouvelle physique de balle au poil de barbe de Trifon Ivanov, des articulations plus cohérentes et des contacts carrément mieux gérés, les duels comme la transmission plus fluide et l'aspect "vivant" du cuir nous permettent, alors même que la saison n'a pas débuté, de nous éclater comme des petits fous. Mais vous ne trouvez pas que ça va un peu vite par moment ? Je parle surtout des stars comme Ronaldo, Zlatan, Messi qui se retournent aussi vite que monsieur Stéphane Lannoy demande si on veut un soin.

Julien : Mais c'est le foot moderne mon cher Gianni ! En effet, les vedettes brillent plus que les autres et c'est bien normal ! Exter, inter, du gauche ou du droit, le ballon permet des amours de contrôles, offre des caviars, du spectacle. Enfin, peut-être êtes-vous plus adepte du bus garé devant les cages ?

Gianni : Mais j'aime le beau jeu autant que vous mon cher monsieur. Seulement, quand on avale la trompette, qu'il n'y a plus de jus et qu'en face y'a des Jordi Alba qui peuvent enchaîner une Champion's League, un Euro, le Tour de France et une Fête de la Bière dans le même mois, on se défend comme on peut. Avec ce volet, il est possible d'aller plus loin dans la réglette stratégique. On trouve effectivement un nouveau degré défensif, cher à José Mourinho, et un autre qui envoie tout le monde au turbin en attaque. De quoi totalement changer la donne, surtout que les placements ont l'air bien plus justes. Enfin, après, il reste toujours à voir si, à terme, les corners ou les faveurs arbitrales, que vous connaissez bien, agaceront toujours.

Julien : En tout cas, on saluera la possibilité, enfin, de pouvoir rejouer directement un match en sélectionnant deux nouvelles équipes ! Le jeu sera toujours en 1080p, 60 FPS et les PCistes ne seront pas oubliés avec une version identique, avec le moteur Ignite. Et puis, on connaît le potentiel de ce titre que l'on n'a pas encore vu au meilleur de ses capacités, à 60% selon le staff.

Gianni : On peut déjà parler d'espoir très prometteur, bien qu'on ait l'impression que les programmeurs en gardent un peu sous les crampons, si je puis me permettre. Enfin, on verra d'ici à la rentrée, le Docteur Fuentes pouvant encore passer par là pour équilibrer les rencontres et rendre l'ensemble toujours plus épatant. Et puis tout ne nous a peut-être pas été révélé, notamment concernant le mode Ultimate Team, mon cher Julien ! Reste à voir ce que le concurrent historique, PES, nous réserve, désormais. D'après vous, il y aura une belle opposition ?

Julien : Tout dépendra, mon cher Gianni, des dispositions dans lesquelles se présentera la simulation Konami à Los Angeles, lors de la Coupe du Monde du jeu vidéo, l'E3.

Gianni : Ce sera le mot de la fin. Merci à vous, bonne soirée. A vous Montreuil !