Alors que The Clone Wars trouvait il y a peu le chemin de sa conclusion après des circonvolutions en coulisses digne de montagnes russes de fête foraine, j’ai profité de finir cette série pour enchaîner sur deux autres du même créateur, à savoir Dave Filoni, nouveau génie qui petit-à-petit se saisit des rennes de la saga galactique. Pour le meilleur, car l’homme est un vrai passionné de l’univers créé par Georges Lucas, respectueux du travail accompli et ayant compris l’essence de la licence, son âme profonde. Voyons donc ensemble quelles sont ces séries, qui en quelques années ont conquises le cœur de nombreux fans à travers le monde.

THE CLONE WARS

Tout commença par un bébé…un bébé Hutt du nom de Rotta, fils de Jabba le célèbre parrain de la pègre de la Bordure Extérieure. Anakin Skywalker est chargé par le conseil Jedi, pour des raisons politiques, de retrouver le morveux kidnappé de la limace baveuse géante. Et on lui assigne de surcroît une padawan, une Togruta du nom D’Ahsoka Tano. Une vraie mission de plaisir. Cette introduction - constituant en fait les quatre premiers épisodes - impressionna tellement Georges Lucas qu’il insista pour sortir en salles le résultat. Ce qui fait donc de ce film de 2008 le prologue de  la série qui nous intéresse ici.

Pour sa première mission en tant qu'émissaire Jedi, la Padawan Tano doit chaperonner un bébé Hutt

Pour un total de pas moins de 137 épisodes étalés sur 7 saisons (qui on connut des remous de production très alambiqués) on y suit les péripéties de plusieurs individus lors de la fameuse ‘Guerre des Clones’, située temporellement entre les épisodes II et III des films. Des Jedis, des mercenaires, des soldats-clones, parfois un Gungan ou des droïdes…toute une ribambelle de personnages avec lesquels nous allons traverser la galaxie lointaine, très lointaine en cette période troublée. Avec en fil rouge tout du long deux destins qui sortent du lot : la padawan Tano et le soldat-clone Rex.

Parmi les nombreux personnages, on suit également les aventures du 'coté obscur', comme le retour de Dark Maul et de son frère Savage Opress.

Mais évoquons d’abord le système de narration qui peut désorienter le spectateur peu habitué. Chaque saison est constituée d’arcs scénaristiques qui peuvent aller du stand-alone (1 seule partie) à 4 voir 5 épisodes. Jusque là rien de difficile à suivre…mais ces fameux arcs ne se suivent absolument pas chronologiquement, ce qui peu prêter à confusion sur l’ensemble du récit. Un arc de la saison 3 peut se dérouler avant un autre de la saison 2 par exemple. Ou bien encore la bataille de Christophsis que l’on découvre dans le film-ouverture et dont on découvre les événements à rebours dans certains épisodes (ép.16 s.2 et ép.16 s.1). Cela peut sembler fouillis mais il y a quand même une évolution temporelle globale au fil des sept saisons, tout n’est pas non plus emmêlés comme dans une pelote de laine de fortune, et heureusement !

D'autres arcs nous font suivre des mercenaires, comme ici Cad Bane menant une troupe pour une mission de haut vol...

De fait The Clone Wars est de loin ce qui étend le plus l’univers Star Wars au-delà des films, avec de nombreuses nouvelles planètes, nouveaux peuples, nouvelles têtes. Tout en conservant les bases à la fois des œuvres cinématographiques mais aussi romanesques (ou de comics), puisant certaines idées par-ci ou adaptant certaines histoires par-là. Certains développements pourront paraître de mauvais gouts ou pas très adroits mais en général tout est très bien mené et fort habilement écrit. Certains arcs sont mieux que d’autres évidemment, et cela dépendra surtout des attentes de chacun.
En ce qui me concerne ceux qui me restent le plus en mémoire sont de 1) celui sur la mission des Droïdes et de leur commandant le Colonel Gascon. Des épisodes à la fois drôle, poétique, un brin déglingué et surtout mémorable de par leurs étrangeté. Une volée d’épisodes qui se démarquent clairement du reste de la série. L’autre arc qui m’a marqué est celui centré sur Yoda, et qui clôturait officieusement la série avec la saison 6 avant sa renaissance pour une saison 7 en 2020. Je trouve ces épisodes très beaux, avec un tempo bien plus lent, plus contemplatif et une introspection pour le plus vieux des Jedis pleine de bon sens et de mélancolie.
Étonnamment la saison 7 m’a laissé de marbre, y compris sa dernière heure ô combien épique mais qui ne m’aura pas transcendé plus que çà. Techniquement pourtant ils envoient du lourd, les enjeux sont là…mais il y manque ce petit truc pour que je m’y accroche pleinement. La dernière séquence reste elle une parfaite réussite sur tout les plans, avec cette musique à la Blade Runner /Vangelis qui donne des frissons. Et ce plan final qui résume absolument tout.

Le colonel Meebur Gascon est à la tête de la D-Squad, une unité composé de droïdes. Le colonel est l'individu haut comme comme une boite à cigare juché sur l'épaule de l'astromech orange. Des épisodes très particuliers...

Le temps est venu de présenter le sujet qui fâche : les graphismes. D’autant certains les jugent immondes, autant d’autres les trouvent sublimes. Je suis – comme la plupart je pense – entre ces deux extrêmes. Non ce n’est clairement ‘pas beau’, c’est clair. Mais ce n’est pas ignoble non plus. Le coté anguleux des faciès hérité du dessin animé de Genndy Tartakovsky (2003-2005, 2 saisons, un chef d’œuvre par trop oublié !) en a troublé plus d’un. Mais les visages se peaufinent au fil de l’expérience acquise dans le domaine de l’animation 3D, avec des expressions plus nuancées et les détails du genre grain de peau ou regards mieux exploités. Par contre en ce qui concerne les cheveux (poils ou fourrure…genre pour les Wookies) on est loin de Sully de chez Pixar, ça c’est sur !

L'effet d'aquarelle apposé sur les textures apporte un certain style qui peut déplaire pour beaucoup. Cela reste convenable de mon point de vue. Mais la série ne pousse pas la technique jusqu'à recrééer de la fourrure comme on peut le constater sur Chewbacca ici présent. Il faut dire que cela implique une technologie onéreuse et qui prends beaucoup de temps. Mais le résultat fait tout de même son office.

Un moyen simple de constater cette évolution graphique est de comparer Ahsoka lors de sa première apparition et lors du dernier acte de la série sur Mandalore (qui constitue lui aussi plus ou moins un film). Au-delà de l’âge de la jeune fille on constate aussi plus de rondeurs, des traits plus affirmés, un coté moins cartoon avec des yeux certes pas réalistes mais aux proportions moins exagérés. Il faut dire aussi qu’il y a 12 ans d’écart technique entre ses deux versions…

Ahsoka lors de son introduction dans le film de 2008...
...et lors du dernier arc de la série. Ce n'est bien sur pas visible sur les photos mais il y a une nette évolution technique entre ces deux clichés en terme d'animation pure.

Revenons brièvement sur l’arrêt – temporaire - de la série après le rachat de la licence par Disney, qui préféra lancer ses propres projets au lieu d’affirmer l’existant. Dave Filoni, qui fut engagé expressément par Tonton Georges pour officié sur la série 3D, fit le dos rond à l’annonce de l’annulation et reparti patiemment de zéro, en proposant une série portant sur l’équipage disparate d’un vaisseau rebelle. Idée qu’il avait déjà proposé des années plus tôt mais que Lucas avait rejeté (rien de belliqueux dans cette décision, le créateur de La Guerre des Étoiles rejetai des centaines d’idées par semaine quand il était à la tête de la licence). Cette même idée fut donc approuvée par la firme à la Souris et c’est ainsi que vit naissance la prochaine série dont nous allons parler…

REBELS

Hou que j’ai eu du mal avec les débuts de Rebels ! Cette première saison ne s’adressait clairement pas au même public que The Clone War et on était là devant un show du mercredi matin pour enfants levés beaucoup trop tôt un jour de relâche. Je veux dire on parle quand même d’une série où le jeune héros assomme des stormtroopers à coup de lance-pierre laser (sigh), avant de se cacher derrière une caisse de meilooruns bien murs et de pouffer. Loin des affres et de la dureté de la guerre. Ce fut un choc. Visuellement aussi, on descendait clairement de plusieurs étages par rapport à ce que proposai la précédente animation. Modèles 3D assez peu détaillés, décors de fond réduit au strict minimum, personnages tertiaire copier-coller jusqu’à plus soif… À la revoyure je dois bien concéder que je n’aime pas du tout cette première saison, trop enfantine, trop policée, trop cadrée. Sans surprise. En un mot : creuse.

Si je ne dis pas de bêtises, Ezra à vu le jour au même moment que Luke et Leia. Ou tout du moins dans la même période à quelques encablures près (comment fonctionne un calendrier interstellaire??)

Ezra Bridger est un orphelin de Lothal, planète sous occupation impériale. Nous sommes quelques années avant qu’un Nouvel Espoir n’apparaisse. En attendant, une bien frêle rébellion tente de combattre l’Empire dans la galaxie, ce qui mène un vaisseau clandestin sur le chemin du jeune adolescent, qui par la force des choses va se voir inclure dans l’équipage du Ghost, et faire connaissance avec ses nouveaux compagnons de voyage.

HA HA HA...non rien. Donc l'équipage du Ghost, c'est parti pour les présentations. De gauche à Droite: Sabine Wren du clan Vizsla de Mandalore, bannie pour des raisons inconnues. Puis Garazeb Orrelios, dit 'Zeb', dernier membre de son espèce, les Lasat de la défunte planète Lasan. Son design provient directement de vielles esquisses pour Chewie retoquées à l'époque. Ensuite la capitaine Hera Syndulla, fille du légendaire résistant Cham Syndulla (croisé dans The Clone Wars), la Twi'lek sait mener sa petite troupe dans la bonne direction avec son entrain et sa bienveillance. Elle fait ceci en compagnie de Kanan Jarrus, un mec très discret sur son passé et pour cause...sage et exigeant il sera le 'mentor clair' pour Ezra. Justement le voilà le jeune homme, embarqué dans cette rébellion un peu malgré lui mais qui en deviendra un rouage non négligable. Et pour terminer ce tour de piste, C1-10P, rebaptisé Chopper. Un droïde à la fois farceur et bougon, qui mets souvent la pagaille - volontairement - là où il passe. Voilà pour nos héros.

On suit alors notre petite troupe dans leur vaine guérilla. Ils connaissent quelques exploits de moindre envergure jusqu’à ce que Kannan ne révèle la vérité au cours d’une embuscade : il est un chevalier Jedi. Les alertes se déclenchent dans le système impérial et très vite est dépêché un inquisiteur pour traquer  le fugitif. Le Jedi, qui dans les faits n’a jamais été adoubé (il est en fait le Dernier Padawan) à déceler chez Ezra une puissante connexion avec la Force et il souhaite en faire son élève. C’est pour Ezra le début d’une aventure qui le mènera au delà de l’espace et du Temps…

L'inquisiteur de l'empire, chargé de traquer les derniers Jedi survivants. Il réponds directement à Dark Vador.

Mon intérêt pour cette série commença à décoller avec le final de la saison 1, quand les ponts avec des personnages connus par ailleurs furent établis. Qu’il s’agisse des grands classiques tel Dark Vador ou le grand Moff Tarkin, on retrouve  aussi d’autres visages qu’il fait plaisir de revoir comme Ahsoka ou Dark Maul. Mais la grande surprise que nous offre Rebels, c’est bien sur le Grand Amiral Thrawn, tout droit sorti de ‘La Croisade Noire du Jedi Fou’ trilogie de roman culte de Timothy Zahn, et qui établirent à l’époque ce qui devint avec le temps ‘L’Univers Étendu’. Filoni nous montre une fois de plus son respect envers Star Wars et son ‘ancien univers’ devenu ‘Légendes’ (celui que je considère encore et toujours comme Canon pour ma part) en incorporant un personnage apprécié (et son sbire Rukh le Noghri) des fans de longue date. Il est bien entendu adapté pour cette nouvelle continuité mais conserve ses principales caractéristiques qui font de lui un stratège hors-pair, passionné par l’art et les coutumes ancestrales. Le Chiss fait son entrée remarqué au cours de la saison 3.

Le Grand Amiral Mitth'raw'nuruodo de l'Empire Galactique. Ennemi redoutable et retors. Derrière lui se trouve des Ysalamiri, des lézards à fourrure capable d'oblitérer toute manifestation de la Force autour d'eux. Ceci n'est jamais explicité dans la série, c'est une référence à ceux qui auront lu les romans où l'homme à la peau bleu apparaissait.

 Mais c’est dès la deuxième saison que s’entame une évolution bienvenue dans les thèmes et le ton, même si on est encore de toute évidence devant un manque de moyen de production. Les fastes de The Clone Wars semblent bien loin. Puis au fur et à mesure qu’on avance la série gagne en dramaturgie, en profondeur, en noirceur. Mais également prends de l’ampleur : de la petite cellule de Lothal on découvre les premiers réseaux de résistance qui se mettent en place au travers de la Galaxie. On assiste à la défection de Mon Mothma du sénat impérial, la récupération de vieux Y-wing qui feront leur office lors de la bataille de Yavin, on fait connaissance avec Wedge Antilles…ce genre de chose qui pourront paraitre anecdotique mais qui apporte une cohésion à l’œuvre globale Star Wars qu’il est agréable de voir.

La Flotte rebelle commence petit à petit à rassembler ses forces et à ressembler à quelque chose.

Puis la série développe tout un nouveau pan de la Force au travers d’Ezra, qui possède un lien étroit avec la faune de tout bord. Des simples et farceurs Lotchat au puissant et majestueux Lotloup, en passant par les Purrgils, genre de baleines de l’espace et autres créatures étranges, il se fait des amis partout où il passe et s’en sert pour mener à bien ses combats. Il y a aussi tout une partie qui présente ce qui reste des Mandaloriens au travers du personnage de Sabine Wren, qui finit par renouer avec sa famille, son clan, son peuple. Mais la Mandalore d’antan n’est clairement plus, et la chute de son peuple natif est inexorable. Jusqu’où tomberont-ils ?

THE MANDALORIAN

Le chasseur de prime connu uniquement sous le pseudonyme ‘Mando’ est un impitoyable mercenaire dont la réputation n’est plus à faire. De mission en mission, aucune proie n’échappe à sa roublardise, son expérience et son armure mandalorienne. Mais au cours de l’une de ses chasses, il tombe nez-à-nez avec un bien étrange poupon visiblement sans défense. Effectuant son contrat il livre le colis à ses commanditaires avant de changer d’avis et de secourir le pauvre petit être si adorable…et doté d’étonnantes capacités! Prenant alors cet enfant sous sa protection, il devra échapper aux innombrables autres vauriens de la galaxie souhaitant mettre le grappin dessus, chacun souhaitant obtenir l’incommensurable récompense promise par le pourvoyeur de la prime…

L'armure mandalorienne à tout de même une certaine classe!

Longtemps espérée, longtemps attendue, longtemps fantasmée…la première série Star Wars en prise de vue réelles est donc devenue réalité en 2019. Les craintes et les embûches étaient grandes mais Jon Favreau – accompagné du désormais indispensable Dave Filoni – à su dépasser tout cela pour offrir un spectacle ‘télévisuel’ de qualité (le télévisuel entre parenthèse car bien entendu les nouveaux formats de distribution des séries mettent la TV loin en second plan derrière les plateformes de streaming…). Nous voilà donc devant un show en Live qui a pour principal protagoniste un mandalorien entouré d’extraterrestres en pagaille, le tout dans des environnements exotiques. Cette prouesse qui normalement demanderait un budget bien trop faramineux pour un projet TV fut rendu possible grâce à une technologie appelé à remplacer les peu appréciés fond vert : le Volume.

Le Volume est le nom qui fut donné à ce studio un peu particulier qui servit pour permettre à l’équipe de tournage de filmer sur de nombreux mondes à moindre cout. Mix de différentes technologies du cinéma, de la réalité virtuelle et du jeu vidéo (et oui !), il s’agit ni plus ni moins d’un écran haute définition à 360°, avec plafond inclus (constitué en fait de centaines d’écrans collés les uns aux autres, il ne s’agit pas d’un ‘écran géant’). Ce qui permet dans les faits d’afficher en temps réel ce qui serait sur fond vert habituellement. Un décor en dur est construit autour des acteurs qui si le travail est bien fait - et dans The Mandalorian il l’est - va se fondre avec l’image diffusée sur les écrans. L’illusion est totale. Le gain de temps et d’argent est considérable…mais on peut craindre que les studios ne filme plus jamais rien en extérieur avec un tel procédé, ce qui serait quand même un peu dommage. Si vous désirez en savoir plus, quelques vidéos explicatives se trouvent sur Youtube mais le plus intéressant reste la quatrième partie du Making-Of  disponible sur Disney+ (chapitre ‘Technology’) qui présente en longueur cette nouvelle manière de filmer une histoire.

La plupart des réalisateurs font un caméo au sein d’un ou plusieurs épisodes. Pour Rick Famuyiwa, Dave Filoni et Deborah Chow, ils apparaissent brièvement en tant que pilotes de X-Wings. Taika Waititi lui donne de sa voix pour IG-11. Quand à Jon Favreau, il se cache derrière le casque du Mandalorien à la sulfateuse laser. Seule Bryce Dallas Howard ne fait pas d’apparition devant la caméra.

Au casting, nous découvrons Pedro Pascal, qui en vérité ne montre jamais son visage à l’écran, étant perpétuellement masqué de bout en bout. Mais son jeu reste pourtant parfaitement compréhensible grâce à ses mouvements, ses hochements de tête, ses hésitations…son intonation aussi qui peut de prime abord paraître monotone mais indique beaucoup sur son état d’esprit. Il n’est pas si aisé de jouer quand on porte un casque monolithique de A jusqu’à Z. Même Toby McGuire et Robert Downey Jr faisait en sorte qu’on puisse voir leur visage à l’écran le plus possible malgré leurs costumes.

Cara Dune, le Mandalorien et Greef Karga accompagnent le landeau ovoïde où se trouve le précieux bébé.

Dans les rôles secondaires, nous avons Gina Carano en ex-trooper de choc, Carl Weathers en chef de la guilde des chasseurs de prime et Nick Nolte qui prête sa voix à l’ugnaught Kuiil (interprété en plateau par Misty Rosas pour une prestation hallucinante entre maquillage et animatronique, c’est tout simplement bluffant de réalisme. Respects !). En guest-star improbable, on trouve Werner Herzog, ce qui renoue un peu avec le fait d’avoir de grands acteurs chevronnés de l’ancienne génération comme on pouvait l’avoir avec Peter Cushing dans Un Nouvel Espoir. D’autres têtes connues complèteront le casting mais je laisse aux futurs spectateurs la surprise de les découvrir.

l'Ugnaught Kuiil sera d'une grande aide pour le chasseur de prime

Mais celui qui à su attirer à lui tout les regards, c’est bien entendu ‘Bébé-Yoda’. Comment ne pas l’évoquer ? Devenu une véritable star sur Internet en quelques jours, entrant en  concurrence directe avec les chatons du monde entier pour la compétition de ‘la créature la plus mignonne de l’univers’ plus vite qu’il ne m’a fallu de temps pour écrire cette phrase, le bambin vert aux grandes oreilles est quasiment devenu un phénomène de société. Et c’est vrai qu’il est chou avec sa trogne toujours mi-amusé mi-craintive, à faire les 400 coups à bord du Razocrest, le vaisseau du guerrier mandalorien. Ce duo improbable avec ces deux personnalités que tout oppose – et qui donc se complète parfaitement – est LE point fort du show, qui n’en manque pas. L’attachant petit bonhomme humanise ce chasseur de prime trop austère là ou l’homme au visage invisible apprend à l’enfant à être un peu plus costaud et méfiant. Ils ont besoin l’un de l’autre au-delà de leur problème respectif mais bel et bien ‘humainement‘ parlant. Pour ceux n’ayant pas encore vu la série – que je conseille fortement – je tairai volontairement les aspects les plus particuliers du gamin mais le mystère entourant ce dernier (surtout concernant ses origines) laisse augurer de grandes révélations pour les prochaines saisons.

L'Enfant - Baby Yoda n'étant qu'un surnom, faute de mieux - est une tempête dans la vie calme et rangée du mercenaire. Touche-à-tout et curieux il exaspère le peu prolixe guerrier. Mais son code d'honneur ne peut décemment pas laisser ceux qui le recherche lui mettre la main dessus pour lui faire subir on ne sait trop quoi. Et puis il s'y est attaché aussi, à sa bonne bouille et ses mimiques (et il peut aussi se révéler bien pratique dans certaines situations...). Plus haut, en médaillon: l'un des (nombreux) dessins préparatoires pour définir l'aspect du gnome.

La troisième est d’ailleurs en cours d’écriture alors que la deuxième se poursuit doucement malgré les énormes contraintes actuelles dû à la situation de Pandémie mondiale. On connaît déjà quelques nouvelles têtes d’affiche mais les annonces de loin les plus importantes sont sans conteste l’arrivée de Rosario Dawson pour interpréter rien de moins qu’Ahsoka Tano en version de chair et d’os (on a hâte !) et le retour sur un plateau Star Wars de Temuera Morrison, qui prêtait ses traits à Jango Fett dans l’épisode II et qui reviendrai donc pour jouer son clone de fils Boba. À moins qu’il ne donne vie à Rex le clone, éternel bras droit de la Togruta. Et pourquoi ne pas jouer les deux ? Après tout un seul acteur pour faire plusieurs clone reste possible (Orphan Black si tu nous lis…). Réponse dans les prochaines années, car je ne pense pas que la saison 2 arrivera pour cet automne, comme prévu initialement. Patience donc pour découvrir la suite de la noble quête du chasseur de prime…


Les Mandaloriens se terrent désormais dans les égouts, traqués par ce qui reste de l’Empire. Le déclin de leur civilisation à perduré suite à Rebels pour finir au plus bas de la société. Mais ils n’ont certainement pas dit leur dernier mot.

Dans la catégorie 'C'est balot', moi j'aimerai bien que ce genre de personnage soit plus présent dans la série. Un homme-gecko, je suis curieux de sa vie, de ses aventures, de son quotidien...cela pourrait être un protagoniste sympathique!

On va terminer en partageant deux variations du magistral thème principal, absolument pas dans le ton habituel Starwarsien mais pourtant d'une justesse implacable. La premiere en version 'Classique' que l'on retrouve en chaque générique de fin, et la seconde la version orchestrale, que l'on ne peut entendre qu'aux crédits de l'épisode 7 (avec déjà une consonnance plus proche de ce que nous offrait John Williams). Le compositeur se nomme Ludwig Göransson, connu pour ses travaux sur Black Panther ou la saga Creed entre autres. On a ici son chef d'œuvre, en attendant la suite.

version classique:

version orchestrale:

~€~

The Clone Wars et Rebels, en tant que séries d’animations désormais finies méritent que l’on s’y attarde quand on apprécie l’univers créé par Georges Lucas il y a plus de 40 ans maintenant. The Clone Wars bénéficie de plus grands moyens techniques et financiers et d’une écriture plus abrupte, l’action narrant tout de même une guerre interstellaire faisant rage. Rebels elle s’adresse à un plus jeune public – surtout sa première saison qu’on vous pardonnera de zapper allègrement – mais parvient à capter l’intérêt dès lors qu’elle raccroche les wagons avec l’alliance rebelle et surtout introduit des personnages que l’on apprécie de revoir. Mais son budget était incontestablement serré et cela se ressent visuellement. L’immense succès de The Mandalorian de son coté lui fait porter de bien lourdes responsabilités pour la suite de la franchise Star Wars, car tout ou presque repose sur cette première série-live et  sa saison 2 tant attendue que l’on espère à la hauteur de la première. Des spin-off sont envisagés si les personnages sont appréciés lors de leur apparitions dans cette nouvelle salve d’épisodes et le show centré sur Obi-Wan Kenobi (avec Ewan McGregor pour reprendre le rôle et Deborah Chow en réalisatrice) usera de l’expérience acquise sur le plateau supervisé par Jon Favreau. Dave Filoni quand à lui à su gravir les échelons patiemment, un à un pour devenir aujourd’hui le garant de l’identité « Star Wars » et il se murmure en coulisse que la saison 2 du Mandalorian sera de fait grandement géré par ses soins, avec l’aval et le soutien à la fois de Favreau et surtout de Tonton Georges en personne. Que la Force soit avec lui.

          Je ne sais pas si je suis un ‘Vrai Fan de Star Wars’ ou bien un ‘Fan du Vrai   Star Wars'.    Flash Gordon

PS: Vous aurez noté l'absence de la série d'animation 'Resistance', qui est pourtant bien une création de Filoni, et qui est centré sur Poe Dameron. C'est que tout ce qui a attrait de près ou de loin à la trilogie d'Abrams ne m'interesse en rien et que je n'y porte aucune valeur.

BONUS:

Deborah Chow, ici dirigeant son acteur, sera à la tête de la série 'Obi-Wan'. Elle est de l'avis général celle ayant réalisé les meilleurs épisodes du Mandalorien, ce qui augure du meilleur pour son propre projet, attendu aux tournant par beaucoup de monde! Obi-Wan McGregor, on t'attends!!

"Je suis bien tristounet de vous quitter, j'espère vous retrouver bientôt pour la suite de mes aventures..."               À bientôt petit bonhomme, tu nous manques déjà!!