Après un peu de retard à cause d'un agenda assez rempli ces dernières semaines qui m'a empêché de tenir à jour mon blog, voici la suite de ma rubrique :

 

L'entrée en 4e pour un adolescent est
toujours un cap : c'est la véritable entrée dans la puberté, les
cours deviennent un peu plus intenses, les liens que l'on a crée
pendant les deux premières années de collège tiennent ou se
défont, les parents et les professeurs deviennent de plus en plus
exigeants avec lui... Et puis, il y a les filles (ou les garçons,
pour les quelques gameuses qui daigneraient me lire). Ce sont les
premières confrontations sérieuses avec le sexe opposé et la
découverte des corps. Sauf que le mien, personne n'avait vraiment
envie de le découvrir. Donc j'ai dû me blottir dans les bras de mon
amour du collège, qui a des boutons sur la face, même sur les
côtés, qui se laisse tripoter sans trop rechigner et qui m'a
apporté des moments d'extase. Je veux bien sûr parler de la Super
Nintendo, bande de vicieux! Comme je n'ai malheureusement pas de
détails croustillants à vous raconter sur ma vie sexuelle (plus
plate que la fille du fond de la classe dont personne ne veut), je
vais donc vous raconter ma vie trépidante avec les jeux vidéo
(Heureusement que vous êtes là pour ça, sinon vous risqueriez
d'avoir perdu une part considérable de votre précieux temps). Donc
comme je l'ai raconté précédemment dans mon post de la semaine
dernière, ma rencontre avec la SNES s'est faite dans un hypermarché
du centre-ville de Châteauroux (on habite où on peut), après que
mes parents ont vendu une petite moto cross que mon grand-père avait
eu l'idée brillante de m'offrir, moi qui n'aimait pas vraiment les
deux-roues. Bref, par un soir de novembre pluvieux (enfin, je ne m'en
rappelle pas vraiment, mais j'imagine ; au mois de novembre, il y a
de grandes chances que ça soit le cas, non?), le pack Mario
All-Stars s'offrait à moi. Pour l'anecdote, mes parents m'avaient
proposé de prendre un autre jeu pour accompagner la console, et moi,
très raisonnable (très con, oui!), j'avais refusé, prétextant que
Mario All-Stars me prendrait déjà pas mal de temps. Quand j'y
repense, ce fut une de mes décisions parmi les plus idiotes que j'ai
jamais prises de ma vie (avec sortir avec mon ex, mais on n'est pas
là pour parler de ça). Et dire qu'à l'époque, le jeu Alien 3
m'avait fait un oeil certain...'

Enfin bon, tout ça pour dire que la
Super Nintendo fut et reste un de mes plus grands moments
vidéoludiques de toute ma vie. Tous les jeux sur lesquels j'ai passé
du temps m'ont marqué à plus ou moins grande échelle. Même les
jeux qui s'avéraient être de grosses daubes (comme le Home Alone
qu'on m'avait « gentiment » prêté et grâce auquel j'ai
découvert ce que voulait dire « navrant »). Pour la
petite histoire, sachez que la Super Nintendo ne faillit jamais être
mienne, puisque j'ai longtemps hésité avec la Megadrive, qui avait
elle aussi des jeux fort sympathiques. Je pense surtout au fait
qu'elle avait un Mortal Kombat non censuré, avec le sang,
contrairement à la version Nintendo, qui s'était toujours fait une
joie de prendre les gamins pour des idiots (et qui sortira Killer
Instinct plus tard...). Et puis finalement, je me suis arrêté sur
la Super Nintendo, parce que personne n'avait de Megadrive dans mon
collège à l'époque, et qu'échanger des jeux était alors le
meilleur moyen de jouer souvent (à 600 francs la cartouche, il
valait mieux). Et finalement, je ne le regrette pas le moins du
monde! Il y a eu tellement de jeux marquants sur cette console que je
me suis donné pour objectif récent d'en récupérer une pour faire
découvrir le jeu vidéo à mon fils. Je me rappelle presque chaque
jeu que j'ai acheté, et de la façon dont c'est arrivé. Notamment
l'achat de Secret of Mana juste avant la fermeture du magasin, et une
fois dans la voiture, je me rends compte que la cartouche n'est pas
dans la boîte! Habitant à 50 kilomètres de là, je revois ma mère
courir comme une dératée pour récupérer mon bien alors que la
patronne était en train de tirer le rideau!

Mais mon souvenir le plus marquant sera
l'arrivée de Final Fantasy III chez moi. J'avais attendu ce jeu
comme le Messie, ressassant de façon incantatoire son nom presque
tous les soirs avant de me coucher, soûlant mes potes avec ce jeu
venu de nulle part. Mes parents avaient eu l'opportunité de « monter
à la capitale » pour aller à un concert, et ils avaient
l'intention de faire les boutiques. Je les avais donc sommés d'aller
Boulevard Voltaire, avec mes quelques deniers, pour m'acheter la
cartouche tant désirée et un adaptateur AD29 (qui permettait à
l'époque de lire les cartouches étrangères sur une console PAL).
Je leur avais donné l'adresse, le plan de Paris et tout! Et donc,
quand ils sont revenus le dimanche soir, je trépignais d'impatience
autour d'eux, et ils avaient décidé de me faire tourner en
bourrique. Ainsi, après plusieurs longues minutes de « il est
où mon jeu? Il est où mon jeu?il est où mon jeu? », mon père
finit par abdiquer et me donner un sac plastique qui contenait...
uniquement l'adaptateur! Mes parents m'expliquèrent alors qu'ils
avaient fait plusieurs boutiques et qu'ils n'avaient trouvé que ça,
le jeu n'étant pas disponible. C'est après avoir profité pendant
un certain temps de ma mine déconfite que mon père sortit de sous
son manteau la cartouche sacrée! J'ai un peu honte aujourd'hui mais
je crois que je n'avais jamais été aussi heureux de ma vie. Ce jeu
m'a tellement marqué qu'il fallait absolument que tous mes potes y
jouent. J'avais même carrément crée ma propre soluce sur un cahier
(fortement inspirée de celle de Super Power quand même, la bible
des fans de Nintendo à l'époque). Sa notice était tellement belle,
le petit poster qui accompagnait le jeu est d'ailleurs toujours en ma
possession, complètement rafistolé à base de morceaux de scotch,
mais m'a suivi dans tous mes déménagements. Il ne me manque que la
cartouche, que j'ai filée à un de mes potes le jour où ma Super
Nintendo a rendu l'âme....

Car en effet, un jour d'août 1996, ma
Super Nintendo a décidé de rejoindre le paradis des consoles
mythiques. Mon petit cousin de 7 ans à l'époque était en vacances
et avait voulu jouer à la console alors que je dormais encore. Et la
résistance a grillé... Il faut savoir qu'à l'époque, mon cousin
avait le pouvoir de casser tout ce qu'il touchait, et donc du coup,
je lui en ai beaucoup voulu. Pour l'anecdote, c'est la seule console
que j'ai eue qui a rendu l'âme, jusqu'à ma PS3 l'été dernier. On
décrète souvent la solidité des consoles Nintendo, mais ma PS1 et
ma PS2 fonctionnent toujours...

Je comptais la faire réparer, mais
l'entretien de la console en SAV coûtant pratiquement aussi cher que
d'en acheter une neuve, je préférais garder mes deniers pour
acheter une console plus récente, car la Playstation venait de
sortir en Europe, et elle avait déjà un capital séduction certain
pour le gamer moyen... surtout un certain Resident Evil 1, qui avait
atterri en France quelques semaines auparavant...

Mais ceci sera pour une prochaine
fois...