Même si Halloween a fait son oeuvre macabre (enfin en France pas vraiment) je vais tout de même continuer un peu sur son thème. Après un article zombiesque, je vous propose aujourd'hui un autre pan du film d'horreur qui d'un point de vue général revêt un aspect humoristique. Il s'agit des petits monstres. Il y a eu un paquet de mascottes plus ou moins stupide dans ce genre cinématographique. Des poupées meurtrières, des boules de poils plus ou moins cruelles ou même des lutins du folklore Irlandais...voici ma sélection.

 

Leprechaun

Puisque je suis lancé sur le folklore Irlandais, je vais commencer par Leprechaun. L'idée de prendre un lutin Irlandais comme vilain de film d'épouvante, il fallait la trouver et surtout avoir les guts pour la concrétiser. Croyez moi, si le concept à l'air stupide...c'est parce qu'il l'est. Aucun doute, c'est on-ne-peut plus ridicule et ça n'a pas d'autre intérêt que de pouvoir dire « j'ai vu un film avec Jennifer Aniston qui se fait courser par un leprechaun tueur »

Car oui le film est surtout connu (enfin connu c'est un bien grand mot) pour être la première apparition cinématographique d'une des Friends. Sous le masque de la cupide créature on retrouve le lead actor de Willow ici cantonné à griffer et mordre et à crier « I want me gold! » (et non pas « my gold »).

Au final le film n'est pas super gore, très loin d'être bien écrit et est bête, bête, bête...mais parvient à être drôle par moment et ça c'est priceless. Il y a eu une quantité de suites complètement dispensables. Étant donné la piètre qualité du premier volet, on ne pouvait pas espérer un miracle. FuckinGaulois a d'ailleurs mis l'une de ses suites dans ses films jamais finis.

 

Critters

D'une prison spatiale sur l'astéroïde « je-ne-sais-pas-combien », des créatures, petites boules de poils noirs mignonnes en apparence, nommées Crites ou Critters s'échappent dans un vaisseau spatial. Le gardien (qui a une tête en forme de phallus) envoie à leur poursuite une paire d'extra-terrestres (qui ont une tête de PsMove) ayant la capacité de se transformer entre autre, en chanteur d'un groupe nase de glam-rock.

On joue ici dans la même cours que Leprechaun. Le film n'est pas particulièrement gore et dès le début sans queue ni tête nous fait bien comprendre que c'est un objet filmique débile que l'on va regarder. Les boules de poils noirs ont une bonne bouille avec de grandes bouches pleines de dents acérées et des yeux rouges. Ils peuvent aussi balancer de petits cure-dents empoisonné de leur dos et la méthode d'attaque de base est la morsure.

Honnêtement le film est un peu mou et les bonnes scènes tiennent vraiment aux deux chasseurs qui font tâches dans le décor et aux Critters bien sûr qui sont sous-titrés puisqu'ils parlent dans leur langue galactique. D'ailleurs les sous-titres en question laissent quelques bonnes répliques pour des créatures non-humaines, notamment un bon gros « Fuck! ». Au final, je ne vais peu-être pas le conseiller parce qu'il apparaît comme un sous...Gremlins.

 

Gremlins

on touche à un film génial. Contrairement aux deux films précédents qui peuvent paraître parfois lourds et qui peinent a être horrifiquement drôle, Gremlins est l'ultime film de petits monstres. Le film parle de la découverte d'un petit animal de compagnie, un mogwai, charmante boule de poils qui sifflote pour passer le temps. Gizmo, de son petit nom, a comme tout animal de sa race quelques particularités qui forcent tout possesseur à suivre des règles précises. On ne mouille jamais un mogwai, on ne l'expose pas à la lumière vive et encore moins à la lumière du Soleil qui le tue (il a du sang de Dracula ou quoi?) et surtout le fameux, on ne le nourrit pas après minuit.

Évidemment pour que le film parte rapidement en sucette, toutes les règles vont être brisées une par une. Lorsqu'on le mouille, Gizmo créé automatiquement des semblables nettement moins tendres et adorables que lui. Ceux-ci sont farceurs et surtout bien acharnés. Le vrai souci vient lorsque ces petites bêtes se nourrissent après minuit. Une mutation intervient et celles-ci se changent en gremlins, d'affreuses versions big size vertes des mogwai. A ce moment là; c'est la panique dans la ville...

Ce qui rend Gremlins si drôle c'est que les bestioles du film n'ont aucune limite. Envoyer une grand mère par la fenêtre, se mettre la misère dans un bar et fumer comme des pompiers, parodier Fame, s'attaquer à Noël...le film qui pourrait passer pour un divertissement enfantin est en fait complètement politiquement incorrect et probablement nettement moins aseptisé que ce que l'on pourrait essayer de nous sortir dans le même genre de nos jours. Entre ceux qui se font poignarder façon Psychose, fondre dans le micro-onde ou encore recouvrir de pustules, on a vraiment des scènes bien crades mais toujours drôles. De plus il est assez intéressant de noter que le réalisateur, Joe Dante était à l'époque l'un des protégés de Spielberg avec Robert Zemeckis. Le résultat c'est que visuellement c'est juste le top des effets spéciaux sans images de synthèses (le film date de 1984), avec un florilège de marionnettes et animatroniques parfaitement réussi. S'il est comme le reste des films de ce sous-genre, un film destiné à n'être que fun, il l'est complètement. Ceux qui ne l'ont pas vu devraient franchement ce pencher dessus...et sur sa suite.

 

Gremlins 2: The New Batch

La suite des géniales aventures de Gizmo et de ses frangins complètement tarés a mis un certain temps à venir puisque ce n'est qu'en 1990 que l'on a eu ce deuxième volet. Ici on reprend les même et on recommence...en plus débile, en plus parodique et surtout en plus auto-dérisoire.

Pour moi c'est aussi ça la qualité de ce second volet. Sachant pertinemment qu'il était impossible de faire une suite qui ne tournerait pas en rond, j'ai l'impression que Joe Dante s'est juste éclaté. Le film ne cherche aucunement a être autre chose qu'un fourre-tout de tous les ravages que les gremlins peuvent faire et de toutes les formes qu'ils peuvent bien prendre.

Entre le gremlin chauve-souris, le gremlin araignée, le gremlin scientifique (qui est juste excellent) et j'en passe, on en a encore plus pour son argent et les situations deviennent plus stupides qu'on ne pourrait l'imaginer et c'est cette esprit encore plus décomplexé qui est follement drôle. De plus je trouve que l'intérêt pour les scènes avec des humains est encore plus présent tout simplement parce qu'on a plus de personnages exécrables et snobs dont on attend que le moment où les bestioles vertes vont leur faire leur fête. A ce titre, je tiens à remettre un award personnel pour deux des plus grandes scènes de n'importe que j'ai pu voir dans un film. D'abord Gizmo en mode Rambo 2 avec un bandana rouge et un arc qui flèche l'un de ses congénères, mais surtout la scène du cabaret avec la gremlinette qui est juste à mourir de rire.

Je voudrais vraiment mettre en lumière le caractère (auto) référentiel de ce second volet. Il y a de nombreux moments qui renvoient à un film, une époque du cinéma ou une référence précise. Par exemple il y a un plan où l'un des gremlins se transforme en chauve-souris et ou la caméra fait un zoom sur le professeur du laboratoire qui n'est autre que...Christopher Lee alias Dracula. Revoir le film maintenant en prenant bien conscience de ses nombreuses références est un nouveau plaisir. Comme je le disais aussi au début, celui ci n'hésite pas à se moquer de son prédécesseur et de lui-même par la même occasion donnant ainsi lieu à une discussion sur la règle du « never fead'em after midnight »...c'est vrai après tout il est toujours minuit quelque part, ou tout simplement en jetant en pâture aux gremlins un critique de cinéma indélicat en vers le premier opus.

S'il est donc peut-être moins original puisque second de sa mini-saga, plus bête encore (si c'était possible) et encore plus référencé, je préfère ce second volet au premier. Les effets spéciaux sont géniaux, la quantité de gremlins différents est sans cesse là pour renouveler l'action, les temps-morts sont inexistant et l'atmosphère est tout simplement survoltée, comique et anti-conformiste. En ce qui me concerne c'est un film culte!

 

Child's Play

Le premier volet des aventures gores de Charly Lee Ray alias Chucky est donc Child's Play, traduit à merveille en français par Jeu d'Enfant qui a malheureusement chez nous un quasi-homonyme dans un film d'amour de Yann Samuell avec Guillaume Canet et son oscarisée d'épouse Marion Cotillard, intitulé Jeux d'Enfants...avec un "x" et un "s" donc. Ne vous loupez pas en louant le film ou vous pourriez bien passer la soirée à regarder une romance française (de qualité ceci dit).

Jeux d'Enfants

Jeu d'Enfant

Chucky est un poupon rouquin qu'on trouve dans toutes les bonnes boutiques de jouet. Cependant il ne s'agit pas juste d'un poupon normal, il s'agit d'un poupon abritant l'esprit Charles Lee Ray (composition de noms de tueurs en série américains pour l'anecdote) un psychopathe qui s'est fait abattre dans un centre commercial. Le petit garçon qui est devenu son propriétaire va avoir de bien mauvaises surprises...

Chucky est bon film d'horreur à mon sens. Il tient une bonne partie de son intérêt sur un certain suspens. Pas vraiment de savoir si le môme est en train d'imaginer tout cela, ce qui au passage est plutôt dommage, puisque la piste aurait pu être intelligemment exploité. On est directement sûr qu'en effet la poupée est possédée. En revanche, on attend le moment où celui ci va sortir de son mutisme qui torture le gamin et passer à l'action. Et à ce moment ça devient vraiment fun.

Hey, I'm Chucky wanna' play?

Chucky est de toutes les mascottes précédemment citées l'une des plus connues. En fait, les films Chucky sont plus souvent à classer dans la catégorie slasher et comédie, puisqu'ils n'hésitent pas à laisser pas mal de cadavres au fil des nombreuses suites. Comme la plupart des films d'épouvante, les suites sont dispensables, ceci dit, j'ai également passé un bon moment devant Bride of Chucky, ou La Fiancée de Chucky en français (référence à Bride of Frankenstein je suppose) qui est le quatrième volet de la série. Vous pouvez vous y essayer.

 

Pour cette mini sélection, je n'ai finalement trouvé beaucoup de films qui vaillent le coup que l'ont se penche dessus. J'aurais pu inclure Troll 2 qui est peut-être le film au monde qui contient le pire acting jamais fait (ce qui n'est pas peu dire). Je dois avoué que je résiste pas à l'envie d'inclure une petite réplique cultissime de ce film...juste pour le plaisir.

 

A choisir parmi ma sélection, c'est évidemment les Gremlins qu'il faut absolument voir si on est passé à côté (synonyme « d'avoir vécu dans un bunker pendant 20ans »). Cependant je ne mettrais pas de côté Child's Play qui reste un bon slasher dans un genre un peu particulier. En tout cas il y a de quoi rire dans une ambiance frissonnante.