A l'heure où les rumeurs/scandales sur les consoles nouvelle génération s'opposent pour en définitive se contredire, cette atmosphère électrique et brouillonne renvoie immanquablement à la fin d'une époque dorée durant laquelle les constructeurs parachevaient leur transition 2D/3D. Nous sommes à la fin de l'année 1994. Nintendo concentrait les plus folles attentes car le numéro un mondial avait fait le pari audacieux d'enjamber la technologie 32bits pour embrasser le futur : l'Ultra64.
 
Ce bond dans le temps soulevait une question fondamentale : Nintendo allait-elle fermer définitivement la porte à sa console vedette la Super Nintendo ? En l'absence d'informations officielles, toutes les conjectures possibles étaient posées sur la table. Une se distinguait par sa très grande probabilité. A l'image du 32X de Sega maquillant sa console MegaDrive en une poussive 32bits, Nintendo travaillerait sur un périphérique similaire afin de continuer à capitaliser le formidable parc mondial de la SNES s'élevant à 50 millions d'unités. "De sources sûres" , la presse spéculait que le fabricant se devait de réagir rapidement. La 32X pouvait en effet accélérer brutalement le vieillissement de la technologie 16bits, terrain de chasse jalousement gardé par Nintendo.
 
Entre une Ultra64 trop lointaine et une VR-32 (nom provisoire de la Virtual Boy) vaguement annoncée pour "courant 1995", le géant japonais serait bien avisé d'occuper ce créneau transitoire convoité par Sega.

Bien évidemment, ce périphérique 32bits pensé pour augmenter la puissance de la Super Nintendo n'existera que dans la presse spécialisée et les esprits. Nintendo préfèrera rajeunir sa 16bits star des salons du monde entier et tout miser avec des fortunes diverses sur la Virtual Boy ainsi que la Nintendo64...