Et voilà... à peine le boitier pc avec le dernier processeur d'Intel a été refermé qu'il sera rouvert pour y installer un crossfire de 5850.

Pour ceux qui ne savent pas : le crossfire consiste à faire fonctionner plusieurs cartes graphiques en même temps et la 5850 est justement une carte graphique ATI (non pas AMD, je suis de la vieille école). Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est une carte graphique, c'est... euh... pour paraphraser un journaliste (dont j'ai, hélas, oublié le nom) de feu Amstrad 100% dans son courrier des lecteurs : "essayez le tricot". Ou pour être plus actuel, essayez une console. Au choix.

Notez que ce n'est pas péjoratif : une console, on branche et ça marche pendant quelques années sans se poser de question sur sa pérennité (je ne trollerais pas sur la fiabilité des XBox 360 ;-). C'est très bien et compense largement le prix sensiblement plus élevé des jeux des consoles de salon par rapport à leurs équivalents sur pc.

A contrario, sur pc et pour peu qu'on en est les moyens, il y a toujours la tentation de changer un ou deux composants... Les jeux restent le plus souvent compatibles et il faut remonter loin en arrière pour tomber sur un os. Et leur rendu et leur fluidité sont généralement améliorés (c'est quand même tout l'intérêt de changer son matériel !).

Cette porte ouverte dans l'évolutivité va de pair avec la plupart des innovations des moteurs graphiques. On pourrait débattre une éternité sur qui de l'oeuf ou de la poule était là en premier, je vous avouerais que je m'en tape.

J'ai pendant plusieurs années résisté (vaguement hein) à ce phénomène : j'avais un portable, forcément ça bridait l'essentiel des capacités d'upgrade hardware. Quand je dis vaguement, c'est que finalement, il me restait la possibilité de changer tout le portable. C'est bourrin mais ça marche et ça fait super hype de se servir de portables comme serres-livres.

Et puis il y a 2 ans, j'ai redécouvert le pc "desktop". Deux claques en une : c'était devenu puissant et silencieux (un point essentiel pour moi). Des jeux qui était poussifs et moches sont devenus fluides et magnifiques. Le mal était fait : j'étais reparti à monter un pc. Et jusqu'à récemment, j'avais réussi à tenir bon en ne touchant pas à sa puissance.

Alors à quoi ça sert d'avoir craqué ? J'ai relancé Borderlands, cette fois avec tous les détails au maximum : c'est beau ! Et plus fluide qu'avant, ce qui est encore plus important pour sa jouabilité. Bave... Je ressors de 2 heures sur Napoléon : Total War, bave aussi.

Tiens, un truc qui d'habitude ne m'émeut pas spécialement : les benchs. 3D Mark 2011 m'a foutu une énorme baffe. Les images sont simplement magnifiques, les jeux de lumières et d'ombres sont d'un niveau que je n'ai jamais vu. Le framerate était certes un peu limite mais plus important, ça annonce pour demain des jeux qu'une qualité graphique réellement hallucinante. Car je n'imagine pas que le jeu pc basculera massivement dans le pur mmorpg de nerds façon WoW ou le casual gaming pépère, qui ne sont pas élitistes dans la configuration requise.

Bref, me voici de nouveau dans la course, avec l'espoir de tenir 2 ans minimum. L'objectif semble jouable car d'ici là il n'y aura probablement pas eu assez de paliers franchis pour justifier un renouvellement.

Et ça me fait sourire de revenir 15 ans en arrière : à l'époque, j'utilisais un vénérable Amiga 1200 qui fonctionnait toujours la dernière fois que je l'ai allumé, il y a 2 ans. Cette machine était un ordinateur intégré dans un gros clavier (c'était la mode) et malgré son faible encombrement, il possédait une trappe dessous permettant de brancher une carte fille avec un processeur... qui remplaçait purement et simplement celui intégré en standard, sans rien avoir à démonter. Certaines de ces cartes avaient même un emplacement pour processeur arithmétique, à enchâsser le plus simplement du monde dans son support. Ma mémoire fait des siennes mais le gain devait être de l'ordre de +300 ou +400% par rapport à la machine de base (oui, il y a bien 3 chiffres, ce n'est pas une erreur ;-). Déjà à l'époque, j'avais craqué ! On ne se refait pas...