La stratégie rétro de Sega est sous le feu des critiques. Elles pointent un manque de visibilité voire une approche opportuniste quand l’ancien adversaire de Nintendo répond qu’il s’agit plus volontiers « d’une stratégie non ciblée ». Toutefois, les dernières actualités montrent que la Switch semble devenir la console de choix de Sega.

 

Dans les colonnes du magazine économique GI.biz, le vice-président de Sega Europe défendait la politique éditoriale tous azimut du géant japonais de l’édition. Obéissant à « une véritable réflexion », cette (sur)capitalisation de son catalogue rétro cherche « des itinéraires viables dans le but d’atteindre la communauté des joueurs » la plus large possible. Le haut dirigeant paraphrase même les manuels scolaires de marketing pour appuyer leur stratégie de diversification : « nous essayons réellement de diffuser le bon contenu, au bon moment sur la bonne plate-forme ». Mais tout ceci s’explique bien plus par un état d’esprit propre à l’entreprise nippone dont l’organisation interne est présentée comme « diversifiée et ouverte ».

 

Par la polyvalence de son concept ludique, la Switch témoignerait-elle du même caractère que Sega ?

 

Oui si on porte attention à l’actualité rétro de la console vedette de Nintendo. Coup sur coup, l’équipe de développement M2 chargée de porter les anciennes gloires du constructeur déchu sous le label Sega Ages (lisez-le à l’envers comme à l’endroit) annonce d’être en capacité d’émuler les vénérables cartes d’arcade des années 90. En premier lieu desquels le Model 1 lancé en 1993. Ce véritable concentré de technologies américaines consacra l’entrée en fanfare de Sega dans le monde de la troisième dimension.

Plusieurs titres à licence inédits voire de franchises maladroitement transférés sur consoles Sega devraient voir le jour sur Switch si un accord peut être obtenu avec les détenteurs de la juteuse licence Star Wars. Le Star Wars Arcade massacré sur format 32X comme le Star Wars Trilogy Arcade (Model 3) jamais transcrit sur une plate-forme de salon laissent imaginer du meilleur pour Nintendo.

Mais c’est surtout la carte NAOMI (elle partage une architecture commune à la Dreamcast) qui excite l’attention. Lors d’un entretien croisé accordé au magazine en ligne Gamewatch.jp, le PDG du studio M2 accompagné du producteur de la gamme Sega AGES confirment « avec certitude » que la Switch « est en mesure de supporter des jeux issus de cette carte. Sega AGES Volume 1 sera un succès ». Rendez-vous pris.